*09/09 - EN QUELLE LANGUE DIEU A-T-IL ÉCRIT
LES DIX COMMANDEMENTS ?

Le Dr. Ashraf Ezzat est un égyptien né au Caire et vivant à Alexandrie, diplômé de la faculté de médecine d'Alexandrie.
« Les Dix Commandements auraient dû être écrits dans l’Ancienne langue Égyptienne, mais cela n’a pas été le cas. Donc où est le chaînon manquant ? »
Est-ce que le dieu des Israélites a délivré les soi-disant Dix Commandements à Moïse oralement ou par écrit ? La Bible dit clairement dans plusieurs endroits qu’il a effectivement écrit lui-même les Dix Commandements (avec son propre doigt). Le verset le plus clair à ce sujet se trouve dans Exode 31 :18.
Mais alors, pourquoi le dieu des Israélites s’est-il donné la peine d’écrire lui-même les Dix Commandements ?
Qu’y avait-il de si spécial dans ces dix lois, surtout qu’elles ne faisaient que rappeler une éthique commune que les hommes de l’Antiquité connaissaient et appréciaient déjà (y compris le concept d’un unique dieu souverain) par leur évolution sociale et non par révélation divine ?
Ironiquement, l’homme choisi pour recevoir ses lois, qui rejetaient avec force l’acte de tuer et de voler, était déjà un tueur et deviendrait plus tard un seigneur de la guerre qui ordonnerait le massacre de tant d’innocents après leur avoir volé leur terre natale. Cela nous amène à nous demander si ces commandements avaient un quelconque impératif moral susceptible d’empêcher les enfants d’Israël de commettre les crimes de guerre comme ils l’ont fait sous prétexte d’envahir et d’occuper leur soi-disant « Terre Promise ».
De plus, la plupart des anciennes cultures avaient des codes éthiques plus ou moins similaires aux Dix Commandements des Hébreux et étonnamment d’autres cultures les avaient dépassés de loin.
L’ancienne Egypte, par exemple, a longtemps été soumise aux 42 commandements moraux – connus sous le nom des lois de Ma’at, écrites au moins 2000 ans avant l’époque de Moïse. Ma’at est le principe Egyptien de la vérité, de la rectitude et de l’ordre. En comparaison des lois moralesÉgyptiennes, les Dix Commandements semblent être un peu restrictifs et venir bien trop tard.
Mais plus important encore, quelle a été la langue utilisée par le dieu des Israélites pour graver ces tablettes et également au cours de sa longue conversation avec Moïse ? Le dieu des Israélites a-t-il utilisé le Chinois, le Grec ou l’Ancien Hébreu selon le consensus des spécialistes bibliques.
Quel était le but du dieu des Israélites en gravant ses commandements dans la pierre, plutôt que de les transmettre verbalement à Moïse, comme il l’a fait pour le reste de la Torah ? Si ces tablettes étaient si divines et sacrées, comment Moïse a-t-il eu le culot – quelle qu’en soit la raison – de les briser en morceaux à la minute où il est descendu de la montagne où il avait eu une longue conversation avec son dieu ? Ou peut-être que Moïse a détruit ces tablettes sacrées parce que la maîtrise de soi (une qualité vantée par les anciens sages) ne faisait pas partie de ces Dix Commandements ?
Transmettre les Dix Commandements sous forme écrite semble assez étrange étant donné qu’à l’époque de l’histoire de l’Exode d’Egypte aucun esclave Israélite ne savait lire l’Ancien Hébreux ni aucune autre langue ancienne en l’occurrence.
Donc pourquoi le dieu des Israélites a-t-il insisté pour écrire ses commandements pour une foule agressive et ingrate d’Israélites ?
Il est de fait que l’alphabet Paléo-Hébreux n’a pas évolué avant 1000 AEC – soit trois siècles* environ après l’époque de Moïse et de ses tablettes. La structure du langage est relativement similaire à l’Ancien Hébreux, qui allait émerger vers l’an 1000 AEC, mais les symboles n’étaient pas Hébreux, mais appartenaient à un ensemble plus ancien de symboles picturaux de l’ancienne écriture Arabe/Yéménite.
*les estimations de l’époque de Moïse varient du 15ème au 13ème siècle AEC (NdT).
Donc, quel était le but recherché en délivrant les commandements de Dieu inscrits sur des tablettes de pierre étant donné que personne n’était capable de les lire, y compris Moïse qui a été apparemment élevé et éduqué selon la tradition et la langue Égyptienne ?
Si Moïse a été (selon l’acception erronée / le mythe) élevé en tant égyptienne de haut-rang, il ne savait probablement lire que l’Ancien Égyptien.
Les Hébreux n’auraient pas pu lire ou écrire correctement les hiéroglyphes, parce qu’il s’agissait d’un savoir étroitement encadré qui exigeait des années d’entraînement, et était l’apanage exclusif d’une catégorie restreinte de scribes, habituellement issus des familles de l’élite Egyptienne.
Bien qu’il n’ait été découvert aucune preuve archéologique pour attester d’un évènement tel que l’Exode ou l’esclavage en Egypte, si l’histoire de Moïse a bien eu lieu dans l’Ancienne Egypte, alors les Dix Commandements ainsi que le reste des lois Mosaïques auraient dû être écrits en Ancien Égyptien. Mais cela n’a pas été le cas selon le consensus des spécialistes de la question. Donc où est le chaînon manquant ?
Lorsque Moïse avait quitté l’Egypte avant l’Exode, il se trouvait avec des Madianites et pas avec des Hébreux. Le fait que Moïse, après avoir fui l’Egypte, ait été capable de communiquer facilement / converser avec des Madianites signifie que le peuple de l’Ancienne Egypte et les Madianites parlaient la même langue, mais historiquement, cela n’est pas vrai non plus.
Un consensus (erroné) parmi les historiens considère les Madianites comme une tribu ou une confédération de tribus Arabes qui occupaient la partie nord-ouest de l’Ancienne Arabie. Le tort des historiens n’était pas d’identifier les Madianites comme une tribu Arabe, mais seulement de les localiser de manière pratique dans le nord de la Péninsule Arabique (près de l’Egypte). Alors que selon l’Ancienne tradition et les annales Arabes, le site originel de Madian a longtemps été situé dans la partie sud-ouest de la Péninsule Arabique et particulièrement dans l’Ancien Yémen. La montagne de Jethro / Shu-ayb (le beau-père Madianite de Moïse) se trouve toujours au Yémen comme le plus haut sommet de toute la Péninsule Arabique (3666m).
Si les Madianites étaient d’Anciennes tribus Arabes, alors elles doivent avoir parlé une sorte d’Ancienne langue ou d’Ancien dialecte Arabique.
Moïse parlait-il une Ancienne langue Égyptienne ou une Ancienne langue Arabe, c’est peu probable. Alors, comment cet anachronisme peut-il être résolu ?
En outre dieu a-t-il parlé à Moïse dans une Ancienne langue Égyptienne ou une Ancienne langue Arabe ? (Et merci de m’épargner les voix condescendantes qui vont prétendre que Moïse et son dieu ont conversé dans quelque divin dialecte non terrestre – parce que même les autorités rabbiniques les plus fondamentalistes ne sont jamais allées aussi bien).
Si à l’époque supposée de l’histoire de l’Exode, aucune langue alphabétique / écrite n’avait encore émergé dans l’Ancien Proche-Orient – à part l’Egyptien, le Sumérien et l’Ancien Arabe / Yéménite, alors quelle est la langue la plus probable que le dieu des Israélites ait utilisée pour graver ses (soi-disant) Dix Commandements ? Bien sûr, aussi bien le Sumérien que l’Egyptien semblaient hautement improbables.
Cela ne nous laisse qu’une seule possibilité ; les Dix Commandements doivent avoir été écrits en Ancien Yéménite.
Il est intéressant de noter que non loin du Yémen, l’Eglise Orthodoxe et le clergé de l’Ethiopie Moderne ne démordent pas du fait que leur pays a toujours abrité l’Arche d’Alliance, que le monde entier a toujours présumé perdue et irrécupérable.
Mais cette conclusion déplacerait de manière drastique la géographie de l’histoire de l’Exode de l’Ancienne Egypte vers l’Ancienne Arabie et le Yémen. Bien que cela paraisse un peu osé pour beaucoup, l’Ancienne Arabie et le Yémen est en fait le lieu où les anciens Israélites s’était établis à l’origine et où leurs histoires et leurs légendes se sont déroulées y compris celle de l’Exode.
La vérité sur le sujet est que la doctrine de l’Eglise Catholique Romaine ou ce qui est appelé le Nouveau Testament était à l’origine fondé sur une culture et un folklore authentiquement Arabe. Il est connu par erreur comme l’Ancien Testament / ou la Bible Hébraïque – selon une terminologie Grecque. (Pour les Arabes et les Ethiopiens, on l’appelle uniquement la Torah ).
L’Histoire de Moïse et de Pharaon – y compris les Dix Commandements – est un Ancien conte folklorique de l’Arabie, et la Torah est un de ses anciens livres.
Pour d’autres lectures et références :
‘The Bible unearthed” par Israel Finkelstein & Neil Silberman
“Deconstructing the walls of Jericho” par le Prof. Ze’ev Herzog
“Bible came from Arabia” par le Prof. Kamal Salibi
“Egypt knew no Pharaohs nor Israelites” par le Dr. Ashraf Ezzat