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22/09 - DAESH OUVRE LA BOITE DE PANDORE.

LA FRUSTRATION                                                       L'AMOUR
L'ombre ne résiste pas à la lumière !

Daesh, idéologie nourrie par une frustration, est une réelle menace pour la civilisation occidentale : menace au premier degré puisqu'elle porte un risque pour notre sécurité mais menace au second degré surtout puisque nos réactions sont porteuses d'un risque pour la démocratie

Daesh se trompe en pensant être en mesure de conquérir les démocraties occidentales : les démocraties se suicideront d'elles même et modifieront leur ADN afin d'être en mesure de combattre l'organisation et personne n'a rien à y gagner.

L’analyse d’un problème complexe exige de la rigueur et c’est la raison pour laquelle les militaires ont créé des méthodes d’analysequi leur permettent d’identifier les solutions possibles pour transformer une situation. Ces méthodes sont le fruit d’un long héritage, qui puise ses racines dans Sun Zu ou Clausewitz et qui s’est bonifié au fil du temps, au fil des guerres. Elles sont devenues globales, c’est-à-dire qu’elles n’intègrent pas seulement l’approche militaire à un problème donné. Elles sont redoutablement efficaces et à défaut d’apporter des solutions faciles à appliquer, elles permettent de bien comprendre une situation, quelque soit son domaine et son échelle. Elles permettent par exemple de trouver des solutions pour résoudre un problème de conflit avec un chef, pour contester la suprématie d’une entreprise concurrente ou pour battre un adversaire. La faisabilité des solutions et leur mise en œuvre sont un autre débat puisqu’il existe un certain nombre de barrières qui limitent les modes d’action ; mais les États sont parfois capables de les contourner.

L’ébauche d’une analyse de Daesh à partir d’une méthode de ce type donne des résultats intéressants. Daesh est une idéologie qui prolifère sur une frustration.À défaut de pouvoir la battre, comment s’en protéger ? Admettons qu’une entité terroriste, quelle que soit son échelle (le problème est fractal), requiert 4 degrés de liberté pour survivre (degré de liberté, par analogie avec le jeu de Go) :
-         Liberté de se financer
-         Liberté de se déplacer
-         Liberté de communiquer
-         Liberté de penser
Nota : En planification opérationnelle, ces degrés de liberté sont nommés «vulnérabilités critiques».
Pour une organisation comme Daesh dont la vocation est mondiale, cette grille est valable au niveau stratégique c’est-à-dire inter-théâtre et au niveau tactique c’est-à-dire interne à un théâtre. Pour simplifier, considéreront seulement deux théâtres sur lesquels opèrent Daesh : la France et le Proche-Orient. Les solutions au problème Daesh viseront donc à priver l’organisation de ses degrés de liberté :
Niveau stratégique
-         Liberté de se financer : ce sont tous les soutiens internationaux dont bénéficie Daesh, soutiens directs d’Etats et d’organisations ou soutien indirect via les Etats, Organisations, entreprises et particuliers qui achètent les produits de l’organisation (antiquités, hydrocarbures…). Ils ont pillé les temples puis les font sauter pour cacher leurs méfaits. N'achetons plus d'antiquité, nous nourrissons les terroristes. L'argent sert à acheter des armes...
-         Liberté de se déplacer : C’est l’aptitude à déplacer des combattants d’un théâtre à l’autre. Certaines personnes objectent que Daesh entend d’abord conquérir le Moyen-Orient avant de s’attaquer à l’Europe et qu’il n’y a donc pas de combattants dans les vagues d’immigrés. Je leur rétorque qu’un bon planificateur ne fait jamais d’hypothèse sur l’ennemi. Il y a d’autres raisons que je ne détaillerai pas ici. Les terroristes sont en Europe, la fermeture de nos frontière vient un peu tard et ne va-t'elle pas juste les empêcher de sortir? :-)
-         Liberté de communiquer : C’est l’aptitude à transmettre des ordres, à coordonner les actions, à récupérer les comptes rendus, à obtenir du renseignement et à transmettre de la propagande. Elle utilise tous les moyens de communication internationaux.
-         Liberté de penser : au niveau stratégique, cette liberté de penser se traduit par l’aptitude à maintenir l’idéologie. C’est l’essence même de Daesh, une idéologie qui prospère sur une frustration. Tel un virus, l’idéologie, ce prêt à penser, est disponible dans nos villes et s’accroche aux profils réceptifs, affaiblis. A mon sens, les profils sont rendus réceptifs par les frustrations nourries au sein de la société dans laquelle ils évoluent et l’éducation n’y peut rien, la soif de revanche étant toujours plus forte (gare à la frustration des immigrés qui croient trouver le paradis en Europe). D’autres agents déjà contaminés interviennent directement chez eux (voir liberté de se déplacer) ou à distance (voir liberté de communiquer) pour susciter une prise de conscience des frustrations. La «liberté de penser» a toutes les caractéristiques d’un «centre de gravité».

Au niveau tactique, les moyens sont différents mais les problématiques sont les mêmes.
En France par exemple :
-         Liberté de se financer : ce sont tous les soutiens locaux dont bénéficie Daesh, pour financer les lieux ou s’entretient l’idéologie, pour soutenir l’acquisition des armes, des titres de transport, le séjour d’idéologue, les conférences… c’est l’aptitude à collecter des fonds et à les utiliser librement.
-         La liberté de se déplacer est l’aptitude à déplacer des combattants sur le théâtre, à prendre l’avion (difficile vu les contrôles), le train, le bateau, une voiture, à sortir de chez soi, à se rendre dans un lieu de conférence... et la liberté de communiquer, c’est l’aptitude à téléphoner, envoyer des mails, du courrier, à prendre un micro, à monter sur scène, à intervenir à la radio, sur internet.... Limiter ces deux libertés en France reviendrait à renier certaines libertés fondamentales qui sont l’essence même de notre démocratie et qui relèvent de droits fondamentaux de l’être humain. Ce serait enfoncer la république dans quelque chose de différent, ce qui en soit constituerait une victoire pour une organisation comme Daesh.

Que faut-il faire ?
A défaut de ne pas savoir que faire, je pense qu’il y a des choses qu’il ne faut par faire. Parmi ces choses, il y a toutes celles qui peuvent entretenir et développer l’idéologie et les conditions de sa transmission c’est-à-dire la frustration. Les dommages collatéraux et l’injustice sont de puissantes sources de frustration, comme l’ont montré les précédents conflits ; les promesses non tenues et les espoirs déçus en sont d’autres. Les frustrations préparent les organismes à la réception du virus qui leur est transmis par le biais des moyens de communication (on parle d’autoradicalisation) ou par le biais d’agent déjà contaminé. Ces méthodes de transmission s’appuient sur la liberté de communiquer et sur la liberté de se déplacer. Dans le contexte actuel, ces deux libertés seront très malmenées car il nous appartiendra de choisir entre elles et notre sécurité. Ces réductions de liberté généreront à leur tour de la frustration et cela nous rendra sensible à …. une autre idéologie. Autre époque, autre frustration, autre idéologie, c’est ainsi que c'était développé le fascisme. Quel sera le monstre du XXIème siècle ?

Si nous organisons des fêtes, des kermesse où nous nous amuserons tous ensemble, les frontières entre races, religions, mouvements de pensées disparaissent. Nous décollons les personnes de leur conditionnement. Nous ne donnons plus de bras ont terroristes qui se retrouvent isolés, inefficaces et qui n'auront d'autre choix que de rejoindre la masse des personnes enfin réveillées et unies..


Et si tout était bien plus simple, 
la liberté sans autre combat, 
sans autre arme que l'Amour ?



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