24/11 - NEO – L’EURO EST EN TRAIN
D’ASSASSINER L’EUROPE.
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Par F. William Engdahl le 19 novembre 2016
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« L’Europe est l’exemple même d’une situation défavorable à une monnaie unique »
Première publication le 12 novembre 2016 – New Eastern Outlook (NEO), Moscou
L’Euro est en train de détruire les nations et les économies de l’UE, au sens littéral. Depuis que le régime de la monnaie unique est entré en vigueur en 2002, en remplacement des monnaies nationales dans les transactions, le régime des taux de change fixes a dévasté l’industrie dans les pays à la périphérie des 19 membres de la zone Euro, en donnant un avantage disproportionné à l’Allemagne.
La conséquence a été une contraction industrielle peu remarquée et le manque d’une possibilité de résoudre la crise bancaire qui en a résulté. L’Euro est un désastre monétaire et la dissolution de l’UE est désormais préprogrammée comme en étant la conséquence.
Ceux d’entre vous qui sont familiers de ma réflexion sur l’économie sauront que je pense que tout le concept de mondialisation, un terme qui a été popularisé sous la présidence de Bill Clinton pour rendre attractif l’agenda des multinationales qui venait juste de paraître avec la création de l’Organisation Mondiale du Commerce en 1994, n’est qu’Un jeu de dupes destructeur au profit de quelques centaines « d’acteurs mondiaux » géants. La mondialisation détruit les nations pour faire progresser les projets de quelques centaines de multinationales géantes non réglementées.
Elle repose sur une théorie infondée publiée par le partisan anglais du libre-échange du 18ème siècle, David Ricardo, connue sous le nom de Théorie de l’Avantage Comparatif, utilisée par Washington pour justifier l’élimination de toutes les barrières commerciales protectionnistes au bénéfice des « Acteurs Mondiaux » les plus puissants, pour la plupart basés aux Etats-Unis.
Le projet américain en voie de capoter connu sous le nom de Partenariat Trans-Pacifique (PTP) ou Partenariat Transatlantique de Commerce et d’Investissement (PTCI), n’est quasiment que du Mussolini sous stéroïdes. Les quelques centaines de multinationales les plus puissantes vont être formellement placées au-dessus des lois nationales si nous sommes assez fous pour élire des politiciens corrompus qui vont signer une telle absurdité. Cependant rares sont ceux qui ont examiné de près les conséquences d’avoir renoncé à la souveraineté monétaire au profit de l’Euro.
DEBOUTLA FRANCE !L'Etat Nation doit être un socle sur lequel s'appuyer dans cette mondialisation. Le Fédéralisme est un piège pour l'Europe, seul des coopérations entre États souverains peut être viable et efficace, sur des projets à la carte (Airbus, etc)
EFFONDREMENT DE L’INDUSTRIE
Les nations composant ce qui est appelé à tort Union Européenne suivent un concept ratifié par un nombre à l’époque réduit de membres européens – 12 contre 18 aujourd’hui – de ce qui avait été la Communauté Economique Européenne (CEE). Une version européenne de la folie des grandeurs qui s’est emparée de la Commission de la CEE sous la présidence du politicien mondialiste français Jacques Delors (Père de martine aubry, maire de Lille), lorsqu’il a dévoilé ce qui allait s’appeler l’Acte Unique Européen en février 1986.
Delors a fait capoter le principe établi par le Français Charles de Gaulle, celui que De Gaulle appelait « l’Europe des Patries ».
La conception qu’avait De Gaulle de la Communauté Economique Européenne – à l’époque 6 nations comprenant la France , l’Allemagne, l’Italie et les trois du Bénélux – était celle dans laquelle il y aurait des réunions périodiques des dirigeants des 6 nations du Marché Commun. C’est là que les chefs d’état élus formuleraient des politiques et prendraient des décisions.
Une assemblée élue parmi les membres des parlements nationaux contrôlerait les actions des ministres. De Gaulle considérait la bureaucratie bruxelloise de la CEE comme une administration purement technique, subordonnée aux gouvernements nationaux. La coopération devait être fondée sur la « réalité » de la souveraineté nationale. L’acquisition de pouvoirs supranationaux sur les nations individuelles de la CEE était un anathème pour De Gaulle, et à raison. Il en va des individus comme des nations – l’autonomie est fondamentale et les frontières ont une raison.
L’Acte Unique de Delors proposait de dépasser cette Europe des Patries grâce à des réformes radicales de la CEE destinées à réaliser l’idée destructrice que les diverses nations, ayant des histoires différentes et des langues différentes, pouvaient dissoudre leurs frontières et devenir une espèce d’ersatz des Etats-Unis d’Europe, dirigés du sommet à la base par des bureaucrates non-élus à Bruxelles. C’est par essence une vision mussolinienne corporatiste et fasciste d’une bureaucratie européenne non-démocratique, non-responsable contrôlant arbitrairement les populations, soumise à l’influence, la pression et la corruption des multinationales.
C’est un projet qui a été conçu par les plus grandes multinationales de l’Europe, dont l’organisation lobbyiste était la Table Ronde Européenne des Industriels (ERT), le groupe de pression influent des principales multinationales européennes (sur invitation personnelle uniquement) telles que le suisse Nestlé, la Royal Dutch Shell, Vodafone, BASF, Deutsche Telekom, Thyssen-Krupp, Siemens et d’autres multinationales géantes européennes. L’ERT, ce n’est pas surprenant, est le principal lobby de Bruxelles incitant à l’adoption de l’accord commercial PTIC avec Washington.
L’ERT était la principale force motrice de l’Acte Unique de Delors en 1986, qui a mené au Monstre de Frankenstein appelé l’Union Européenne. L’idée de l’UE est la création d’une autorité politique centralisée non-élue décidant du haut en bas de l’échelle du futur de l’Europe sans contrepoids et équilibres démocratiques, au fond une notion vraiment féodale.
Le concept d’un ensemble d’Etats-Unis de l’Europe, dissolvant des identités nationales qui remontaient à plus de mille ans, trouve son origine dans les années 1950 lorsque la réunion des Bilderberg de 1955 à Garmisch-Partenkirchen, en Allemagne de l’Ouest, a discuté pour la première fois de la création à partir des six pays membres de la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier (CECA) d’une « monnaie commune, et … que cela impliquait la création d’une autorité politique centrale ». De Gaulle n’était pas présent.
Le Projet de créer une union monétaire a été dévoilé en 1992 lors d’une conférence de la CEE à Maastricht, aux Pays-Bas, suite à la réunification de l’Allemagne. La France et l’Italie, soutenues par la Grande-Bretagne de Margaret Thatcher, l’ont imposé à l’Allemagne malgré ses réticences afin de « contenir la puissance d’une Allemagne réunifiée ». La presse conservatrice britannique s’est déchaînée contre l’Allemagne en la présentant comme un « Quatrième Reich » en devenir, partant à la conquête économique, et non militaire, de l’Europe. Ironiquement, c’est exactement ce qui allait émerger de fait des structures de l’Euro d’aujourd’hui. En raison de l’Euro, l’Allemagne domine économiquement toute la zone Euro de 19 pays.
Le problème de la création de l’Union Monétaire Européenne (UME) prévue dans le Traité de Maastricht est que la monnaie unique et la Banque Centrale Européenne « indépendante » ont été lancées sans être liées à une entité politique légitime unique, d’authentiques Etats-Unis d’Europe. L’Euro et la Banque Centrale Européenne sont une création supranationale qui ne rend de comptes à personne.
Cela a été fait en l’absence d’une authentique union politique organique, telle qu’elle a été créée lorsque 13 états, liés par la même langue anglaise, à la suite d’une guerre menée pour obtenir l’indépendance de la Grande-Bretagne , ont créé et adopté la Constitution des Etats-Unis d’Amérique. En 1788, les délégués des 13 états se sont mis d’accord pour établir une forme républicaine de gouvernement destinée à représenter le peuple des états, avec une séparation des pouvoirs entre le législatif, le judiciaire et l’exécutif. Rien de tel avec l’UME.
Les bureaucrates de l’UE ont un terme délicat pour qualifier cette déconnexion entre les dirigeants non-élus de la banque centrale de la BCE qui contrôle la destinée économique des 19 pays membres et les 340 millions de citoyens constituant la soit-disant Eurozone. Ils appellent cela le « déficit démocratique ». Ce déficit est devenu gargantuesque depuis la crise bancaire et financière internationale de 2008 et l’émergence de la Banque Centrale Européenne non-souveraine.
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* De Gaulle / UE : Contre l'Europe supra-nationale & fédérale
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Citations de De Gaulle sur l'Europe. La vrai.: |
De Gaulle explique qu'il est contre la création d'une Europe au pouvoir supra-nationale, contre le fédéralisme européen*. Comme souvent, nos politiques depuis ne l'ont pas écouté, a tort... et sont même sur le point d'en rajouter une couche vers toujours + d'Europe et toujours moins d'État-Nation, vers ces fameux États-unis d'Europe, vers ce "peuple européen" rêvé par nos élites, vers la fin totale du contrôle par les peuples de leurs intérêts respectifs en tant que Nation. Nations différentes qui existent bel et bien, peuples différents qui existent bel et bien, intérêts différents qui existent bel et bien... pour lutter contre ce projet fou et désastreux, il y a le gaullisme :
- ou/et, car ils ont les mêmes valeurs, sont en contact et s'apprécient, le Général Didier Tauzin : https://rebatirlafrance.fr/
DEBOUT
Le reste doit revenir à la politique nationale, au peuple français, pas à Bruxelles !
Il faut supprimer cette UE qui détient des pouvoirs supra-nationaux et qui ne fait le jeu que des élites, des Banques et des multinationales mondiales ! Reprendre du souffle, notre souveraineté, des marges de manœuvres, notre monnaie nationale et son contrôle, faire du protectionnisme pour protéger nos entreprises des délocalisations et de la concurrence déloyale, faire une politique qui place l'intérêt supérieur de la France et des français avant tout ! C'est possible ! En dépassant le bipartisme imposé par le système !
Nous y arriverons amis patriotes et amoureux dela France.
Nou s avons tous un destin commun et il passe par une France Libre.
Nous y arriverons amis patriotes et amoureux de
Nou
Brexit : De Gaulle "La Grande Bretagne et l'Europe"
Les français n'ont plus rien entendu de sensé depuis De Gaulle. La France n'est plus un pays libre. Les présidents, d'après De Gaulle, sont des marionnettes obéissant à des démons qui sèment la guerre, la maladie, la ruine, la discorde.....
La position de la France vis-à-vis de l'OTAN en 1966
Son auditoire est attentif, ils prennent des notes, ce ne sont pas des guignols de journaleux. Les discours de Poutine se passent dans cette même dynamique. Dans le respect de celui qui veut le bien du Pays et de son Peuple.
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La création de la monnaie unique de l’Euro depuis 1992 a enserré les pays membres de l’Europe dans une camisole de force économique. La valeur de la monnaie ne peut pas être modifiée pour doper les exportations nationales pendant les périodes de dépression économique telles que celle que nous connaissons depuis 2008.
Le résultat a été que la plus grande puissance industrielle de l’Eurozone, l’Allemagne, a bénéficié de la stabilité de l’euro, pendant que les économies les plus faibles de la périphérie de l’UE, y compris il faut le noter la France , ont subi les conséquences catastrophiques du taux rigide de l’Euro.
Dans un rapport récent, le centre de réflexion néerlandais Gefira Foundation, souligne que l’industrie française s’est contractée depuis l’adoption de l’euro. « Elle n’a pu se remettre des crises de 2001 et 2008 parce que l’euro, une monnaie plus forte que le franc français ne le serait, est devenu un fardeau pour l’économie de la France. Les taux de change flottants jouent le rôle d’indicateur de la puissance de l’économie et de stabilisateur automatique. Une monnaie plus faible sert à regagner de la compétitivité pendant une crise, alors qu’une monnaie plus forte soutient la consommation de biens étrangers ».
L’étude remarque qu’en raison de cette camisole monétaire, la politique de la BCE a créé un euro dont le taux est trop élevé par rapport aux autres principales monnaies, pour permettre à la France de maintenir ses exportations depuis le retournement économique de 2001. L’Euro a entraîné un accroissement des importations pour la France et parce que la France n’avait aucune flexibilité de change, son industrie « n’a pas pu retrouver sa compétitivité sur les marchés mondiaux après la crise de 2001, si bien que son industrie n’a cessé de décliner lentement depuis ». Elle a perdu l’outil de stabilisation économique du taux de change flottant.
Aujourd’hui, selon Eurostat, l’industrie ne représente plus que 14,1% de la valeur-ajoutée brute française. En 1995, le chiffre était de 19,2%. En Allemagne il est de 25,9%. Le plus frappant a été l’effondrement de l’industrie automobile française jadis florissante. Malgré le fait que la production automobile mondiale ait pratiquement doublé entre 1997 et 2015, de 53 millions à 90 millions de véhicules annuellement et alors que l’Allemagne a augmenté sa production automobile de 20% de 5 à 6 millions, à partir du moment où la France a adopté l’Euro, la production automobile française a presque été divisée par deux, de presque 4 millions de véhicules à moins de 2 millions.
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LES LOIS DE RENFLOUEMENT INTERNE DE L’EURO
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La même camisole de force de l’Euro empêche toute sérieuse réorganisation des banques de l’Eurozone, ébranlées depuis la crise de 2008. La création de la Banque Centrale Européenne supranationale et non-souveraine a rendu impossible pour les pays membres de l’Eurozone de résoudre leurs problèmes bancaires créés par les excès de la période antérieure à 2008.
Le cas de l’Italie avec sa requête de faire renflouer par l’état (bail-out) sa troisième banque la plus importante, Monte dei Paschi, est exemplaire.
Bien que des licenciements et des fermetures drastiques aient pour le moment limité la panique, Bruxelles refuse d’autoriser l’état italien à venir au secours de la banque à hauteur de 5 milliards de $, et demande qu’à la place la banque fasse appel à une nouvelle loi bancaire de l’UE appelée « renflouement interne* » (bail-in). Alors qu’ils n’oseront sans doute pas mettre en œuvre le renflouement interne justement en Italie, c’est la loi de l’UE et elle va certainement être l’instrument de choix qu’utilisera l’Eurogroupe non-élu lors de la prochaine crise bancaire.
*le renflouement interne ou bail-in, consiste pour une banque européenne au bord de la faillite, à faire d’abord appel à ses actionnaires, ainsi qu’à ses créanciers obligataires et à ses déposants détenant plus de 100 000 euros dans ses livres, avant de se tourner vers le fonds de résolution unique (FRU) abondé par le secteur bancaire européen. (Ndt).
Le renflouement interne, bien qu’il sonne mieux que le renflouement externe par les contribuables, exige que les déposants de la banque soient dépossédés de leurs dépôts pour « secourir » une banque au bord de la faillite, si Bruxelles ou l’Eurogroupe non-élu décide qu’un tel renflouement interne des dépôts est nécessaire après que les créanciers obligataires et les actionnaires aient été incapables de faire face aux pertes. Cette confiscation par le renflouement interne a été appliqué aux banques chypriotes en 2013 par l’UE. Les déposants ayant individuellement plus de 100 000 € de dépôts ont perdu 40% de leur argent.
Si vous êtes un déposant, disant, à la Deutsche Bank , et que les actions en bourse vacillent, comme cela a été le cas, et que des mesures légales menacent son existence, et que le gouvernement allemand refuse d’envisager le renflouement externe, mais expose la banque à un renflouement interne, vous pouvez être sûr que chaque déposant qui a un compte supérieur à 100 000 € va commencer à rechercher d’autres banques, ce qui ne fera qu’empirer la crise pour la Deutsche Bank. Alors tous les autres déposants restants seraient vulnérables à un renflouement interne comme il a été initialement proposé par l’Eurogroupe pour les banques chypriotes.
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REDDITION DE LA SOUVERAINETÉ MONÉTAIRE
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Sous le règne de l’Euro et des règles de l’Eurogroupe et de la BCE , les décisions ne sont plus souveraines mais centralisées, prises par des bureaucrates anonymes non-démocratiquement élus comme le Ministre des Finances néerlandais, Jeroen Djisselbloem, le Président de l’Eurogroupe.
Au cours de la crise bancaire chypriote, Djisselbloem a proposé de confisquer tout l’argent en dépôt, quel que soit son importance, pour recapitaliser les banques. Il a été contraint de faire marche arrière à la dernière minute, mais cela montre bien ce qui peut arriver lors de la prochaine crise bancaire de l’UE qui est préprogrammée par l’institution erronée de l’Euro et sa BCE vouée à l’échec.
En vertu des règles actuelles de l’Eurozone, en vigueur en janvier 2016, les gouvernements nationaux des pays de l’UE ont interdiction de renflouer leurs banques avec l’argent des contribuables, empêchant ainsi toute résolution de problèmes de liquidité bancaire jusqu’à ce qu’il soit trop tard. L’Allemagne a adopté une loi de renflouement interne des banques comme d’autres gouvernements de l’UE. Les nouvelles règles de renflouement interne sont le résultat d’une directive bureaucratique concoctée par les bureaucrates anonymes non-élus de la Commission européenne, connue sous le nom de Directive de Rétablissement et de Résolution Bancaire (DRRB).
En 1992, lorsque les banques suédoises sont devenues insolvables lors de l’éclatement de la bulle immobilière, l’état est intervenu par l’intermédiaire de Securum, un organisme de sauvetage mauvaise banque/bonne banque. Les banques en faillite ont été temporairement nationalisées. Les prêts immobiliers non-performants à hauteur de milliards ont été placés dans une société d’état, Securum, ladite mauvaise banque. Les directeurs de banques souffrant d’une addiction au risque ont été limogés.
Les banques nationalisées, débarrassées de leurs mauvaises dettes, ont été autorisées, sous la tutelle de l’état, à refaire des prêts et redevenir profitables avant d’être à nouveau privatisées lorsque l’économie a repris. L’immobilier non-profitable est redevenu profitable lorsque l’économie s’est redressée au cours des années suivantes, et au bout de cinq ans l’état a réussi à vendre les actifs avec un profit total net et à liquider Securum. Les contribuables n’ont pas été mis à contribution.
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Maintenant que l’UE fait face à une nouvelle crise d’insolvabilité bancaire avec des banques comme la Deutsche Bank , la Commerzbank et d’autres grandes banques de l’Eurozone risquant de nouvelles crises capitalistiques, parce que l’UE n’a pas de centre d’imposition centralisé, il n’y a pas de solution flexible de renflouement externe par les contribuables ou par des nationalisations temporaires.
De nouvelles réglementations bancaires nationales adaptées aux conditions locales ne sont pas possibles. Des mesures pour faire gagner du temps aux banques afin de permettre un moratoire temporaire sur les saisies si les gens sont en retard de paiement, la sous-traitance de systèmes de paiement électronique à des banques commerciales, ne sont pas possibles.
L’Eurozone ne possède pas d’autorité fiscale centralisée, donc de telles solutions ne peuvent pas être mises en œuvre. Les problèmes du système bancaire ne peuvent être résolus que par les autorités monétaires, par la politique malsaine d’intérêts négatifs de la BCE , le soi-disant assouplissement quantitatif consistant pour la BCE à acheter des milliards et des milliards d’Euros de dettes privées et publiques douteuses sans qu’on en voie la fin, en rendant du même coup les compagnies d’assurance et les fonds de retraite insolvables.
La réponse n’est assurément pas celle qui est proposée par le cleptomaniaque George Soros et d’autres, à savoir de donner au super-état bruxellois le pouvoir fiscal centralisé d’émettre des obligations en Euros. La seule solution possible, à moins de détruire les économies de toute l’Eurozone lors de la prochaine crise d’insolvabilité bancaire, consiste à démanteler le Monstre de Frankenstein appelé l’Union Monétaire Européenne avec sa BCE et sa monnaie commune.
Les pays considérés individuellement dans les 19 pays de l’Eurozone ne constituent pas ce que les économistes appellent une « zone monétaire optimale », et cela n’a jamais été le cas. Les problèmes économiques de la Grèce ou de l’Italie ou même de la France sont extrêmement différents de ceux de l’Allemagne, du Portugal ou de l’Espagne.
En 1997, avant sa mort, un des économistes que j’apprécie le moins, Milton Friedman, a déclaré : « L’Europe est l’exemple même d’une configuration défavorable à une monnaie commune. Elle est composée de nations distinctes, parlant des langues différentes, avec des coutumes différentes, et des habitants qui ressentent une plus grande loyauté et un plus grand attachement à leur propre pays qu’à un marché commun ou une vision de l’Europe ». Je dois reconnaître que sur ce point il avait raison. C’est encore plus vrai aujourd’hui. L’Euro et la Banque Centrale Européenne détruisent l’Europe aussi sûrement que l’a fait la Deuxième Guerre Mondiale, seulement sans les bombes et les ruines.
F. William Engdahl est consultant en risque stratégique et conférencier, il est titulaire d’une licence en science politique de l’Université de Princeton et auteur à succès sur les sujets du pétrole et de la géopolitique, en exclusivité pour le magazine en ligne « New Eastern Outlook ».
Traduction Patrick T.