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02/10 - LA REPRODUCTION HUMAINE MENACÉE 
PAR DES PRODUITS CHIMIQUES TOXIQUES. 


La forte augmentation de l'exposition aux produits chimiques toxiques ces quarante dernières années menace la santé et la reproduction humaine, a averti jeudi la principale organisation internationale de professionnels de la santé reproductive dans un appel solennel réclamant davantage de protection.

"Nous en payons le prix fort". "Nous sommes en train de noyer le monde dans des produits évalués et non sûrs, et nous en payons le prix fort en termes de santé reproductive" a déclaré Gian Carlo Di Renzo, l'auteur principal de l'appel lancé par la Fédération internationale de gynécologues-obstétriciens (Figo), une organisée basée à Londres et qui regroupe des gynécologues-obstétriciens de 125 pays.

Quels sont les produits chimiques concernés ? 
L'appel, publié dans la revue International Journal of Gynecology and Obstetrics, met en cause des produits chimiques comme les pesticides, les polluants de l'air, les plastiques, les solvants, dans des pathologies comme les fausses couches et pertes foetales, les troubles de la croissance foetale, le faible poids à la naissance, les malformations congénitales, les atteintes des fonctions cognitives ou du neuro-développement, les cancers de l'appareil reproducteur, la baisse de la qualité du sperme et l'hyperactivité chez l'enfant.

Les auteurs de l'appel mentionnent notamment les perturbateurs endocriniens, soulignant que l'un des effets de l'exposition à ces substances est "de dérégler les hormones chargées de régler les fonctions reproductives et de développement". "L'exposition à des produits chimiques toxiques est permanente pendant la grossesse et l'allaitement et menace la reproduction de  l'espèce humaine" indique la fédération dans son appel qui plaide pour "des politiques de protection des patients et des populations".
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Les perturbateurs endocriniens augmentent le risque de malformation génitale

Une étude de deux chercheurs du CHU de Montpellier montre un lien entre l’exposition aux polluants industriels et malformation génitale des garçons.
Les petits garçons dont les mères ont été exposées à des perturbateurs endocriniens ont trois fois plus de risques de développer un hypospadias, une malformation génitale. Une étude parue le 23 mai 2015 dans la revue spécialisée European Urology démontre "pour la première fois que l'exposition professionnelle, habitationnelle ou domestique, et a fortiori leur association, augmente fortement le risque de malformation génitale", assure le Pr Sultan, un des deux chercheurs à l’origine de l’étude. "Longtemps, il y a eu des données contradictoires entre causes génétiques et causes environnementales", continue-t-il.

Le travail et le lieu d’habitation. 
Les deux professeurs du CHU de Montpellier, Nicolas Kalfa et Charles Sultan, pointent du doigt les solvants, détergents et pesticides qui peuvent être utilisés aussi bien à la maison qu’au travail par les deux parents. Ils ont d’ailleurs dressé une liste des professions les plus exposées. Les agents d’entretien, puis les coiffeuses, les esthéticiennes et les femmes travaillant dans des laboratoires sont des populations à risque chez le sexe féminin. Chez les hommes, les agriculteurs, les personnes travaillant en laboratoire, les agents d’entretien et les employés de mécanique et en peinture.

Le lieu d’habitation joue aussi un rôle important. "La présence d'une usine d'incinération, d'une décharge, d'une usine chimique ou de culture intensive dans un rayon de 3 km autour du lieu d'habitation est plus fréquente dans le cas d'enfants hypospades", précise le Pr Sultan.

600 garçons suivis. 
L’étude du chirurgien pédiatrique Nicolas Kalfa et de l’endocrinologue pédiatrique Charles Sultan du CHU de Montpellier a porté sur 600 enfants, suivis pendant cinq ans dans les hôpitaux de Marseille, Bordeaux, Nice et Montpellier. La moitié des petits garçons suivis étaient atteints d’hypospadias, une maladie qui engendre un positionnement anormal de l’orifice de l’urètre. Cette malformation congénitale, qui peut engendrer des troubles de la fertilité à l’âge adulte, concerne 3 enfants sur 1.000 et peut être traitée chirurgicalement.

Une autre étude à venir sur la puberté précoce. 
Le Pr. Sultan s'apprête également à faire une étude sur la puberté précoce chez les filles, "un phénomène inquiétant" et "de plus en plus important dans le sud de la France" avec pour cause aussi la pollution de l'environnement, notamment les pesticides."68 % des petites filles qui ont connu une puberté très jeune vivent dans un environnement à risque", remarque-t-il, soulignant par ailleurs que la pollution entraîne chez le garçon "un problème de micro pénis et l'apparition de glandes mammaires à la puberté".
"Jamais dans mon service il n'y a eu autant de garçons avec des micros pénis", se désole le médecin, appelant "au respect du Grenelle de l'environnement" et à "l'arrêt urgent de l'utilisation des pesticides" alors qu'ils ont augmenté "de 11 % en 2014".
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 Qualité du sperme : les pesticides en cause ?
Selon une étude, les hommes qui consomment le plus de fruits et légumes chargés en pesticides ont un nombre de spermatozoïdes inférieur aux autres autres.
Les hommes doivent-ils passer aux fruits et légumes bio ? Oui, du moins s'ils souhaitent avoir des enfants : selon une étude publiée mardi, les niveaux de résidus de pesticides les plus élevés dans les fruits et légumes consommés sont, en effet, associés à une moindre qualité du sperme.
Plus de légumes, moins de spermatozoïdes. L'étude, réalisée auprès 155 hommes, âgés de 18 à 55 ans, fréquentant un centre de traitement de l'infertilité, est publiée mardi dans la revue spécialisée Human Reproduction. 338 recueils de sperme provenant de ces hommes ont été analysés entre 2007 et 2012. Selon cette étude, les hommes qui consomment le plus de fruits et légumes chargés en pesticides ont un nombre de spermatozoïdes inférieur de 49% (86 millions par éjaculat contre 171 millions) par rapport aux hommes qui en consomment le moins, ainsi qu'un pourcentage de formes normales de spermatozoïdes inférieur de 32%.

Une exposition aux pesticides via l'alimentation avérée.
La consommation en fruits et légumes des participants a été évaluée par questionnaire. La teneur en pesticides n'a pas été mesurée directement, mais a été estimée sur la base des données du ministère américain de l'Agriculture. Les fruits et légumes consommés ont été ainsi répartis en groupes en fonction de leur teneur en résidus de pesticides : basse (pois, haricots, pamplemousse et oignons...), modérée, ou élevée (fraises, épinards, poivrons, pommes, poires...). Le fait de laver et peler ces aliments a été pris en compte. "Ces résultats suggèrent que l'exposition aux pesticides utilisés dans la production agricole pour l'alimentation peut être suffisante pour affecter la spermatogenèse chez l'homme", selon les auteurs.

Préférer le bio. "Ces résultats ne doivent pas décourager la consommation de fruits et légumes en général", commente le professeur de nutrition et d'épidémiologie Jorge Chavarro (Harvard Medical School, Boston), co-auteur de l'étude. Il suggère néanmoins de privilégier la consommation de produits "bio" ou d'éviter les produits connus pour contenir de grandes quantités de résidus comme les pommes.
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Les cheveux de femmes bourrés de perturbateurs endocriniens ?
Les cheveux des femmes regorgent-ils de substances interdites ? 
Selon une enquête rendue publique jeudi par l'association Générations Futures, une vingtaine de résidus de perturbateurs endocriniens, essentiellement des pesticides, ont été trouvés dans les cheveux de 28 femmes d'Ile-de-France en âge de procréer.

12 à 32 substances par échantillon de cheveux. 21,35 perturbateurs ont été retrouvés en moyenne par femme, dont une moyenne de 19,42 pesticides, selon l'association Générations Futures. Le nombre de résidus par échantillon de cheveux va de 12 au minimum à 32, au maximum. La quantité moyenne de résidus de perturbateurs endocriniens par échantillon est de 109,39 picogramme par milligramme de cheveux, selon l'enquête.

Des substances interdites en France. 
Les analyses ont été réalisées début 2015 par un laboratoire luxembourgeois spécialisé dans l'évaluation de l'exposition des populations aux polluants et les effets de cette exposition. Soixante-quatre substances suspectées d'être des perturbateurs endocriniens ont été recherchées, dont 54 pesticides ou métabolites de pesticides, 6 retardateurs de flammes bromés et 4 PCB (polychlorobiuphényles). Sept substances (5 insecticides, un fongicide, un herbicide) ont été retrouvées dans tous les échantillons de cheveux. Parmi ces substances, plusieurs sont interdites en France, comme le Gamma HCH, l'hexachlorobenzene (HCB) ou la trifluraline. Quinze substances ont été repérées dans au moins la moitié des 28 échantillons. Vingt-et-une n'ont été retrouvées dans aucun d'entre eux.

Une étude pour interpeller et éclairer. L'étude, basée sur l'analyse de cheveux d'une population restreinte et volontaire ne prétend pas être représentative de l'exposition moyenne des femmes d'Ile-de-France. Elle vise à "éclairer les questionnements" concernant l'exposition des populations à des substances considérées comme susceptibles de perturber le système endocrinien, et ainsi le bon fonctionnement hormonal, souligne l'ONG.
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Jugé pour avoir dit non aux pesticides

Un viticulteur bourguignon comparaît lundi devant le tribunal de Dijon pour avoir refusé de traiter ses vignes contre un risque d'épidémie de flavescence dorée.
Il comparaît devant la justice... pour avoir refusé de déverser des pesticides sur ses ceps. Un vigneron bio de Côte-d'Or est jugé lundi devant le tribunal de Dijon pour avoir refusé de traiter ses ceps contre un risque hypothétique d'épidémie de flavescence dorée, une grave maladie touchant les vignes. Cette affaire divise militants écologistes et profession viticole.

Le parquet a requis lundi une amende de 1.000 euros pour moitié avec sursis. Le jugement sera rendu le 7 avril.
Le préfet appelle tous les vignerons à traiter leur vigne. Tout commence en juin 2013, après la découverte de foyers de la maladie près de Beaune. Le préfet impose alors à tous les vignobles du département de traiter leurs vignes contre la cicadelle, l'insecte qui répand la flavescence dorée.
Le vigneron refuse pour maintenir l'équilibre biologique. Mais Emmanuel Giboulot, viticulteur en biodynamie, refuse tout traitement sur les dix hectares qu'il exploite en Côte de Beaune et Haute-Côte de Nuits. Même à la pyréthrine, pesticide naturel. Pour lui, tous les traitements vont à l'encontre des "équilibres biologiques", principe fondamental de la biodynamie qu'il applique depuis les années 1970. Selon lui, l'application du traitement recommandé par la préfecture aurait pour conséquence de tuer de nombreuses abeilles et de détruire "toutes sortes d'insectes nécessaires à la régulation de la vigne".
C'est ce qu'il explique dans une vidéo publiée sur son site :
"Cette flavescence dorée n'était pas présente dans le département de la Cote d'or. Donc, je considérais que le traitement n'était pas justifié. Et cet insecticide n'est pas sélectif, il va détruire au delà de ce qu'on appel la faune auxiliaire, qui a un rôle de régulation de population, d'acariens par exemple. C'est pour cette raison que je ne souhaitais pas mettre ce produit", détaille-t-il au micro d'Europe 1.
Une mesure pourtant "obligatoire". S'appuyant sur la "réglementation européenne et nationale", le chef du Service régional de l'alimentation, Olivier Lapôtre, a expliqué que "pour que le traitement soit efficace, il faut que les vignes aient été traitées par tous".
"C'est une maladie mortelle et très contagieuse, c'est pour cette raison que ces mesures sont obligatoires. Ça peut détruire des vignobles entiers. Les viticulteurs biologiques, lorsqu'ils sont responsables, utilisent ces produits.", a-t-il souligné au micro d'Europe 1. Car la flavescence dorée peut tuer tous les pieds de vignes en moins de trois ans.
6 mois de prison encouru. Après un contrôle de la Direction régionale de l'agriculture en juillet 2013, Emmanuel  Giboulot a donc été convoqué devant la justice. Il encourt six mois d'emprisonnement et 30.000 euros d'amende. Mais pour l'avocat du vigneron, Me Benoist Busson, le préfet a fait du zèle.
Le conseil rappelle d'ailleurs qu'en 2003, le ministère avait pris un arrêté contre la flavescence dorée limitant géographiquement l'action à mener en cas de maladie. Ce texte, revu récemment, précise que lorsqu'un cep est contaminé sur une parcelle, le périmètre de lutte inclut la commune où elle se trouve et éventuellement ses voisines, "mais pas tout le département", a relevé l'avocat.
De nombreux soutiens sur Internet. En soutien au vigneron une pétition ainsi qu'une page Facebook ont été lancées. Elles recueillent respectivement plus de 400.000 signatures et près de 300.000 likes. Une mobilisation qui pourrait jouer en la faveur du vigneron lundi. Certains des signataires de la pétition et défenseurs du bio ont d'ailleurs prévu de se rendre au procès lundi.

Tout ce que veut le système c'est placer leur produits et tuer nos terres. les préfets sont des larbins disciplinés pour la plupart et appliquent les ordres bêtement.
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Les pesticides "deux à mille fois plus toxiques" qu'annoncé

CONTROVERSE – Un biologiste conteste les études précédentes sur la toxicité des pesticides. Il est appuyé par l’Inserm.
Bataille scientifique. Il est l’auteur de l’étude contestée sur les effets des OGM sur les rats, qui avait tant fait débat. Gilles-Eric Seralini et son équipe du Criigen (un laboratoire international d’experts) refont parler d’eux avec une étude pour le moins inquiétante visant les pesticides, rapporte le site rue89. Originalité de la démarche, Seralini a étudié ces produits assaisonnés d’adjuvants, ce qui n’était pas le cas dans les recherches précédentes. Une différence de méthode, mais surtout de résultats. Les pesticides seraient "de 2 à 1000 fois plus toxiques" pour les cellules humaines que les précédentes études l’affirment.  

Légitimité. Si la marge d’appréciation semble large, dans le détail l’étude précise que parmi les neuf principaux pesticides utilisés dans le monde, "huit formulations sont clairement en moyenne des centaines de fois plus toxiques que leur principe actif (sans l’adjuvant)". S’il avait largement été contesté, notamment par l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire) lors de la publication de son étude sur les effets des OGM, cette fois-ci Seralini s’appuie sur un rapport précédemment publié par l’Inserm (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale). Ce travail avait déjà pointé du doigt l’absence de prise en compte des adjuvants dans la toxicité des pesticides en soulignant "le manque de transparence en termes de composition intégrale des produits (adjuvants) pour des raisons de secret industriel".  
Version contradictoire. Pourtant, Eugénia Pommaret, directrice de l’Union des industries de la protection des plantes déclare : "tous les pesticides étudiés dans la publication de Séralini ont déjà été pleinement évalués avec des études de toxicité in vivo". La science, même exacte, est donc l’objet de nombreuses polémiques.

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Pesticides : sommes-nous bien informés ?
Une vingtaine d'enfants de Gironde et leur professeur ont été pris de malaises cette semaine. En cause : un fongicide répandu dans une vigne à proximité de l'école.
Invitée : Isabelle Saporta, journaliste spécialiste des questions agro-alimentaires.

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