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29/08 - REPORTERS SANS FRONTIÈRES. 
LA TRISTE ET RÉELLE VÉRITÉ


Par Salim Lamrani le 6 Mai 2014
Docteur ès Études Ibériques et Latino-américaines de l’Université Paris IV-Sorbonne, Salim Lamrani est Maître de conférences à l’Université de La Réunion, et journaliste, spécialiste des relations entre Cuba et les États-unis.

Son nouvel ouvrage s’intitule "Cuba. Les médias face au défi de l’impartialité", Paris, Editions Estrella, 2013 et comporte une préface d’Eduardo Galeano.
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L’organisation française "Reporters sans frontières" prétend défendre uniquement la liberté de la presse. En réalité, derrière cette noble façade, se cache un agenda politique bien précis…

Comme tous ces organismes, créés au départ avec de bonnes intentions, par de bonnes personnes, ils sont récupérés et utilisés par la suite contre nous.

1. Fondée en 1985 par Robert Ménard(article à ce jour), Jean-Claude Guillebaud et Rony Brauman, Reporters sans frontières a pour mission officielle de « défendre la liberté de la presse dans le monde, c’est-à-dire le droit d’informer et d’être informé, conformément à l’Article 19 de la Déclarationuniverselle des droits de l’homme ».

2. Néanmoins, en dépit de cette profession de foi officielle, RSF dispose d’un côté obscur et d’un agenda politique bien précis, souvent lié à celui de Washington, et s’en prend notamment aux gouvernements de gauche en Amérique latine, tout en préservant les pays développés.

3. Ainsi, RSF a été financée par le gouvernement US par le biais de la National Endowment for Democracy. L’organisation ne s’en cache d’ailleurs pas : « Absolument, nous recevons de l’argent de la NED. Et cela ne nous pose aucun problème ».

4. La Fondationnationale pour la démocratie (NED) a été créée par l’ancien président étasunien Ronald Reagan en 1983, à une époque où la violence militaire avait pris le pas sur la diplomatie traditionnelle dans l’approche des affaires internationales. Grâce à sa puissante capacité de pénétration financière, la NED a pour objectif d’affaiblir les gouvernements qui s’opposeraient à la politique étrangère de Washington.

5. Selon le New York Times, [article de mars 1997], la NED« a été créée il y a 15 ans pour réaliser publiquement ce que la Central Intelligence Agency (CIA) a fait subrepticement durant des décennies. La NED dépense 30 millions de dollars par an pour appuyer des partis politiques, des syndicats, des mouvements dissidents et des médias d’information dans des dizaines de pays ».

6. En septembre 1991, Allen Weinstein, père de la législation qui a donné naissance à la NED, a tenu les propos suivants au Washington Post : « Beaucoup de ce que nous faisons aujourd’hui a été fait par la CIA il y a 25 ans de manière clandestine ».

7. Carl Gershman, premier président de la NED, a expliqué la raison d’être de la Fondation en juin 1986 : « Il serait terrible pour les groupes démocratiques du monde entier d’être vus comme subventionnés par la CIA. Nous avons vu cela dans les années 1960, et c’est pour cela qu’on y a mis un terme. C’est parce que nous n’avons pas pu continuer à le faire que la fondation [la NED] a été créée ».

8. Ainsi, selon le New York Times, Allen Weinstein et Carl Gershman, RSF est financée par une officine écran de la CIA.

9. RSF a également reçu un financement du Center for a Free Cuba. Le directeur de l’organisme de l’époque, Franck Calzón, a été par le passé l’un des présidents de la Fondation nationale cubano-américaine (FNCA). Cette dernière est lourdement impliquée dans le terrorisme contre Cuba, comme l’a révélé l’un de ses anciens directeurs José Antonio Llama.

10. RSF a reçu des fonds de la Overbrook Fondation, entité fondée par Frank Altschul, promoteur de Radio Free Europe, station de la CIA pendant la guerre froide, et proche collaborateur de William J. Donovan, chef des services secrets étasuniens dans les années 50 et fondateur de l’Office of Strategic Services, ancêtre de la Central Intelligence Agency.

11. Par le passé, RSF s’est évertuée à passer sous silence les exactions commises par l’armée des Etats-Unis contre les journalistes. Ainsi, RSF ne s’est souvenu que tardivement – cinq ans plus tard – du cas de Sami Al-Haj, journaliste de la chaîne de télévision qatarie Al-Jazeera, arrêté et torturé en Afghanistan par les autorités étasuniennes et ensuite transféré à Guantanamo. Al-Haj a finalement été libéré le 1er mai 2008, après plus de six ans de calvaire. Il a donc fallu une enquête de cinq ans à RSF pour découvrir que Sami Al-Haj avait été arrêté, séquestré et torturé uniquement en raison de sa qualité de journaliste.

12. Dans un rapport du 15 janvier 2004, RSF a exonéré de toute implication les militaires étasuniens responsables de l’assassinat du journaliste espagnol José Couso et de son collègue ukrainien Taras Protsyuk dans l’hôtel Palestine à Bagdad. Selon la famille Couso, « les conclusions de ce rapport exonèrent les auteurs matériels et reconnus du tir sur l’Hôtel Palestine en se basant sur la douteuse impartialité des personnes impliquées, et sur le propre témoignage des auteurs et responsables du tir, rejetant cette responsabilité sur des personnes non identifiées. La réalisation du rapport a été signée par un journaliste, Jean-Paul Mari, qui entretient des relations notoires avec le colonel Philip de Camp, militaire qui a reconnu son implication dans l’attaque et la mort des journalistes de l’Hôtel Palestine, et de plus, son rapport s’appuie sur les témoignages de trois journalistes très proches des forces nord-américaines, tous étasuniens, dont l’un d’eux – Chris Tomlinson – a été membre des services de renseignements de l’armée des Etats-Unis durant plus de sept ans. Aucun des journalistes espagnols qui se trouvaient dans l’Hôtel n’a été consulté pour l’élaboration de ce document ». Le 16 janvier 2007, le juge madrilène Santiago Pedraz a émis un mandat d’arrêt international à l’encontre du sergent Shawn Gibson, du capitaine Philip Wolford et du lieutenant-colonel Philip de Camp, responsables des assassinats de Couso et Protsyuk et absous par RSF.

RSF a fait l’apologie de l’invasion de l’Irak en 2003 en affirmant que « le renversement de la dictature de Saddam Hussein a mis un terme à 30 années de propagande officielle et ouvert une ère de liberté nouvelle, pleine d’espoirs et d’incertitudes, pour les journalistes irakiens. Pour les médias irakiens, des dizaines d’années de privation totale de liberté de la presse ont pris fin avec le bombardement du ministère de l’Information, le 9 avril à Bagdad ».

RSF a soutenu le coup d’Etat contre le Président haïtien Jean-Bertrand Aristide organisé par la Franceet les Etats-Unis en titrant : « La liberté de presse retrouvée : un espoir à entretenir ».

Lors du coup d’Etat contre Hugo Chávez en avril 2002 organisé par Washington, RSF a publié un article le 12 avril 2002 reprenant sans aucune réserve la version des putschistes et a essayé de convaincre l’opinion publique internationale que Chávez avait démissionné : « Reclus dans le palais présidentiel, Hugo Chávez a signé sa démission dans la nuit, sous la pression de l’armée. Il a ensuite été conduit au fort de Tiuna, la principale base militaire de Caracas, où il est détenu. Immédiatement après, Pedro Carmona, le président de Fedecámaras, a annoncé qu’il dirigerait un nouveau gouvernement de transition. Il a affirmé que son nom faisait l’objet d’un "consensus" de la société civile vénézuélienne et du commandement des forces armées ».

RSF a toujours refusé de s’occuper du cas de Mumia Abu-Jamal, le journaliste noir qui croupit dans les geôles étasuniennes depuis trente ans pour avoir dénoncé dans ses reportages la violence policière à l’égard des minorités.

RSF mène régulièrement des campagnes contre Cuba, pays pourtant où aucun journaliste n’a été assassiné depuis 1959. L’organisation est en étroite collaboration avec Washington à ce sujet. Ainsi, dès 1996, RSF a rencontré à Paris Stuart Eizenstat, ambassadeur spécial de l’administration Clinton pour les affaires cubaines.

Le 16 janvier 2004, RSF s’est réunie avec les représentants de l’extrême droite cubaine de Floride pour mettre en place une stratégie de lutte médiatique contre le gouvernement cubain.

RSF a lancé plusieurs campagnes médiatiques en diffusant des messages publicitaires dans la presse écrite, à la radio et à la télévision, destinés à dissuader les touristes de se rendre à Cuba. C’est ce que préconise le premier rapport de la Commission d’Assistance à une Cuba libre publié par le Président Bush en mai 2004 et qui accroît les sanctions contre Cuba. Ce rapport cite d’ailleurs RSF en exemple à la page 20.

RSF affirme ouvertement que seuls les pays sous-développés l’intéressent : « Nous avons décidé de dénoncer les atteintes à la liberté de la presse en Bosnie et au Gabon et les ambiguïtés des médias algériens ou tunisiens… mais de ne pas nous occuper des dérives françaises ». Pourquoi ? « Parce que, ce faisant, nous risquons de mécontenter certains journalistes, de nous mettre à dos les grands patrons de presse et de braquer le pouvoir économique. Or, pour nous médiatiser, nous avons besoin de la complicité des journalistes, du soutien de patrons de presse et de l’argent du pouvoir économique ».

Jean-Claude Guillebaud, cofondateur de RSF et premier président de l’association, a quitté l’organisation en 1993. Il en expliqué les raisons : « Je pensais qu’une organisation de ce type ne pouvait être légitime que si elle incluait un travail de critique du fonctionnement des médias en occident. Que ce soient les dérives du travail journalistique (bidonnages etc.) ou un travail de réflexion poussé sur l’évolution de ce métier, ses pratiques et les atteintes aux libertés possibles dans les démocraties. Sinon, nous serions passés pour des néocolonialistes, des donneurs de leçons arrogants : quand on interpelle les leaders des pays du tiers-monde sur les atteintes aux libertés de la presse chez eux, la question qui se pose automatiquement à nous, est de savoir quel usage nous faisons de notre liberté. Même si les enjeux ne sont pas les mêmes, cette question est essentielle et je pensais qu’il fallait y consacrer 50% de notre temps et de notre énergie […]. Au fur et à mesure que l’association se développait, les opérations devenaient de plus en plus spectaculaires. Se sont posées deux questions : n’y avait-il pas une contradiction à dénoncer certaines dérives du système médiatique et d’utiliser les mêmes procédés dans nos démarches d’interpellation? 
De son côté, Robert Ménard pensait qu’il fallait mettre en sourdine toute l’activité de critique des médias pour bénéficier du soutien des grands journaux et des grandes chaînes de télé […]. Je les ai trouvés beaucoup trop proches de la presse anti-Chávez au Venezuela. Il aurait sans doute fallu être plus prudent. Je trouve qu’on les entend très peu sur les Etats-Unis.

Le quotidien français Libération, pourtant fidèle soutien de l’organisation, note que RSF reste silencieuse sur les dérives des médias occidentaux : « Désormais, la liberté de la presse sera exotique ou ne sera pas ». Beaucoup « lui reprochent son acharnement contre Cuba et le Venezuela et sa mansuétude envers les Etats-Unis. Ce qui n’est pas faux ».

RSF n’a jamais caché ses relations avec le monde du pouvoir : « Un jour, nous avons eu un problème d’argent. J’ai appelé l’industriel François Pinaultpour qu’il nous apporte son aide.[…] Il a répondu aussitôt à ma demande. Et c’est cela seul qui compte » car « la loi de la gravitation existe, chers amis. Et la loi de l’argent aussi ».

Ainsi, loin des revendications d’impartialité et de défense de la liberté de la presse, RSF dispose effectivement d’un agenda politique et s’en prend régulièrement aux pays de la Nouvelle Amérique latine.



Page Facebook : 

https://www.facebook.com/SalimLamraniOfficiel
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Pourquoi l’Unesco ne peut pas s’associer à Reporters sans frontières par Salim Lamrani


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*  Salim Lamrani, Maître de conférences à l’Université de la Réunion et journaliste spécialiste de Cuba, vient de sortir un nouvel ouvrage aux Editions Estrella avec un titre éloquent : Cuba. Les médias face au défi de l’impartialité. Ce livre de 230 pages se divise en neuf chapitres. Il est introduit par une préface du grand écrivain uruguayen Eduardo Galeano, auteur du célèbre livre Les veines ouvertes de l’Amérique latine. Lamrani, comme pour tout bon historien et chercheur, enrichit toujours son travail par des sources abondantes, avec pas moins de 350 notes dans cet ouvrage. Entretien avec Salim Lamrani par André Garand, France-Cuba Marseille.

André Garand : Salim Lamrani, parlez-nous de votre dernier ouvrage.
Salim Lamrani : Ce livre part du postulat suivant : le phénomène de concentration de la presse entre les mains du pouvoir économique et financier est devenu, partout en Occident, une réalité indéniable. Or, ces médias, qui sont liés aux puissances d’argent et qui défendent l’ordre établi, sont souvent confrontés au défi de l’impartialité, surtout lorsqu’il s’agit de Cuba. Il leur est difficile de présenter de manière objective une nation dont le projet de société défie l’idéologie dominante. De plus, Cuba est, par définition, un sujet médiatique qui suscite critiques et controverses et attise régulièrement les passions.
André Garand : Quels thèmes abordez-vous dans ce livre ?
Salim Lamrani : Mon livre tente d’apporter une réponse aux questions suivantes : Comment les médias présentent-ils la réalité cubaine ? De quelle manière abordent-ils des problématiques aussi complexes que les droits de l’homme, le débat critique, l’émigration, le niveau de développement humain et les relations avec les États- Unis ? Remplissent-ils réellement leur rôle de quatrième pouvoir ? Sont-ils capables de s’émanciper du pouvoir politique, des puissances d’argent et d’apporter une vision plurielle sur la société cubaine ? Car une presse libre et indépendante est essentielle dans toute démocratie et elle s’accompagne, à l’évidence, d’un devoir de vérité informationnelle vis-à-vis des citoyens.
André Garand : Pourquoi les médias sont-ils si critiques à l’égard de Cuba ?
Salim Lamrani : Cuba, depuis le triomphe de la Révolution et l’arrivée au pouvoir de Fidel Castro, est un sujet de débat vif et animé. Il est une raison essentielle à cela : le processus de transformation sociale initié en 1959 a bouleversé l’ordre et les structures établis, a remis en cause le pouvoir des dominants et propose une alternative sociétale où – malgré tous ses défauts, ses imperfections et ses contradictions qu’il convient de ne pas minimiser – les puissances d’argent ne règnent plus en maître, et où les ressources sont destinées à la majorité des citoyens et non à une minorité.
André Garand : Eduardo Galeano, célèbre écrivain latino-américain, a rédigé la préface de votre livre.
Salim Lamrani : Eduardo Galeano a effectivement rédigé un texte incisif non dépourvu de l’humour sarcastique, si caractéristique de son style, sur Cuba et les médias. J’en profite pour le remercier chaleureusement d’avoir bien voulu associer son nom et son prestige à mon travail. J’en profite également pour remercier publiquement Estela, journaliste espagnole, qui m’a aidé dans cette tâche.
André Garand : La quatrième de couverture comporte une citation de Jean-Pierre Bel, notre Président du Sénat, qui vous remercie pour votre travail. Elle dit la chose suivante : « Merci pour ce regard sur Cuba, tellement utile ». C’est une belle reconnaissance, non ?
Salim Lamrani : Le Président Jean-Pierre Bel est un grand ami de Cuba. C’est un grand connaisseur de l’Amérique latine. Il est très attaché à la liberté d’expression et à la pluralité d’opinions. Il est issu d’une famille de résistants communistes et est un grand admirateur de la Révolution cubaine. Il a lu certains de mes ouvrages et m’a fait parvenir ce petit mot. Je l’en remercie grandement.
André Garand : Une citation de Robespierre, à qui vous dédiez votre ouvrage, introduit le livre. Pourquoi ce choix ?
Salim Lamrani : Robespierre parlait de passer la « vérité en contrebande » car il avait la conviction profonde qu’elle finirait par triompher. Je partage cette foi.
Maximilien Robespierre est le plus pur patriote de l’Histoire de France. C’est la figure emblématique de la Révolution, le défenseur de la souveraineté populaire. Il avait compris dès le départ que les puissances d’argent étaient le principal ennemi du peuple, de la République, de la Patrie. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle l’idéologie dominante vilipende tant son héritage. Ses aspirations à la liberté et à la justice sociale sont toujours d’actualité.
Nous vivons une époque assez curieuse. On glorifie les ennemis du peuple et on méprise ses défenseurs. Prenez la ville de Paris : Pas une rue ne porte le nom de notre Libérateur, pas une statue à l’effigie de Robespierre, alors que le traitre Mirabeau a un pont et Adolphe Thiers, le boucher de la Commune qui a fait fusiller 20.000 patriotes en une semaine, dispose d’un square et d’une statue. Rendez-vous compte, le 22 septembre, jour de la Fondation de notre République, n’est même pas célébré en France.
André Garand : Avez-vous un message à transmettre aux adhérents de France-Cuba ?
Salim Lamrani : France-Cuba est une association pour qui j’ai beaucoup de respect et d’admiration en raison sa solidarité inébranlable avec le peuple cubain. Il s’agit de la première association française de solidarité avec Cuba et on ne peut que rendre hommage au Professeur Paul Estrade, son fondateur, et féliciter tous ceux qui poursuivent son œuvre.
J’en profite pour transmettre aux adhérents de France-Cuba mes meilleurs vœux. Pour les avoir fréquentés à de nombreuses reprises lors de conférences-débats, je connais leurs qualités humaines, leur hospitalité et leur esprit combatif. J’aurai sûrement l’occasion de les rencontrer à nouveau autour de ce nouveau livre.

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