02/11 - DAESH SE NICHE
AU PLEIN CŒUR DE L’UE.
RT France : DAESH achète en secret des terrains entourés de forêt près du village d’Osve en Bosnie. Les agences de renseignement bosniaques sont persuadées que l’EI cherche à créer une base à partir de laquelle l’organisation terroriste attaquera l’UE.
Les terrains achetés par l’EI ont un atout sans précèdent : leur proximité avec la mer Méditerranée. Cela signifie que les terroristes peuvent facilement y arriver depuis la Syrie , l’Irak et l’Afrique du Nord en traversant illégalement la Grèce , la Turquie , la Macédoine et la Serbie.
Le village d’Osve est situé sur une colline à 96 kilomètres de Sarajevo. On ne peut pas trouver ce village sur les cartes GPS et il est plus commode d’y arriver à pied car les routes sont trop sinueuses et étroites pour les voitures. Les services de sécurité de la Bosnie croient que Daesh utilise ces territoires pour y entraîner ses nouvelles recrues loin des yeux de la communauté internationale.
Un autre atout de la Bosnie pour Daesh, c’est la vente illégale d’armes qui dure depuis le conflit des années 1990.
Il y a cinq mois, les forces anti-terroristes bosniaques ont aperçu pour la première fois le drapeau de Daesh sur les maisons d’un autre village, celui de Gornja Maoca.
L’extrémisme a toujours été un sujet sensible pour les Bosniaques. Selon les estimations des services de renseignements, depuis 2012, environ 200 de ses ressortissants sont partis rejoindre les rangs de Daesh en Syrie et en Irak. Une trentaine seraient morts et quarante environ, rentrés en Bosnie.
En septembre dernier, la police fédérale bosniaque (SIPA), a procédé à l’arrestation de deux leaders salafistes Bilal Husein Bosnić et Nusret Imamović. Mais malgré ces arrestations, des centaines de fidèles à travers le pays se sont ralliés à trois autres dirigeants. Il s’agit de Harun Mehicevic, qui était parti en Australie dans les années 1990 mais qui poursuit aujourd’hui ses activités en Bosnie, Jasin Rizvic et Osman Kekic, qui, selon les rumeurs, se battent maintenant en Syrie et Irak. Ils sont soupçonnés d’avoir acheté ces terrains.
Selon l’enquête menée par le Mirror, les résidents des villages voisins entendent régulièrement des tirs et voudraient bien quitter la région le plus rapidement possible.
«Je m’inquiète pour l’éducation de mes enfants ici. Il vaudrait mieux partir maintenant mais il n’est pas si facile de vendre la maison», a déclaré un habitant interrogé par le journal britannique.
----------------------
L'Etat islamique appelle au djihad dans les Balkans
5 juin 2015
Dans une vidéo relayée vendredi par la presse locale, des combattants se revendiquant du califat islamique appellent au djihad dans les Balkans. Ils annoncent "des jours terribles" pour les "mécréants".
Un style très soigné pour une vidéo de 21 minutes. C’est le nouvel instrument de propagande de l’Etat islamique pour appeler à la guerre sainte dans les Balkans. Relayée vendredi par la presse, elle porte le logo d’une société de production en lien avec le groupe djihadiste.
Pour le moment, la date et le lieu de son enregistrement ne sont pas connus. Dans la vidéo, on voit une douzaine de combattants, présentés comme originaires de Bosnie, du Kossovo ou d’Albanie. Vêtus de bonnets et de gants, certains d’entre eux s’expriment en bosnien et en albanais. Un albanais du Kosovo, présenté comme Abu Muqatif Al-Kosovo, promet des “jours terribles” pour ceux qu’il appelle “les mécréants” des Balkans.
Ce n’est pas la première vidéo qui appellent au djihad dans la région balkanique mais elle a un impact particulier. Demain, le pape François se rendra en visite à Sarajevo. Si les combattants de l’Etat islamique n’y font pas référence dans leur vidéo, nul doute que le timing n’est pas le fruit du hasard. Le souverain pontife est attendu par près de 100 000 personnes. Il doit prononcer une messe au stade olympique de Sarajevo devant 65 000 fidèles.
La visite du pape à Sarajevo représente un défit pour les forces de sécurité. Ces dernières années, le pays est devenu un fournisseur de choix pour les armées du califat.
Après les arrivées massives de combattants islamistes dans le pays lors du conflit des années 90, les autorités sont à nouveau confrontées au problème de l’islam radical. En réaction, le gouvernement a modifié la législation. Les peines encourues pour les djihadistes et leurs recruteurs peuvent désormais s’élever jusqu’à 20 ans de prison.
En septembre dernier, la police fédérale bosnienne (SIPA), a procédé à l’arrestation de deux leaders salafistes. Bilal Husein Bosnić et Nusret Imamović réunissaient des centaines de fidèles à travers le pays. Ils louaient des salles pour dispenser leurs prêches. Bosnić diffusait même des videos sur Youtube. Elles connaissaient un certain succès chez les jeunes bosniens...
--------------
L'imam de la mosquée An'Nur en Suisse arrêté pour «incitation publique au crime et à la violence»
L'imam de la mosquée An'Nur, près de Zurich, a été interpellé après un prêche au cours duquel il avait appelé au meurtre des musulmans modérés. La mosquée An'Nur et ses fidèles islamistes radicaux défraient régulièrement la chronique.
Le 2 novembre des policiers ont interpellé l'imam de la mosquée An'Nur dans la ville de Winterthour, près de Zurich, pour «incitation publique au crime et à la violence», a annoncé le procureur du canton de Zurich. Dans le cadre de son intervention, la police a par ailleurs interpellé quatre autres personnes qui dormaient dans la mosquée et qui sont soupçonnées d'infraction à la loi sur les étrangers.
Lors de son prêche du 21 octobre, l'imam, de nationalité éthiopienne, a «appelé à l'assassinat des musulmans» qui refusent de «participer aux prières communes dans la mosquée», indique le communiqué du procureur, qui a demandé l'ouverture d'une enquête pénale. Le prédécesseur de l'imam éthiopien avait déjà dû quitter son poste après avoir été accusé de promouvoir des positions extrémistes.
L'agence suisse ATS a indiqué que la mosquée An'Nur [lumière, en arabe] avait fait la Une des médias à plusieurs reprises. Le lieu de culte est soupçonné de jouer un rôle dans la radicalisation de fidèles partis faire le djihad. Plusieurs jeunes, qui l'auraient fréquentée, seraient ainsi partis rejoindre l'organisation terroriste Etat islamique en Syrie.
Ailleurs en Suisse, la Grande Mosquée de Genève a également fait parler d'elle récemment dans les médias. Le journal Le Temps a en effet révélé il y a quelques jours que l'agent de sécurité de la mosquée est «fiché S» (pour atteinte à la sûreté de l'Etat) en France. Tout comme deux des trois imams de la mosquée, selon des révélations faites par les médias suisses l'an dernier.
L'agence suisse ATS a indiqué que la mosquée An'Nur [lumière, en arabe] avait fait la Une des médias à plusieurs reprises. Le lieu de culte est soupçonné de jouer un rôle dans la radicalisation de fidèles partis faire le djihad. Plusieurs jeunes, qui l'auraient fréquentée, seraient ainsi partis rejoindre l'organisation terroriste Etat islamique en Syrie.
Ailleurs en Suisse, la Grande Mosquée de Genève a également fait parler d'elle récemment dans les médias. Le journal Le Temps a en effet révélé il y a quelques jours que l'agent de sécurité de la mosquée est «fiché S» (pour atteinte à la sûreté de l'Etat) en France. Tout comme deux des trois imams de la mosquée, selon des révélations faites par les médias suisses l'an dernier.