18/09 - INTERVIEW DE BACHAR EL-ASSAD.
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La bonté se lit sur son visage ! Comparez avec Hollande, Sarkozy, BHL, Kushner.. |
Sa parole est distillée au compte-goutte. Pourtant, le président syrien a accordé une interview exclusive à plusieurs médias russes dont RT. Daesh, l'Occident, la crise migratoire, la politique. Bachar el-Assad s'est confié comme rarement.
Sur Daesh
«Ils représentent la troisième phase de la politique et du poison idéologique de l'Occident. L'État islamique est destiné à parachever ses objectifs politiques. Les Frères musulmans, au tournant du siècle dernier, constituaient une première phase. La deuxième a pris place avec Al-Qaïda luttant contre l'Union Soviétique en Afghanistan. Daesh, le front Al-Nosra et tous ces groupes extrémistes représentent la troisième phase. Qui sont les terroristes de l'Etat Islamique ? De tous ces groupes ? Ils sont simplement des extrémistes produits par l'Occident.»
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La carte de la présence de Daesh dans le monde |
«Bien sûr que l'Europe est coupable. Elle est responsable parce qu'elle supporte le terrorisme comme je l'ai déjà dit à plusieurs reprises. Et elle continue de le faire et de couvrir les extrémistes. L'Europe continue de les appeler des modérés. Tous ces groupes présents en Syrie sont des extrémistes.»
Sur la coopération avec les États-Unis
«Il n'y a pas le moindre contact ou la moindre coordination entre le gouvernement syrien et son homologue américain ni entre nos deux armées. Et tout cela parce qu'ils ne peuvent avouer, ne peuvent accepter que nous sommes la seule force capable de se battre contre l'État islamique sur le terrain.»
Sur les pourparlers de paix
«Le seul vrai pas concret a été réalisé durant la conférence Moscou 2 et pas à Genève ni durant Moscou 1. Et ce n'est qu'une étape parmi tant d'autres. Il n'y a pas eu de grandes avancées. C'est normal, c'est une crise d'une grande importance. Vous ne pouvez pas trouver de solutions en quelques heures ou même en quelques jours. Nous attendons le prochain pallier qui sera la conférence Moscou 3.»
«La mission principale de chaque politique ou gouvernement, président, Premier ministre, peu importe, c'est de travailler dans l'intérêt de son peuple et de son pays. Si une réunion ou une poignée de main avec qui que ce soit dans le monde peuvent être bénéfiques pour mon peuple, alors je dois le faire. Que cela me plaise ou non. Donc ce n'est pas à propos de moi, de ce que j'accepte ou de ce qui me plaît. C'est à propos d'agir dans l'intérêt supérieur de mon peuple et de mon pays. Alors oui, je suis prêt à faire n'importe quoi qui profite aux Syriens.»
Sur l'Occident

Sur ses erreurs
«Dans chaque État des erreurs sont commises tous les jours. Mais elles ne justifient pas ce qui est arrivé. Si ces fautes sont la cause de tout cela, pourquoi ils n'encouragent pas les révolutions dans les États du Golfe, particulièrement en Arabie Saoudite qui ne connaît absolument rien de la démocratie ? Je pense que la réponse est évidente.»