27/02 - SKULL & BONES*, ANTONY SUTTON,
ET LE FINANCEMENT DE L’ENNEMI.
*Crâne et Os, société secrète et fraternité étudiante de l’Université de Yale (NdT)«Lorsque vous constatez que les mêmes élites financent, encouragent et facilitent la tâche aux deux camps d’une guerre importante, vous êtes sur le bon chemin pour comprendre la guerre d’un point de vue supérieur. Ces élites utilisent la guerre pour créer le chaos, qu’elles « résolvent » ensuite en imposant leur propre ordre – en acquérant un plus grand contrôle de la vie des gens, un plus grand contrôle des institutions du gouvernement. Elles appellent cette opération « la paix ». Mais ce n’est en réalité qu’une restriction à la liberté ». (The Underground, Jon Rappoport)
Le prodigieux auteur et chercheur Anthony Sutton (1925-2002), a écrit à propos des hommes qui se cachent derrière ces évènements mémorables.
Je suis récemment tombé sur une interview de Sutton en 1999, menée par Kris Millegan, chercheur et dirigeant des éditions TrineDay.
Millegan a écrit à propos d’Anthony Sutton en 1999 : « Anthony C. Sutton, âgé de 74 ans, a été persécuté mais jamais poursuivi pour ses recherches et la publication subséquente de ses découvertes. Sa carrière officielle a été brisée par son dévouement en faveur de la révélation de la vérité. En 1968, son livre Western Technology and Soviet Economic Development (La technologie occidentale et le développement de l’économie soviétique) publié par le Hoover Institute de l’Université de Stanford montrait comment la base technologique et manufacturière de l’état Soviétique, qui fournissait les armes et approvisionnements des Nord-Vietnamiens destinés à tuer et blesser les soldats Américains, avait été constituée par des entreprises Américaines et en grande partie financée par les impôts des Américains. En commençant par leur plus grande aciérie, jusqu’à leur équipement de production automobile, en passant par les roulements à billes de précision et les ordinateurs, au fond la majorité des grandes entreprises industrielles des Soviétiques avaient été construites avec l’aide ou l’assistance technique des États-unis.
« … Puis, quelqu’un a envoyé à Anthony une liste des membres des Skull and Bones et – ‘un tableau d’ensemble commença à apparaître’. Et quel tableau ! Celui d’une société secrète multigénérationnelle basée à l’étranger qui avait des ramifications partout et dont les racines remontaient aux influences des « Illuminati » dans l’Allemagne de 1830 ».
Voici des extraits de cette interview de 1999 :
Millegan : Pouvez-vous nous raconter comment vous avez appris l’existence des Skull & Bones ? Et ce que vous avez ressenti à ce moment-là ?
Sutton : Je ne savais rien sur les Skull & Bones avant de recevoir une lettre au début des années 1980 me demandant si j’aimerais jeter un coup d’œil sur une liste de membres authentique. Sans raison précise, j’ai dit oui. Nous avons convenu que le paquet serait envoyé par Federal Express et que je pourrai le garder 24 heures avant de le remettre au coffre. C’était une opération de mouchardage de la part d’un membre de la famille, écœuré par leurs activités.
A l’attention de tous les membres des Skull & Bones qui pourraient lire et douter de cette déclaration : la liste des membres se présente en deux volumes, reliés en cuir noir. Les membres vivants et les membres décédés sont dans des volumes distincts. De très beaux livres.
J’ai passé toute la nuit au Kinko à Santa Cruz, à copier les volumes entiers et les ai renvoyés dans le délai imparti de 24 heures.
Je n’ai jamais publié de copies ou identifié la source. J’ai pensé que chaque copie pouvait être codée et permettre aux Skull & Bones d’identifier la fuite.
Ce que j’ai éprouvé ? J’ai eu le sentiment (j’ai toujours le même) que ces hommes « éminents » étaient au fond des gamins immatures. L’horrible réalité est que ces petits garçons avaient été prédominants dans leur influence sur les affaires du monde. Pas étonnant que nous ayons des guerres et de la violence. Les Skull & Bones sont le symbole de la violence des terroristes, des pirates, de la Division SS Tête de Mort (Totenkopf) lors de la Deuxième Guerre Mondiale, des étiquettes sur les flacons de poison et ainsi de suite.
J’ai mis de côté le tas de copies Xerox pendant un moment avant de les examiner – et lorsque je l’ai fait – un tableau d’ensemble a commencé à émerger, C’ETAIT une partie importante des soi-disant pouvoirs établis. Pas étonnant que le monde ait des problèmes !
Millegan : Qu’est-ce que vos études des élites, de l’économie, du secret et de la technologie ont eu pour conséquence sur votre carrière ?
Sutton : Cela dépend de ce que vous entendez par « carrière » ?
Selon les normes conventionnelles je suis un horrible raté. J’ai été exclu de deux grandes universités (UCLA et Stanford), interdit d’enseigner à l’Université d’état de Californie de Los Angeles. Chaque fois que j’écris quelque chose, cela semble offenser quelqu’un dans les pouvoirs établis et ils me jettent aux loups.
De l’autre côté, j’ai écrit 26 livres , publié quelques lettres d’information et ainsi de suite … et par-dessus tout, je n’ai jamais transigé avec la vérité. Et je n’abandonnerai pas.
En termes matériels … un raté irrécupérable. En termes de découvertes … je pense avoir réussi. Il faut juger un homme d’après ses ennemis. William Buckley m’a traité de « crétin ». Glenn Campbell, l’ancien Directeur de l’Institut Hoover de Stanford a dit que j’étais « un problème ».
Millegan : Est-ce que des politiques économiques de Hitler menaçaient les intérêts des banquiers internationaux, et si oui cela a-t-il joué un rôle dans sa chute ?
Sutton : les politiques économiques de Hitler ont été approuvées par les banquiers durant toute la guerre … ITT, Chase, Texaco et d’autres ont continué leurs activités en France occupée par les Nazis jusqu’en 1945. En fait, Chase à Paris essayait d’acquérir des comptes Nazis jusqu’en 1944. Lorsque nous sommes arrivés en Allemagne en mai 1945, je me rappelle avec vu un magasin Woolworth (détruit par les bombes) à Hambourg et m’être demandé : « Que fait Woolworth en Allemagne Nazie ? » Pendant que nous étions bombardés et qu’on nous tirait dessus, c’était « les affaires courantes » du Grand Monde des Affaires. Il suffit de lire les Alien Custodian Papers (Dossier des archives étrangères).
… L’Union Banking* a joué un rôle très important. J’ai réalisé un documentaire pour la télévision nationale Néerlandaise il y a quelques années. Il a passé toutes les étapes depuis la phase de production jusqu’au programme télé Néerlandais … à la dernière minute il a été déprogrammé et remplacé par une autre émission. Ce documentaire contient des documents prouvant que Bush a financé Hitler.
*L’Union Banking Corporation (UBC) était une société bancaire aux États-Unis fondée en 1924, qui fut saisie, pour échange avec l’ennemi (avec le Trading with the Enemy Act), en 1942 après l’entrée des États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale. La société a été accusée d’être une organisation nazie. Elle fut liquidée en 1951. Les présidents étaient George Herbert Walker ainsi que son gendre Prescott Bush, le père de George H. W. Bush et grand-père de George W. Bush. (Source Wikipédia)
Peut-être que mes amis Néerlandais vont arriver à le diffuser un jour, mais l’appareil des Skull & Bones s’étend jusqu’aux Pays-Bas.
Millegan : Quelle est l’histoire qui devait être diffusée par la TV Néerlandaise ? Et quelle est l’histoire de sa censure ?
Sutton : Il y a quelques années, une société de production de télévision Néerlandaise d’Amsterdam – sous contrat avec la télévision nationale Néerlandaise – est venue aux États-unis pour réaliser un documentaire sur les Skull & Bones. Ils sont allés au Bones Temple et à d’autres endroits pour interviewer des gens sur la Côte Est. Sur la Côte Ouest , ils m’ont interviewé moi et une autre personne.
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| Temple des Skull & Bones à New Haven dans le Connecticut |
J’ai vu des extraits de la version originale et c’était du bon travail de professionnel. Ils avaient des documents reliant la famille Bush et d’autre membres des Skull & Bones au financement de Hitler par l’Union Banking de New York et sa banque associée aux Pays-Bas. Plus d’éléments que je n’en ai présenté dans mon livre WALL STREET AND THE RISE OF HITLER (Wall Street et l’ascension de Hitler).
La première version a été ultérieurement améliorée en un documentaire en deux parties destiné à être diffusé en mars dernier (1999).
Millegan : Qu’entrevoyez-vous pour l’avenir ?
Sutton : Du chaos, de la confusion et finalement une bataille entre l’individu et l’Etat. L’individu est plus fort et finira par gagner. L’état est une fiction sanctifiée par Hegel et ses disciples pour CONTROLER l’individu.
Tôt ou tard les gens vont s’éveiller. D’abord nous devrons nous débarrasser de la supercherie de la gauche et de la droite, qui est un piège Hégélien pour diviser et contrôler. La bataille ne se déroule pas entre la droite et la gauche ; mais en nous et eux …
Fin de l’extrait de l’interview.
Voici une citation édifiante d’Anthony Sutton extraite de son livre The Best Enemy Money Can Buy (1986) (Le meilleur ennemi que l’argent peut acheter – 1986) :
« En utilisant des données d’origine Russe, il est possible de faire une analyse précise des origines de cet équipement. Il a été découvert que les systèmes de propulsion des turbines diesel et à vapeur des quatre-vingt-seize navires de ravitaillement de Haiphong (des Nord-Vietnamiens) qui ont pu être identifiés (c’est-à-dire quatre-vingt-quatre sur quatre-vingt- seize) sont de conception ou de fabrication étrangère à l’URSS. Nous pouvons donc en conclure que si les Départements Américains d’Etat et du Commerce avaient, dans les années 1950 et 1960, fait respecter la législation votée par le Congrès en 1949, les Soviétiques n’auraient pas eu la possibilité d’approvisionner la Guerre du Vietnam – et que plus de 50.000 Américains et d’innombrables Vietnamiens seraient encore vivants aujourd’hui.
« Qui étaient les dirigeants gouvernementaux responsables de ce transfert de technologie militaire ?
Le concept émanait à l’origine du Conseiller à la Sécurité Nationale Henry Kissinger, dont on a la preuve qu’il a convaincu le Président Nixon de l’idée que céder de la technologie militaire aux Soviétiques allait calmer leurs ambitions territoriales mondiales. On ne sait pas comment Henry est parvenu à ce gigantesque argument fallacieux. Il suffit de dire que cela a suscité d’importantes interrogations quant à ses motivations. Dont la moindre n’était pas que Henry avait été un employé rémunéré des Rockefeller depuis 1958 et avait occupé la fonction de Président du Comité International de Conseillers de la Chase Manhattan Bank, une entreprise de Rockefeller ».
Si vous pensez que de tels actes de trahison n’ont jamais eu lieu, je vous renvoie à un autre chercheur, Charles Higham, et à son ouvrage de 1983 devenu un classique : Trading with the Enemy (Commerce avec l’ennemi).
Higham se concentre sur la Deuxième Guerre Mondiale. Les hommes de l’ombre révélés par Higham font partie du même groupe qu’a dénoncé Anthony Sutton.
Higham, dans Trading with the Enemy :
« Que ce serait-il passé si des millions de citoyens Américains et Britanniques, qui faisaient la queue avec leurs coupons aux stations d’essence, avaient appris qu’en 1942, les dirigeants de la Standard Oil of New Jersey (appartenant à l’empire Rockefeller), transportaient le carburant de l’ennemi (l’Allemagne) à travers la Suisse et que l’ennemi transportait du carburant pour les Alliés ? Supposez que le public ait découvert que la Chase Bank dans Paris occupé par les Nazis faisait après Pearl Harbor des millions de dollars de chiffre d’affaires avec l’ennemi avec le plein assentiment du siège à Manhattan (la famille Rockefeller entre autres ?)
Ou que des camions Ford étaient construits pour les troupes d’occupations Allemandes en France avec l’autorisation du siège de Dearborn, Michigan ? Ou que le colonel Sosthenes Behn, le patron du conglomérat téléphonique international Américain ITT, faisait des allers-retours entre New-York, Madrid et Berne au cours de la guerre pour améliorer les systèmes de communication de Hitler et améliorer les bombes robotisées qui dévastaient Londres ? Ou que ITT construisait les Focke Wulf qui lâchaient des bombes sur les troupes Britanniques et Américaines ? Ou que des roulements à bille cruciaux étaient expédiés à des clients d’Amérique Latine associés des Nazis en collusion avec le Vice-Président du Conseil de Production de Guerre des Etats-Unis en partenariat avec le cousin de Goering à Philadelphie, alors que les forces Américaines en manquaient désespérément ? Ou que de tels arrangements étaient connus à Washington et étaient soit approuvés soit délibérément ignorés ? »
Vous voyez le tableau ?
La guerre, à quoi sert-elle ? Avec les mêmes élites qui soutiennent les deux camps, c’est bon pour les affaires. Cela sert à créer le chaos et la destruction. Cela sert à créer de nouvelles organisations mondiales, par la suite ; des organisations qui exercent un certain niveau de contrôle qui n’existait pas auparavant. Cela sert à lancer des organisations comme les Nations Unies (dont le siège est construit sur un terrain des Rockefeller) et l’Union Européenne et l’Organisation mondiale du Commerce (OMC) dédiées à la mondialisation, qui à son tour sert à planifier la civilisation, dans laquelle l’individu est rabaissé et le groupe est Tout.
La liberté est rabaissée ; et la domination de la minorité sur la multitude est acclamée comme la paix à notre époque.
(Pour lire la méga-collection de Jon, The Matrix Revealed, cliquez ici.)
Jon Rappoport
Auteur de trois collections explosives, THE MATRIX REVEALED, EXIT FROM THE MATRIX, et POWER OUTSIDE THE MATRIX, Jon a été candidat au siège de Représentant de la 29ème circonscription de Californie. Il dirige un cabinet de conseil pour des clients privés, dont le but est de développer leurs capacités de création personnelles. Proposé pour le Prix Pulitzer, il a travaillé comme journaliste d’investigation pendant 30 ans, écrivant des articles sur la politique, la médecine et la santé pour CBS Healthwatch, LA Weekly , Spin Magazine, Stern, et d’autres journaux et magazines aux Etats-Unis et en Europe. Jon a donné des conférences et animé des séminaires sur la politique mondiale, la santé, la logique et les pouvoirs créatifs dans le monde entier.
Source :
Traduction de Patrick T.