03/01 - MIEUX QU’UN PSY.
QUELQUES PETITES VIDÉOS BIEN PLACÉES ET UN FILM.
Mieux qu’un psy qui entretient souvent votre mal être pour de l’argent et qui a fait des études de psy parce qu’il avait lui même de gros problèmes qu’il traine souvent encore.
Ça n’est pas un psy qui m’a sorti de mes problèmes, (nous en avons tous, entrevu volontairement par ceux qui nous exploitent), mais les voyages et les lectures.
Le triangle de Karpmann, les jeux psychologiques
Les jeux psychologiques tels que définis en l’Analyse Transactionnelle (A.T.) par son fondateur Eric Berne, sont des stratégies de l’enfance, dont nous n’avons plus besoin mais que nous répétons à l’âge adulte, du fait d’un processus de conditionnement. Cela se traduit souvent par des échanges verbaux considérés comme anodins mais dans lequel les deux acteurs vont jouer inconsciemment les rôles de Sauveur, de Persécuteur ou de Victime.
Stephen B. Karpman (psychologue américain des années 70) a mis en évidence un modèle de détection et d’analyse de ces jeux psychologiques appelé «Le triangle dramatique»
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Victime ou manipulateur qui se fait passer pour une victime ?
La dynamique relationnelle de la victime, du sauveur et du bourreau fut mise à jour par le psychologue américain Stephen B. Karpman dans les années 1970. Connue sous le nom de triangle dramatique ou triangle infernal, cette dynamique relationnelle entre dans les théories des jeux de pouvoir et de manipulation.
Ces types d'interactions ne se cantonnent pas à la sphère intime et peuvent prendre forme aussi bien en milieu professionnel que familial. Loin d'être figés, les rôles tenus dans ce triangle infernal sont le plus souvent interchangeables. Ainsi, si l'interaction commence toujours entre une victime et un sauveur, il est monnaie courante que les deux individus finissent par revêtir les habits du bourreau, aussi appelé persécuteur, et où la place de victime se joue, en ultime ressort, comme le dernier siège du jeu de la chaise musicale. Au delà de ces rôles empruntés, persiste toujours un même but, celui d'exister.
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Un jeu de pouvoir et de manipulation
1 - La victime
Comment cette dynamique débute ? La plupart du temps, la mise en place de ce jeu de manipulation et de pouvoir relèvera de l'initiative de la victime. Celle-ci, par ses plaintes et ses revendications constantes, espère trouver un bon Samaritain, qui acceptera de lui prêter oreille et surtout, de rentrer dans sa dynamique relationnelle. Ce bon Samaritain prendra alors la place du sauveur.
Cependant, toute demande d'aide ou d'écoute n'est pas l’expression d'une dynamique pathologique de victime ! Alorscomment reconnaître ces victimes ? D'après la psychothérapeute Sylvie Tenenbaum, elles se reconnaissent par le manque de franchise dans leur demande. Tel l'exemple cité dans son livre «Vaincre la dépendance affective», ces victimes en puissance vont émettre des demandes du type : «ça a l'air bon, plutôt que j'ai faim.». Ou bien encore, «il fait beau dehors, plutôt que j'aimerais respirer de l'air frais». En résumé, il s'agit de formules, où les désirs ou besoins personnels ne sont pas clairement énoncés. Le soin de les deviner revient à l'autre !
Interaction révélatrice d'une forte dépendance relationnelle et affective, cette dynamique a pour objectif de rendre l'autre responsable de son bien-être. La prise en charge et la responsabilité de ses propres désirs et de ses propres besoins sont ainsi soigneusement évitées. La responsabilité de la satisfaction de ses besoins incombe à l'autre. La victime, elle, n'y peut rien.
Parmi les nombreuses techniques utilisées par les victimes, il en est une aussi qui consiste à demander de l'aide pour ensuite rejeter l'aide proposée grâce à des interminables «oui, mais». Chaque conseil, chaque proposition se verra gratifié d'un «oui mais», plaçant ainsi le sauveur dans une position d'impuissance. Le jeu consiste ensuite à maintenir le sauveur dans cette position. La victime peut ainsi demeurer victime (objectif inconsciemment visé depuis le début). «Tu pourrais m'aider, mais tu n'y arrives pas. D'ailleurs personne n'y arrive !» Son statut de victime est ainsi préservé et lorsque le besoin se fait ressentir, elle peut, de nouveau, jouer son rôle.
2 - Le sauveur
Grâce à ce jeu, la victime va tenter d'attirer à elle un sauveur potentiel. Le sauveur s’attelle vite à la tâche de tenter de la sauver. Mais ces conseils ne sont jamais assez bons, la main qu'il tend n'est pas assez solide, son don de clairvoyance n'est pas assez développé pour anticiper les désirs de la victime, bref il ne peut rien y faire.
Devant le rejet de ses efforts et son sentiment d'impuissance à aider l'autre, le sauveur entre alors dans la colère et la frustration, et passe du rôle du sauveur à celui de bourreau. Devant les critiques du bourreau, la victime se met, elle aussi, en colère, et revêt à son tour les habits du persécuteur. Le sauveur devient sa victime. Chacun finit par blâmer l'autre. Et voici les deux partenaires qui enfilent le rôle de persécuteur. La boucle du triangle est bouclée. Triangle où chacun a pu jouer tous les rôles.
Bien sûr, ce jeu du triangle infernal peut aussi relever de l'initiative d'une dynamique pathologique du sauveur. Celui-ci, persuadé le plus souvent de détenir la Vérité et de savoir mieux que l'autre, impose ses règles, ses points de vue et ses décisions. Et gare à celui qui ose le contredire !
Le sauveur a pour caractéristique de penser qu'il est responsable du bonheur des autres (c'est pourquoi victime et sauveur s'accordent d'ailleurs si bien!). Il va même, comme l'écrit la psychothérapeute Tenenbaum, jusqu'à s'approprier la problématique de l'autre. Sans qu'aucune aide ne lui soit demandée, le sauveur se pose en détenteur de solutions et de vérités.
Au nom de l'«amour», les intrusions dans le monde de l'autre deviennent légitimes. Car, après tout, l'amour justifie les inquiétudes et tous les moyens sont bons pour se rassurer. Sa victime lui doit de ne rien lui cacher.
Derrière cette bonté, cette générosité, cet altruisme, se cache en fait le désir de devenir indispensable à l'autre. Aider l'autre est, pour le sauveur, une manière d'acquérir une position de puissance vis-à-vis de l'autre. Si survient un manquement, une désobéissance à ses règles, le sauveur le perçoit comme un manque d'amour et un rejet. Pointe alors le jeu de la persécution. Si ce n'est celui de la victime, lorsque sa victime finit par s'éloigner.
3 - Le persécuteur
Lorsque la dynamique de la victime et du sauveur se met en place, le rôle du persécuteur ou bourreau n'est jamais très loin. Que ce soit pour la victime devenue bourreau, ou le sauveur devenu persécuteur, chacun se pense en droit d'exprimer son fiel envers l'autre et donc de persécuter l'autre. Pour la victime, elle se justifie par le fait qu'étant la victime, l'autre est nécessairement dans son tort. Pour le sauveur, il n'est tout simplement pas concevable que l'autre refuse son aide ou ses conseils. Et c'est bien en cela que le sauveur révèle l'absence, chez lui, d'une réelle générosité et trahit, du même coup, ce qu'il recherche vraiment à travers l'aide qu'il apporte ou les conseils qu'il dispense : le pouvoir. Car un conseil, ou bien une proposition d'aide, se fait toujours dans la gratuité ! L'autre n'est en rien obligé d'accepter.
Le mode de communication du persécuteur est, le plus souvent, toujours le même : colère, insultes, humiliations, leçons de morale, chantage affectif, comportements autoritaires, tout est bon pour faire plier l'autre. Dans ce jeu hautement manipulatoire, aucun des deux protagonistes ne peut en sortir gagnant. Il s'agit d'un jeu stérile, où le véritable enjeu est celui du pouvoir, qui n'aura de cesse de se voir disputer.
Comment sortir du jeu ?
Il n'existe qu'une seule solution pour sortir du jeu : la prise de conscience. Prendre conscience du jeu qui se joue et des rôles que nous y tenons. Cette prise de conscience va permettre de voir cette dynamique lorsqu'elle se met en place, et par conséquent, d'éviter d'entrer dans ce jeu relationnel.
Mais que faire lorsque cette dynamique surgit ou qu'un autre tente, par tous les moyens, de nous y attirer ? Car si certains profils de victimes ou de sauveurs relèvent de la pathologie mentale ou le fait de personnalités hautement manipulatrices, ces rôles peuvent aussi être, tout simplement, le résultat d'une dynamique relationnelle. Beaucoup de thérapeutes suggèrent, dans un premier temps, de ne pas entrer dans un mode de communication défensive. Ainsi, en face d'une attaque, plutôt que de contre-attaquer, il serait préférable de chercher une réponse qui permettra au conflit de ne pas s'envenimer. S'il convient d'exprimer ses émotions sous la forme du «je», il est nécessaire d'éviter de blâmer l'autre avec des «tu». La clé de la réussite réside dans l'acte de devenir responsable de ses comportements sans se sentir coupable du ressenti de l'autre, et ce, bien sûr, dans le respect de l'intégrité de chacun. En règle générale, grâce à cette technique, les arguments de l'autre finissent par s'épuiser. Il s'agit juste de ne pas faire écho à l'autre.
Certains pourraient penser que cela revient à donner raison à l'autre que de ne pas contre-attaquer. Cependant, il s'agirait ici, non pas de savoir qui a raison (ce qui implique une dynamique de pouvoir) mais de prendre conscience de ce qui se dit. C'est-à-dire de la présence de deux individualités différentes. Le concept de faute s'efface au profit de l'écoute et du respect de soi et de l'autre. Chacun agit selon ses propres aspirations, et à moins d'être en présence d'une volonté sadique ou d'une attitude de sabotage, l'autre n'a généralement pas agi, en premier lieu, pour nuire.
Face au profil de victime, il convient de renvoyer la personne à sa responsabilité de ses besoins et désirs. Tout simplement en lui conseillant d'apprendre à formuler clairement ses demandes. Chacun est responsable de ses propres besoins à l'âge adulte et chacun est, par conséquent, responsable de leurs satisfactions.
Si ces solutions ne sont pas magiques, elles permettent au moins d'éviter à la dynamique du triangle dramatique de se mettre en place. Dans le meilleur des cas, elles autorisent une résolution du conflit et la mise en place d'une relation plus sereine, où les discordances ne donnent pas systématiquement lieu à des affrontements, mais où chacun peut exprimer, ce qu'il a à dire, ce qu'il ressent, sans avoir à subir les foudres de l'autre. Parfois, il peut être préférable de se demander s'il est utile de faire perdurer ce type de relation !
Dans le cas, où seul un des protagonistes de l'interaction accepte la prise de conscience, ces techniques permettent au moins un évitement du conflit en s'épargnant les affres de ces dynamiques de pouvoir, qui représentent de grands consommateurs d'énergie et n'aboutiront jamais, de toutes les façons, à un échange constructif.
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Tyran et victime : Dévaloriser pour mieux régner - Le triangle de Karpmann, les jeux psychologiques
ETC........
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Philippe Garric - Les Jeux Psychologiques
etc.......
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Le jeu du «Oui mais»
C’est un jeu qui touche tous les individus sans distinction aucune et consiste à poser à son partenaire de jeu, un fait comme si cela posait problème cependant nous ne cherchons pas de solution à ce problème.
Alors pourquoi jouer à cela ? Tout simplement car il y a un bénéfice. Nous cherchons à obtenir des signes de reconnaissance qui prouvent que nous existons, d’une manière que nous contrôlons parfaitement notre environnement ; en passant tour à tour par des rôles de victime, de bourreau ou de sauveur.
Film «oui mais» avec Gérard JugniotEglantine, une adolescente de 17 ans en pleine découverte de la sexualité, est entourée d'une mère étouffante, d'un père absent et d'un petit ami trop entreprenant. Pour se libérer du poids de son enfance et de ses parents, elle décide de suivre une brève thérapie avec un psy hors du commun. Son existence va s'en trouver bouleversée.
Eric Berne