DE LA CHAMBRE
LES RETOMBÉES, LES MENSONGES ET LA VUE D ’ENSEMBLE.
Par Jon Rappoport
Le mémo de 4 pages de la Commission du Renseignement de la Chambre des Représentants vient d’être publié.
Tout le battage à propos du fait que le mémo « portait injustement atteinte à la réputation » du FBI et du Département de la Justice (DOJ) n’est qu’une plaisanterie.
Ce sont les mêmes idéologues Démocrates qui répandent ce message, que ceux qui hurlaient contre le FBI, il y a des décennies de cela, lorsque COINTELPRO, l’opération du Bureau destinée à implanter des espions dans les groupes gauchistes des Etats-Unis, a été révélé. Mais subitement, à présent, le FBI est blanc comme neige, et sa réputation ne doit pas être entachée ; autrement, la Démocratie elle-même risquerait de s’effondrer.
Et plus récemment, la grande presse de Gauche, a, sans aucun regret ou remord, révélé l’énorme escroquerie et incompétence de la police scientifique tant vantée du FBI en lui plantant un poignard dans le cœur :
Washington Post, le 18 avril 2015 :
« Le Département de la Justice et le FBI ont formellement reconnu que presque tous les experts d’une unité d’élite de la police scientifique ont fourni des témoignages erronés dans presque tous les procès dans lesquels ils ont présenté des preuves contre des prévenus accusés de crimes durant plus de deux décennies précédant l’an 2000 … les affaires comprennent celles de 32 accusés condamnés à mort … dont 14 ont été exécutés ou sont morts en prison … »
Donc oubliez l’idée que la Gauche essaie courageusement de protéger la réputation du FBI. La Gauche essaie de vous convaincre que Trump est un escroc et un traître ; et tout ce qui contribue à cet objectif – y compris de faire l’éloge du FBI comme si c’était la sainte église – n’est qu’un élément dans son jeu.
Au cœur du mémo de la Commission de la Chambre se trouve l’accusation, brute de fonderie, que l’espionnage par le FBI/DOJ de l’équipe de Trump a commencé ou a été étendu après qu’ils aient obtenu un mandat de la part du tribunal FISA.
Et le mandat, qui a ouvert la voie à l’espionnage du membre de l’équipe de Trump, Carter Page, a été obtenu sur la base du dossier notoire sur Trump, établi par l’ex-agent du MI-6, Christopher Steele. Mais, minute. Le dossier a été acheté et payé par le Comité National Démocrate (DNC) et le camp d’Hillary Clinton. Et il s’avère de ce fait qu’une opération politique, lancée pour gagner les élections au profit d’Hillary, a déclenché toute l’affaire contre Trump et ses supposées relations Russes.
C’est déjà assez fort de tabac, mais ce n’est pas tout.
L’attention se reporte sur le dossier Trump. Était-il faux ou réel ? Était-il exact ou falsifié ? Si c’était un faux, c’est tout un pilier de l’enquête sur Trump de la part du FBI/DOJ – y compris l’enquête de Mueller – qui s’effondre.
De nombreux observateurs vilipendent le dossier, mais ils en oublient l’essentiel qui se dresse comme une montagne dans un ciel clair. Je m’explique.
Le dossier Trump : ce dont personne ne parle, c’est que c’est une histoire sortie de l’imagination d’un espion Britannique.
Prenons d’abord un peu de recul.
Le sale dossier sur Trump énonce plusieurs affirmations :
- Premièrement : la Russie dispose d’un dossier compromettant permettant de faire chanter Trump et DE CE FAIT POURRAIT CONTRÔLER L’ACTUEL PRÉSIDENT DES ÉTATS-UNIS ;
- Deuxièmement : Le plus compromettant dans ce dossier est que Trump a utilisé les services de prostituées pendant qu’il était en Russie, et qu’il a payé plusieurs d’entre elles pour uriner sur un lit d’hôtel dans lequel avait dormi Obama ;
- Troisièmement : La Russie a piraté les courriels du DNC (Comité National Démocrate) et les a transmis à WikiLeaks, qui les a publiés. Les courriels ont porté tort à Hillary et ont aidé Trump à gagner l’élection ;
- Quatrièmement : la Russie voulait évidemment que Trump gagne l’élection.
L’ex-agent Britannique, Christopher Steele, qui a rassemblé ce dossier, avait autrefois travaillé en Russie et y avait apparemment de nombreuses relations.
Steele a concocté le dossier Trump après avoir consulté de nombreux Russes et avoir distribué pas mal d’argent autour de lui. Steele prétend, dans le dossier, qu’il avait interrogé des officiels Russes bien placés. C’est de là que lui viennent ses informations.
Comment ??
Pourquoi ces Russes voudraient-ils lui parler ?
Pourquoi ces Russes révéleraient-ils un supposé complot destiné à favoriser l’élection de Trump
Si un tel complot existait, ce serait un secret très bien gardé. EXTRÊMEMENT BIEN GARDÉ. PARCE QU’IL S’AGIRAIT DE LA PRINCIPALE OPÉRATION DE RENSEIGNEMENT RUSSE.
UNE OPÉRATION MÉMORABLE.
LE SACRÉ GRAAL.
LE CONTRÔLE PAR LE CHANTAGE D’UN PRÉSIDENT DES ÉTATS-UNIS EN FONCTION.
Et pourtant, nous voici avec des gens du renseignement Russe qui crachent le morceau à Steele, un ancien espion Britannique. Et ce faisant, ils commettent essentiellement un suicide, parce que leurs collègues et leurs supérieurs Russes n’auront aucun mal à suivre leur trace et à les identifier, étant donné qu’ils avaient eu des relations avec Steele par le passé.
Steele se rend en Russie, papote avec un certain nombre d’agents de renseignement Russes, leur pose des questions, et ils lui racontent tout sur un complot ultra-secret pour faire basculer une élection Américaine et CONTRÔLER LE PRÉSIDENT DES ÉTATS-UNIS. Pas de problème.
OU BIEN … Steele n’a jamais réuni toutes ces informations contenues dans le dossier de Trump. Il a sauté à des conclusions hâtives. Il a inventé les faits essentiels. Il voulait satisfaire ses employeurs, Hillary Clinton et le DNC. Ils voulaient salir Trump, ils lui ont jeté des saloperies à la figure.
Daniel Craig pourrait jouer le rôle de Steele dans une série TV de Netflix.
Je travaille sur un script. En voici le début :
Steele : Salut Ivan, tu te rappelles de moi ?
Ivan : Quoi, c’est Chris Steele ! Je ne t’ai pas vu depuis de années. Si je me souviens bien, tu bossais pour le MI-6 à l’époque, ici à Moscou, pas vrai ? En jouant au diplomate. Oui, on s’est fait quelques bouffes à l’époque.
Steele : Tout juste. Dis-donc, je me demandais si tu pourrais me parler du dossier ultra-secret que vos gars constituent sur Donald Trump. C’est en toute discrétion, bien sûr.
Ivan : Bien sûr. On va le faire chanter. Si nous pouvons l’aider à gagner l’élection, il sera à notre merci, complètement. C’est une opération de Poutine. C’est un peu bruyant dans le restaurant. Pourquoi ne pas aller à mon bureau et je te montrerai toutes les données.
Steele : Ce serait formidable.
Ivan : Poutine veut que Trump gagne. Je n’aime pas Trump. Je préfère Hillary. Je suppose que toi aussi.
Steele : Bien sûr. Je travaille pour elle. C’est pour cela que je suis venu.
Ivan : Merveilleux … C’est un super-coup qui va faire mal.
C’est si crédible !
Maintenant, passons à la vue d’ensemble : à quel point le mémo secret de la Chambre , qui vient d’être publié, est-il un élément isolé ?
Si le FBI/DOJ ont refilé un faux dossier à la FISA , afin d’obtenir un mandat pour espionner l’équipe de Trump, qu’ont-ils fait d’autre ?
Le FBI, la CIA et la NSA constituent un filet de surveillance qui s’étend à travers l’Amérique, rassemblant des milliards de messages. Sommes-nous supposés croire que le mandat FISA était leur unique tentative d’obtenir la permission d’espionner Trump ? Ou cette autorisation légale était-elle la seule qui posait problème ?
Bien sûr que non. Le mémo de la Chambre ne se concentre que sur l’aspect juridique de l’affaire pour faire un écran de fumée.
Un groupe politisé d’agences de renseignement irait beaucoup plus loin que d’espionner Trump – mais au-delà de cela, nous parlons de l’espionnage de tous les citoyens, y compris des officiels du Congrès et du gouvernement, indépendamment de leur affiliation politique.
Il n’y a qu’un obstacle auquel sont confrontés la NSA , la CIA , le FBI, et d’autres services de renseignement : lorsqu’ils utilisent des renseignements obtenus de manière illicite, comment le contenu peut-il être publié et faussement attribué à d’autres sources ?
C’est analogue à la « construction parallèle ». Si un service de police essaie d’utiliser des preuves obtenues illégalement pour justifier des poursuites, un tribunal va rejeter les preuves. Par conséquent, le service doit monter une enquête « parallèle » qui parvient au but par un autre moyen.
Dans le cas de l’espionnage de représentants du gouvernement, cette démarche « parallèle » est assez facile à déclencher. Par exemple, par des fuites anonymes à la presse.
Vous pourriez appeler cela un méta-gouvernement. Les officiels sont menacés, soumis au chantage, diffamés et contrôles par les services de renseignement.
Cela marche. Nul besoin d’un dossier Steele qui accuse la Russie et Poutine ou n’importe quel acteur étranger. En fait, mettre en cause la Russie – avec suffisamment de pression médiatique – détourne l’attention d’opérations locales en cours.
Le scandale du dossier FISA-Trump n’est que la pointe émergée d’un iceberg de surveillance absolument énorme.
Un iceberg Américain.
William Binney, un crypto-analyste et mathématicien, a travaillé 30 ans à la NSA : « Le FBI a accès aux données collectées, qui sont les courriels de pratiquement chaque habitant du pays. Et le FBI y a accès. Tous les membres du Congrès sont également sous surveillance, personne n’est exempté. Ils sont tous inclus. Donc, oui, cela peut arriver à tout le monde. S’ils deviennent une cible pour une raison quelconque, s’ils sont visés par le gouvernement, ce dernier, ou le FBI ou d’autres services du gouvernement, peuvent accéder à leur base de données, en retirer toutes les données rassemblées au cours des années, pour que nous les analysions. Donc, nous devons analyser tout ce qu’ils ont fait au cours des 10 dernières années au moins ».
Cela fait beaucoup plus de surveillance que trois mandats délivrés par un tribunal FISA pour surveiller l’équipe de Trump. Mais vous êtes supposés examiner les mandats et la manière dont ils ont été obtenus, et non vous pencher sur l’espionnage généralisé de chaque Américain.
Vous êtes supposés vous mêler du débat entre les membres Républicains de la Commission du Renseignement de la Chambre et les membres Démocrates, alors qu’ils s’envoient réciproquement des accusations à la figure.
Vous n’êtes pas supposés réaliser que la NSA dispose déjà de milliers de documents relatifs à Trump, obtenus illégalement sur une longue période, ainsi que de documents relatifs à Obama, et des documents sur tout un chacun qui communique électroniquement.
L’espionnage incessant n’a pas pour but d’attraper des terroristes.
Au bout du compte, ce n’est même pas pour le chantage. C’est pour mettre en œuvre un plan à long terme destiné à établir le profil et à tracer et contrôler chaque personne – le rêve des technocrates – et la consommation énergétique en temps réel de chaque humain sera radicalement réduite, grâce à des quotas venant d’En-Haut, et régulée, à des points de contrôle automatisés, dans le Cher Nouveau Monde de la Pénurie promue et élaborée.
« Nous sauvons la planète. Merci pour votre participation (forcée). Soyez heureux. Sentez-vous inspirés ».
Vous n’êtes certainement supposés examiner cela et y résister.
Jon Rappoport