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01/02 - JULIAN ASSANGE : 
«L'ENJEU DE LA VIE PRIVÉE EST PERDU, 
LA SURVEILLANCE DE MASSE EST LÀ POUR DE BON». 

«Sous prétexte de lutte antiterroriste, on permet d'étendre la surveillance sur les Français»
Tandis que les autorités américaines annoncent que l’Europe ne se plaint plus de la surveillance exercée par Washington, Nicolas Krameyer d'Amnesty International France estime que la surveillance s'étend sous prétexte de lutte contre le terrorisme.
RT France : «Juste après Edward Snowden, nous recevions des délégation d’Européens, et tout ce dont ils voulaient parler, c’était de savoir à quel point il était horrible que les États-Unis espionnent leur pays. Après les attaques de Paris, on n’entend plus tout ça», a annoncé Ron Johnson, du Comité de la Sécurité intérieure et des Affaires gouvernementales. Que pensez-vous de cette déclaration ?
Nicolas Krameyer : Il est évident que les pays européens s’inquiètent de la surveillance de Washington quand il s’agit de leurs intérêts économiques ou stratégiques majeurs. Mais ce que l’on voit malheureusement comme tendance c’est que nombre de pays européens commencent à développer exactement les mêmes systèmes d’intrusion dans la vie privée des gens au nom de la lutte contre le terrorisme.
C’est le cas de la France, qui a légalisé la surveillance de masse notamment à l’extérieur de ses frontières encore une fois. C’est le cas de la Pologne qui vient d’adopter une lois qui risque d’entrer en vigueur très rapidement, qui aussi élargit considérablement les pouvoir de surveillance en la matière. Et il y a aussi une coopération des systèmes de surveillance et des services secrets entre eux pour partager un certain nombre d’informations.
Mais bien sûr dès qu’il s’agit de la question de surveiller le président François Hollande ou la chancelière Angela Merkel, les pays européens sont extrêmement énervés par ces pratiques. Et c’est aussi pour ça qu’il y a une espèce de course à la surveillance où l’on essaye de faire de la contre-surveillance mais on ne le dit plus de manière aussi forte.

RT France : A quel point le sacrifice de la vie privée au nom de la sécurité est-il justifié ?
Nicolas Krameyer : Je pense surtout que c’est un faux problème qui est opposé par tous les tenants de la surveillance à tout prix. La sécurité tout le monde la veut, et il serait hors de question de dire que les défenseurs de la vie privée et de la liberté sont contre la surveillance dans un certain nombre de cas, sont contre la sécurité des citoyens.
Nous pensons bien au contraire que mettre des milliards de dollars dans des systèmes de surveillance de masse détourne des moyens très concrets que l’on pourrait mettre au profit d’une véritable recherche et d’une véritable surveillance des réseaux, qu’ils soient terroristes ou qu’ils soient criminels. Or aujourd’hui ce qu’il faut bien avoir en tête, c’est que la surveillance de masse ne vise absolument pas que les réseaux terroristes, elle vise des sujets extrêmement larges, toute personne qui contrevient aux intérêts majeurs de la France peut être visée. Si on dénonce les pratiques de la France, cela veut-il dire que l’on doit pouvoir être mis sous surveillance ?

Sous prétexte de lutte antiterroriste, on adopte aujourd’hui de plus en plus de lois qui permettent d’élargir énormément le potentiel de surveillance des services de renseignement dans le monde entier, pas qu’en France, pas qu’aux Etats-Unis.
RT France : Quelle est la réaction des organisations des droits de l’Homme suite à ces tentatives d’espionnage en règle ?
Nicolas Krameyer : Si je prends le cas de la loi renseignement en France, nous avons été des dizaines d’organisations : Amnesty International et toute la société civile, les rapporteurs spéciaux des Nations unies, le Conseil de l’Europe, la Commission européenne, toutes les institutions, toutes les ONG ont ouvertement dénoncé cette loi.
Il y a même eu des critiques extrêmement fortes dans les médias, mais la stratégie prise par le gouvernement français a été d’essayer de passer cette loi le plus rapidement possible, pour qu’il y ait le moins de débat citoyen possible.
Les opinions, assertions et points de vue exprimés dans cette section sont le fait de leur auteur et ne peuvent en aucun cas être imputés à RT.

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Lors d’une conférence pour les 10 ans du réseau d’information RT, le fondateur de WikiLeaks a estimé que l’humanité devait désormais s’adapter à vivre dans un monde où la surveillance de masse devient de plus en plus à la portée des gouvernements.
C’est via une vidéoconférence depuis l’ambassade de l’Equateur, à Londres, où il est emmuré depuis 3 ans, que Julian Assange s’est exprimé lors d’une session organisée à Moscou par RT sur le thème : «Sécurité ou surveillance : le droit à la vie privée et la sécurité anti-terroriste peuvent-ils coexister à l’âge digital ?».
En prenant la parole, il a prévenu qu’il voulait «prendre une position relativement différente, peut-être, que celle que vous vous attendez à ce que je prenne», ajoutant : «je pense que nous devrions comprendre que l’enjeu de la vie privée est perdu. Il est perdu. La surveillance de masse est là pour rester».

Aussi, selon le fondateur de WikiLeaks, la surveillance de masse n’est pas seulement mise en place par les grandes puissances mondiales, mais même par les plus petits pays. «Les accords des Cinq Yeux [l’alliance des services de renseignement de l’Australie, du Canada, de la Nouvelle Zélande, de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis] sont tellement évasifs en terme de surveillance de masse des télécommunications intérieures et internationales que, pendant que certains experts parviennent à obtenir dans la pratique une vie privée pour eux-mêmes dans un nombre limité d’opérations, la vie privée est perdue pour le reste des populations», a-t-il expliqué.
Il a ensuite ajouté que celle-ci «ne reviendra pas» car «le coût du lancement d’un processus de surveillance de masse diminue d’environ 50% tous les 18 mois, parce que c’est le coût sous-jacent qui est basé sur le prix des télécommunications». La victoire de l’informatisation et de la surveillance de masse sur l’humanité et les valeurs humaines serait donc inexorable, selon Assange.

Pour cette raison, le véritable enjeu d’actualité ne serait donc plus de savoir comment défendre sa vie privée, mais bien de comprendre quel genre de société sera créé dans ces nouvelles conditions. «Si vous regardez le comportement social dans des sociétés très conformistes, petites et isolées, avec des espaces sociaux réduits, comme la Suède, la Corée du Sud, Okinawa au Japon et la Corée du Nord, alors vous verrez que la société s’adapte. Tout le monde devient incroyablement timide, commence à utiliser des mots codés, fait beaucoup de sous-entendus pour tenter de lancer en cachette des opinions controversées», estime Julian Assange, qui ajoute que le monde moderne évolue en ce moment «vers ce genre de société».

Articles de RT France

Liberté, égalité, fraternité !?

  
ça n'a que trop duré! La vérité doit avoir droit à la parole et non être enfermée.
Si nous sommes nombreux à la crier, ils n'enfermeront plus les quelques rares qui osent.

Je ne me lasse pas de ce discours et des énergies d’Amour qu’il émet !
Discours de Julian Assange, fondateur de Wikileaks, depuis l'ambassade équatorienne à Londres Apprenez, défiez, agissez maintenant ! - 20 Décembre 2012

Londres refuse que Julian Assange sorte de l'ambassade d'Équateur pour se soigner - 15 oct. 2015

L’Élysée rejette la demande d’asile de Julian Assange - Le Monde.fr - 03.07.2015
Nous avons notre mot à dire !

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