+19/08 - ISLAM - HINDI KOUCH, LE PLUS GRAND GÉNOCIDE :
80 MILLIONS D'INDIENS TUÉS PAR DES MUSULMANS.
Ne faisons pas la même erreur que l'Inde à force de trop de tolérance.
Il est un génocide peu connu, mais qui fut le plus grand de l'histoire de l'humanité. 80 millions d'indiens furent tués directement ou indirectement (famines et autres calamités engendrées par la guerre) par des musulmans entre l'an 1000 et le 16ème siècle. Nous avons un devoir de mémoire et nous ne pouvons ni nier, ni occulter ce crime contre l'humanité. Celui qui oublie son passé est condamné à le revivre disait Churchill. Les manuels scolaires n'en font pas état, mais nous devons entretenir le devoir de mémoire et devons transmettre à nos enfants le souvenir de cette sombre page de l'histoire afin que plus jamais de telles horreurs puissent de reproduire.
De nombreux historiens attestent de ce génocide perpétré sur les indiens par les musulmans, et parmi eux on peut citer : Alain Danielou, Will Durant, Sitaram Goel et Konraad Elst.
L'hindouisme est une religion pacifique et tolérante.
Sous la plume d'Alain Danielou nous pouvons lire que :
Sous la plume d'Alain Danielou nous pouvons lire que :
"Tout au long de son histoire, l'hindouisme a fait montre d'une remarquable tolérance, permettant aux chrétiens de Syrie, aux marchands arabes, aux Parsis de Zoroastre, aux juifs de Jérusalem, persécutés chez eux, de s'établir en Inde et d'y pratiquer leur religion en toute liberté".
Cependant, l'islam s'est montré d'une cruauté sans bornes envers les hindous.
Ainsi, Kishori Saran Lal dans son livre "La croissance de la Population musulmane"écrit :
"Des villes entières furent brûlées et leurs populations passées au fil de l'épée. Chaque campagne successive fit des dizaines de milliers de victimes et des millions de femmes et d'enfants furent emmenés en esclavage. Chaque nouvel envahisseur bâtissait littéralement sa montagne de crânes hindous.
Ainsi la conquête de l'Afghanistan en l'an 1000 fut suivie par l'annihilation de l'ENTIERE population hindoue de cette région, qu'on appelle toujours d'ailleurs "Hindu Kush", le massacre des hindous".
François Gautier dans "Un autre regard sur l'Inde" précise que :
"Les Sultans Bahmani, qui gouvernaient en Inde centrale, s'étaient fixés de massacrer 100 000 hindous par an et semble s'y être tenus".
Cependant, en 1339, le célèbre Timur fit mieux, il tua 100 000 hindous en UNE SEULE JOURNEE !
Que dire également d'Aurangzeb (1658-1707) ?
Konraad Elst explique qu'il ne fit pas seulement construire une énorme mosquée sur le plus vénérable temple Bénares qu'il fit raser au préalable. Il ordonna les destructions de TOUS les temples en Inde, dont le Kashi Vishvanath, un des plus sacré du pays, celui de Krishna à Mathura, le temple de Somanath au Gujurat, ou le temple Treka-ka-Thakur à Ayodhya, et fit construire des mosquées à leur place. Le nombre de temples détruits par Aurangzeb se compte non pas en centaines, mais en milliers. Aurangzeb ne se contenta pas de détruire des temples, il fit aussi éliminer les païens.
Toute ces atrocités commises au nom de l'islam doivent être dénoncées.
Malheureusement, aujourd'hui en 2014, des génocides continuent à être perpétrés comme celui des yazidis et des chrétiens par l'Etat Islamique.
A lire sur le sujet du génocide des indiens :
- Histoire de l'Inde d'Alain Danielou
- Le négationnisme en Inde de Konraad Elst
- La croissance de la Population musulmane en Inde de Kishori Saran Lal
- Le livre noir de l'islam de Jean Robin
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Pour plus de précision :
UN AUTRE REGARD SUR L''INDE
Chapitre 7
La négation des atrocités musulmanes en Inde
Il y eut naturellement des intermèdes, sous de « bons » Califes mais le fanatisme destructeur reprit toujours finalement le dessus. (A. Daniélou)
Grâce à l'abbé Pierre, à Roger Garaudy et à bien d'autres encore, nous savons aujourd'hui que le révisionnisme, quand il s'applique à l'Histoire, c'est la négation des grands génocides commis par l'homme contre l'homme. Le plus connu des cas, c'est bien sûr l'extermination des 6 millions de juifs par les nazis, au nom d'une monstrueuse idéologie aryenne, telle que la concevait Hitler. Mais on pourrait également citer le massacre des 1,5 millions d'Arméniens par les Turcs, du million de Tibétains aux mains des Chinois, ou des 3 millions de Russes par Staline. Tous ces massacres sont des faits historiques qui ont été niés par ceux qui les ont perpétrés. Mais nier n'est pas un mot suffisamment fort. Ils ont fait l'objet d'une campagne de désinformation systématique, qui employa mille et un trucs – habiles ou grossiers, demi-vérités ou moitié de mensonge – et introduisant une telle confusion, que personne ne sait plus où est la vérité. Quelquefois ce sont les chiffres qui sont niés ou passés aux oubliettes de l'histoire. Ainsi, même si nos livres d'histoire gardent un silence discret sur ses conséquences humaines, la conquête espagnole du continent sud-américain fut sans aucun doute l'une des plus sanglantes de l'Histoire. Certains historiens ont estimé que sur les 90 millions d'âmes que comptait le continent sud-américain en 1492, 30 millions seulement survécurent aux Espagnols, terribles chiffres en vérité.
Mais saviez-vous que la conquête des musulmans en Inde fut plus terrifiante encore ? Car si dans le reste du monde, que ce soit en Asie, en Afrique ou même en Yougoslavie, des populations entières choisirent de se convertir à l'islam plutôt que de subir la mort, les hindous, excepté une minorité appartenant aux castes les plus défavorisées, refusèrent d'embrasser l'islam – et les massacres furent horrifiants. Des villes entières furent brûlées et leurs populations passées au fil de l'épée. Chaque campagne successive fit des dizaines de milliers de victimes et des millions de femmes et d'enfants furent emmenés en esclavage. Chaque nouvel envahisseur bâtissait littéralement sa montagne de crânes hindous. Ainsi la conquête de l'Afghanistan en l'an 1000 fut suivie par l'annihilation de l'ENTIÈRE population hindoue de cette région, qu'on appelle toujours d'ailleurs « Hindu Kush », le massacre des hindous. Les Sultans Bahmani, qui gouvernaient en Inde centrale, s'étaient fixé un quota de 100 000 hindous par an et semblent s'y être tenus. Mais en 1399, le célèbre Timur fit mieux, il tua 100 000 hindous en UNE SEULE JOURNÉE, un record. Le Professeur K.S. Lal dans son livreLa Croissance de la Population musulmane en Inde estime qu'entre les seules années 1000 à 1525, 80 millions d'hindous furent tués, (sans parler des famines et autres calamités naturelles engendrées par la guerre), « sans doute le plus grand holocauste de l'histoire de l'humanité », affirme-t-il.
Mais aujourd'hui ce terrible épisode de l'histoire de l'Inde a été occulté : c'est à peine si les nombreuses Histoires de l'Inde, que nous utilisons comme référence, telle celle de Jacques Dupuis, y font allusion. Par exemple, après avoir pourtant réitéré, sans doute parce que cela fait partie de l'histoire officielle, que « Timur, lorsqu'il s'empara de Delhi, fit mettre à mort de sang-froid 100 000 prisonniers – la population de Delhi fut massacrée pendant plusieurs jours et les têtes des victimes s'entassaient en énormes pyramides », Dupuis postule trois lignes plus bas : « Il y eut bien des conversions forcées, surtout au début : un certain nombre d'hindous embrassèrent l'islam pour échapper à la mort. Mais lorsque le pouvoir des sultans musulmans fut établi en Inde, l'attrait des avantages sociaux fut plus efficace que la contrainte. En effet l'égalitarisme musulman efface toute distinction officielle entre les conquérants et les hindous convertis : celui qui s'est converti à l'islam devient en principe, l'égal des vainqueurs. » [1] Nous reviendrons sur ce mot égalitarisme, qui a été si souvent utilisé par les révisionnistes marxistes pour nier le massacre des hindous.
Cependant quelques historiens se sont élevés contre ce négationnisme flagrant. Parmi eux, l'historien et sociologue belge Koenraad Elst, qui dans un livre remarquable, Negationism in India, traite de la négation des atrocités musulmanes en Inde. Cette négation des atrocités musulmanes, argue Elst, a gommé tout un chapitre capital de l'histoire indienne, le faisant disparaître non seulement des manuels d'histoire, mais aussi de la mémoire des Indiens. Car contrairement aux juifs, par exemple, qui ont constamment essayé depuis l'holocauste de garder vivante la mémoire de leurs six millions de martyrs, l'intelligentsia marxiste indienne a sciemment choisi de passer sous silence le génocide des hindous par les musulmans.
Il n'est pas question de vengeance : « Les juifs d'aujourd'hui veulent-ils se venger de l'Allemagne contemporaine ? écrit-il. Non, le souvenir d'un holocauste sert uniquement à apprendre aux générations suivantes à ne pas répéter les erreurs d'hier ; c'est sa seule raison d'être. Voilà pourquoi les commémorations sont toujours importantes, que ce soit celles de l'holocauste juif ou l'anniversaire de la fin dela Deuxième Guerre mondiale, qui vit tant d'horreurs. » [2]
Chapitre 7
La négation des atrocités musulmanes en Inde
Il y eut naturellement des intermèdes, sous de « bons » Califes mais le fanatisme destructeur reprit toujours finalement le dessus. (A. Daniélou)
Grâce à l'abbé Pierre, à Roger Garaudy et à bien d'autres encore, nous savons aujourd'hui que le révisionnisme, quand il s'applique à l'Histoire, c'est la négation des grands génocides commis par l'homme contre l'homme. Le plus connu des cas, c'est bien sûr l'extermination des 6 millions de juifs par les nazis, au nom d'une monstrueuse idéologie aryenne, telle que la concevait Hitler. Mais on pourrait également citer le massacre des 1,5 millions d'Arméniens par les Turcs, du million de Tibétains aux mains des Chinois, ou des 3 millions de Russes par Staline. Tous ces massacres sont des faits historiques qui ont été niés par ceux qui les ont perpétrés. Mais nier n'est pas un mot suffisamment fort. Ils ont fait l'objet d'une campagne de désinformation systématique, qui employa mille et un trucs – habiles ou grossiers, demi-vérités ou moitié de mensonge – et introduisant une telle confusion, que personne ne sait plus où est la vérité. Quelquefois ce sont les chiffres qui sont niés ou passés aux oubliettes de l'histoire. Ainsi, même si nos livres d'histoire gardent un silence discret sur ses conséquences humaines, la conquête espagnole du continent sud-américain fut sans aucun doute l'une des plus sanglantes de l'Histoire. Certains historiens ont estimé que sur les 90 millions d'âmes que comptait le continent sud-américain en 1492, 30 millions seulement survécurent aux Espagnols, terribles chiffres en vérité.
Mais saviez-vous que la conquête des musulmans en Inde fut plus terrifiante encore ? Car si dans le reste du monde, que ce soit en Asie, en Afrique ou même en Yougoslavie, des populations entières choisirent de se convertir à l'islam plutôt que de subir la mort, les hindous, excepté une minorité appartenant aux castes les plus défavorisées, refusèrent d'embrasser l'islam – et les massacres furent horrifiants. Des villes entières furent brûlées et leurs populations passées au fil de l'épée. Chaque campagne successive fit des dizaines de milliers de victimes et des millions de femmes et d'enfants furent emmenés en esclavage. Chaque nouvel envahisseur bâtissait littéralement sa montagne de crânes hindous. Ainsi la conquête de l'Afghanistan en l'an 1000 fut suivie par l'annihilation de l'ENTIÈRE population hindoue de cette région, qu'on appelle toujours d'ailleurs « Hindu Kush », le massacre des hindous. Les Sultans Bahmani, qui gouvernaient en Inde centrale, s'étaient fixé un quota de 100 000 hindous par an et semblent s'y être tenus. Mais en 1399, le célèbre Timur fit mieux, il tua 100 000 hindous en UNE SEULE JOURNÉE, un record. Le Professeur K.S. Lal dans son livre
Mais aujourd'hui ce terrible épisode de l'histoire de l'Inde a été occulté : c'est à peine si les nombreuses Histoires de l'Inde, que nous utilisons comme référence, telle celle de Jacques Dupuis, y font allusion. Par exemple, après avoir pourtant réitéré, sans doute parce que cela fait partie de l'histoire officielle, que « Timur, lorsqu'il s'empara de Delhi, fit mettre à mort de sang-froid 100 000 prisonniers – la population de Delhi fut massacrée pendant plusieurs jours et les têtes des victimes s'entassaient en énormes pyramides », Dupuis postule trois lignes plus bas : « Il y eut bien des conversions forcées, surtout au début : un certain nombre d'hindous embrassèrent l'islam pour échapper à la mort. Mais lorsque le pouvoir des sultans musulmans fut établi en Inde, l'attrait des avantages sociaux fut plus efficace que la contrainte. En effet l'égalitarisme musulman efface toute distinction officielle entre les conquérants et les hindous convertis : celui qui s'est converti à l'islam devient en principe, l'égal des vainqueurs. » [1] Nous reviendrons sur ce mot égalitarisme, qui a été si souvent utilisé par les révisionnistes marxistes pour nier le massacre des hindous.
Cependant quelques historiens se sont élevés contre ce négationnisme flagrant. Parmi eux, l'historien et sociologue belge Koenraad Elst, qui dans un livre remarquable, Negationism in India, traite de la négation des atrocités musulmanes en Inde. Cette négation des atrocités musulmanes, argue Elst, a gommé tout un chapitre capital de l'histoire indienne, le faisant disparaître non seulement des manuels d'histoire, mais aussi de la mémoire des Indiens. Car contrairement aux juifs, par exemple, qui ont constamment essayé depuis l'holocauste de garder vivante la mémoire de leurs six millions de martyrs, l'intelligentsia marxiste indienne a sciemment choisi de passer sous silence le génocide des hindous par les musulmans.
Il n'est pas question de vengeance : « Les juifs d'aujourd'hui veulent-ils se venger de l'Allemagne contemporaine ? écrit-il. Non, le souvenir d'un holocauste sert uniquement à apprendre aux générations suivantes à ne pas répéter les erreurs d'hier ; c'est sa seule raison d'être. Voilà pourquoi les commémorations sont toujours importantes, que ce soit celles de l'holocauste juif ou l'anniversaire de la fin de
Mais malheureusement, la persécution des hindous continue aujourd'hui dans le sous-continent : les 250 000 hindous qui vivaient encore dans la vallée du Cachemire jusqu'à il y a quelques années (ils étaient 1 million au début du siècle et 3 millions en 1825), ont fui la terre de leurs ancêtres, après une campagne de terrorisme organisée par les séparatistes musulmans.
Et en Afghanistan, les moudjahidins, lorsqu'ils prirent le pouvoir après le départ des Soviétiques, chassèrent les 50.000 hindous qui étaient là depuis plusieurs générations.
On ne vous parle pas des minorités hindoues oppressées dans les pays musulmans d'Asie du Sud, que ce soit au Bangladesh ou au Pakistan, où pogroms et destructions de temples, sont encore monnaie courante, comme Taslima Nasreen le raconte dans son livre Lajja (La Honte ).
Une mémoire collective ne devrait jamais être occultée, même si c'est dans le but de ne pas froisser une minorité ethnique ou religieuse.
Mais c'est justement ce qui s'est passé en Inde, où ce sont les hindous eux-mêmes qui ont constamment nié le génocide musulman. L'écrivain communiste M.N. Roy n'a-t-il pas écrit : « L'islam a rempli en Inde une mission d'égalitarisme et qu'en cela il fut bien accueilli par les castes défavorisées. » Et il continue : « C'était une question de lutte des classes tout à fait justifiée entre des forces progressives (les musulmans) et les forces féodales (les hindous de haute caste). »
Jawharlal Nehru, le père de l'Inde moderne, semble lui aussi d'accord avec son compatriote : « L'architecture fascinait Mahmud Ghazni [célèbre pour avoir rasé des milliers de temples, en particulier ceux de la ville de Mathura, chère aux hindous parce qu'ils considèrent que c'est le lieu de naissance de Krishna] et il était très impressionné par la ville de Mathura, où il y avait des milliers d'édifices à la gloire de dieu. Mahmud n'était pas un homme religieux ; il était musulman, mais c'était secondaire, car avant tout c'était un soldat et un brillant guerrier.» Quel étonnant éloge d'un homme qui s'était fait un devoir de terroriser et d'humilier l'entière population hindoue ! Nehru et Mr. Roy sont les porte-paroles de cette négation par des hindous du génocide perpétré par les musulmans – négation qui est en fait d'inspiration marxiste. Car, à partir des années 20, toute une génération d'intellectuels indiens se tourne vers l'Union Soviétique. Nehru, grand admirateur de l'idéologie socialiste, à partir de laquelle il façonnera l'Inde indépendante, suit aveuglement la politique soviétique, y compris celle qui fait des juifs des méchants et des arabes les opprimés (l'Inde n'aura pas de relations avec Israël pendant 47 ans, mais par contre, elle s'entendra cordialement avec Saddam Hussain). C'est ainsi que bien avant l'indépendance, trois générations d'historiens, de sociologues et d'intellectuels indiens marxistes s'appliqueront à persuader leurs compatriotes (et le reste du monde) qu'il n'y a jamais eu de génocide des hindous par les musulmans. Ils leur apprendront également à haïr le système des castes et à ridiculiser tout ce qui est hindou, même si l'hindouisme avait fait la grandeur de l'Inde.
Et c'est le parti du Congrès de Nehru qui devint le porte-parole officiel de cette cause-là. Écoutez ce qu'en dit Daniélou : « Le Congrès attaquait partout les hindous en cherchant à les ridiculiser, en exagérant énormément les histoires d'intouchabilité, de culte des vaches, etc.»La Mecque intellectuelle du marxisme nehruvien en Inde se situe à New Delhi, au sein de la prestigieuse Jawaharlal Nehru University. C'est là que les intellectuels indiens façonnèrent le mythe musulman, celui des méchants brahmanes et des bons intouchables, en s'attardant sur le génie bienveillant des Moghols. Ainsi, dans le célèbre livre Communalism and the writing of Indian history, Romila Thapar, Harbans Mukhia et Bipan Chandra, professeurs à la JNU , nient le génocide, en le remplaçant par un conflit de classes : « Les musulmans libérèrent les castes défavorisées en leur donnant accès à l'islam ». La redoutable Romila Thapar, une sommité intellectuelle en Inde, a publié par ailleurs chez Penguin, en collaboration avec l'historien britannique Percival Spear, une Histoire de l'Inde où elle écrit : « La supposée intolérance d'Aurangzeb n'est rien d'autre qu'une légende hostile basée sur quelques actes épars, comme l'érection d'une mosquée sur un temple à Bénarès. »
Quels sont les faits ? Aurangzeb (1658-1707), ne construisit pas seulement une énorme mosquée sur le Kashi Vishvanath, le plus vénérable temple de Bénarès, la ville sainte hindoue, temple qu'il avait auparavant fait raser, il ordonna la destruction de TOUS les temples en Inde, dont celui de Krishna à Mathura, un des plus sacrés du pays, le temple de Somnath au Gujarat qui fut rebâti après avoir été déjà détruit par d'autres arabes, celui de Vishnu qui fut remplacé par la mosquée d'Alamgir qui surplombe Bénares, ou le temple Treka-ka-Thakur à Ayodhya, et fit construire des mosquées à leur place. Le nombre de temples détruits par Aurangzeb se compte non pas en centaines mais en milliers. D'ailleurs, Aurangzeb était fier de ses actes.
Aussi les faisait-il noter dans les chroniques officielles de sa cour : « Aurangzeb ordonna à tous les gouverneurs de province de détruire tous les temples et toutes les écoles des païens et de mettre radicalement fin à tous les enseignements et les pratiques païennes. » Ou encore : « Hasan Ali Khan, gouverneur de Jodhpur (au Rajasthan), fit savoir à Aurangzeb que 172 temples furent détruits dans son district… Sa Majesté se rendit le lendemain à Chittor et 63 temples furent rasés… Abu Darab sommé de détruire le temples à idoles d'Amber, informa l'empereur qu'il avait déjà rasé 66 d'entre eux dans son district…»
Aurangzeb ne se contenta pas de détruire des temples, il fit aussi éliminer les païens : « Ahmed Khan fit savoir à Sa Majesté que 2 000 hindous furent exécutés parce qu'ils continuaient leurs abominations religieuses. » Le gourou sikh Tegh Bahadur fut décapité parce qu'il protestait contre les conversions forcées d'Aurangzeb. Et même le propre frère de l'empereur, Dara Shikoh, fut exécuté pour s'être intéressé à la religion hindoue. Comme on peut le constater, l'image d'un Aurangzeb bienveillant propagée par Romila Thapar et Percival Spear, est totalement fausse. Malheureusement, même la respectable Encyclopedia Britannica ne mentionne aucune persécution des hindous dans son chapitre sur la période moghole, excepté : « Firuz Shah Tuglak [qui] essaya sans grand succès de convertir ses sujets et les persécuta quelquefois » ! ! !
Mais les païens étaient trop nombreux pour qu'on puisse les exterminer tous et la religion hindoue était si bien ancrée dans le cœur des Indiens qu'elle ne fut jamais conquise. Elle se retira tout simplement dans le secret des maisons, dans le cœur de ses fidèles et fut préservée par l'admirable volonté des brahmanes. Réalisant ainsi qu'ils ne seraient jamais capables de conquérir cette religion extraordinaire, les empereurs musulmans décidèrent de permettre aux impies de devenir zimmis, citoyens de deuxième classe, soumis à 20 conditions, chacune plus humiliante l'une que l'autre, dont le lourd impôt, dit de tolérance : jizya. « C'est à cause de cette loi hanifite, écrit Elst, que la plupart des chefs musulmans en Inde se considérèrent désormais exempts du devoir de génocide envers les hindous. » La dernière djihad contre les hindous fut menée à la fin du 18ème siècle par Tippu Sultan, canonisé plus tard par l'histoire pour avoir combattu les Anglais au côté des Français, mais qui en réalité était fanatiquement anti-hindou. Dès le début du 19ème siècle, à la suite de la mutinerie de 1857 contre les Anglais, à laquelle les musulmans prirent part afin de reprendre le pouvoir en Inde, les musulmans indiens sombrèrent généralement dans l'apathie et l'analphabétisme, de par le refus de leurs mollahs à les encourager à l'éducation britannique (alors qu'une minorité intellectuelle hindoue s'y attela) et leur nostalgie du passé « glorieux ». Mais le négationnisme avait déjà pris racine en Inde.
Ainsi, Aligarh, une des universités les plus importantes en Inde, réservée en majorité aux musulmans (qui exigèrent des Anglais la ségrégation de l'éducation, afin de préserver la pureté de leur religion), vit la naissance de plusieurs mouvements islamiques militants. De surcroît, c'est là que fermenta au début des années30 l 'idée d'un état séparé pour les musulmans après le départ des Britanniques, idée qui engendra la création du Pakistan. C'est également là que fut élaborée la tentative de certains historiens musulmans, tel Mohamed Habib, de réécrire l'histoire de l'Inde, en particulier la période qui traite des invasions musulmanes. En 1920, Habib commença à rédiger son magnum opus, dont la structure repose sur quatre grandes théories : 1) Les chroniques et biographies écrites par les musulmans eux-mêmes relatant les massacres des hindous ou la mise en esclavage de leurs femmes et enfants et la destruction de leurs temples, « étaient le plus souvent des exagérations de poètes de cour ». 2) Il y eut bien « quelques » atrocités, mais qu'elles furent commises par des Turcs, « ces sauvages venus des steppes ». 3) La destruction des temples hindous eut lieu « parce qu'ils regorgeaient d'or et d'argent et que tout naturellement les armées musulmanes les pillèrent ». 4) Il n'y eut pas de conversions forcées d'hindous à l'islam, « mais la population, d'elle-même, décida de choisir la charia contre la loi hindoue (Smriti), car ils étaient tous opprimés par les brahmanes… »
Malheureusement pour Habib et son école, les envahisseurs musulmans ont minutieusement documenté le massacre des hindous, car ils étaient constamment persuadés qu'ils faisaient leur devoir. Mahmud Ghazni (997-1030) par exemple, n'était pas un barbare des steppes, bien qu'il fut Turc ; c'était un patron des arts et de la littérature, qui récitait des vers du Coran tous les soirs après avoir tué sa quote-part d'infidèles et rasé les temples des païens. Firuz Shah Tughlak (1351-1388) mentionné plus haut, était également connu pour sa grande piété : « Le jour du grand festival hindou, je me suis rendu là-bas moi-même et j'ai ordonné l'exécution non seulement des prêtres, mais aussi de tous les pratiquants de cette abomination… J'ai détruit leurs temples et construit des mosquées à leur place ». Finalement, comme le remarque Elst : « Les fanatiques musulmans n'étaient que les exécutants fidèles des commandements coraniques. »
Autre exemple de négationnisme flagrant plus près de chez nous : L'Histoire de l'Inde Moderne, que nous avons déjà mentionnée. Après avoir souscrit à l'habituelle théorie des « mythiques Aryens », accusé Shiva, deuxième divinité de la trinité hindoue, « d'incarner des forces obscures », et bien sûr, usé du mot « fanatiques » pour décrire les hindous qui rasèrent la mosquée d'Ayodhya, les auteurs s'empressent de faire l'éloge des Moghols et de passer sous silence tous leurs crimes.
Dans le chapitre consacré par exemple à Vijayanagar, qui fut le dernier grand empire hindou des Indes, un des plus beaux, celui qui symbolisait une renaissance hindoue après 9 siècles de conquête musulmane, on ne peut s'empêcher de percevoir l'inimitié de l'auteur (7 historiens ont co-écrit cette histoire) pour l'hindouisme. On accuse d'abord les deux jeunes princes fondateurs de Vijayanagar, qui furent convertis de force à l'islam, d'avoir « renié l'islam » aussitôt remis en liberté ; puis on souligne « l'ambition des brahmanes » qui se servirent de ces princes renégats pour reconquérir leur pouvoir perdu aux mains des Arabes. [3] On mentionne ensuite « l'insatiable exigence du pouvoir central (hindou, bien sûr), à l'égard de ceux qui lui étaient soumis », [4] en oubliant de mentionner qu'à Vijayanagar les hindous connaissaient enfin la liberté du culte, qu'on ne les tuait pas, qu'on ne rasait pas leurs temples, qu'on ne violait pas leurs femmes, qu'on n'envoyait pas leurs enfants en esclavage. On qualifie par ailleurs Vijayanagar de « royaume guerrier », [5] comme si les hindous avaient le privilège du militantisme et qu'il leur fallait baisser les bras devant l'ennemi musulman, le belliciste sans pitié par excellence… Et tout cela finalement pour passer en exactement sept mots sur l'horrible sac de Vijayanagar : « Pillages et massacres durèrent trois jours entiers », ajoutant, pour bien montrer la magnanimité des Moghols : « Les sultans laissèrent à chacun ses prises, joyaux, esclaves, tissus précieux, ne gardant que les éléphants chargés de trésor. » [6] Que de pages et de pages qui sous-entendent l'esprit fanatique des hindous, la cupidité des brahmanes et le pouvoir absolu des maharajas (en l'occurrence le merveilleux Krishna Deva Raya), et si peu sur un des massacres les plus terribles, les plus inutiles, les plus monstrueux de l'histoire de l'Inde. Voilà bien du du négationnisme !
Mais les auteurs de L'Histoire de l'Inde Moderne ne se contentent pas de dénigrer les hindous, ils glorifient aussi les musulmans, en particulier les Moghols (ce livre aurait dû d'ailleurs prendre le titre de l'un de ses chapitres : «La Splendeur moghole »). Babur par exemple, ce monstre qui tua des centaines de milliers d'hindous et rasa des milliers de temples, devient un doux héros aux mains de l'auteur : « Babur avoue franchement dans ses mémoires ne pas aimer l'Inde… Il préfère s'isoler dans les jardins qu'il y construit, avec leur dessin géométrique et leurs canaux en croix, qui évoquent les fleuves du paradis. » (Mon dieu, cet homme est un immense poète qui a la sensibilité à fleur de peau !). D'ailleurs : « Il traduisit en vers un manuel de droit musulman et un traité de morale soufi. » [7] (Voilà un saint qu'il faut canoniser tout de suite pour avoir failli débarrasser le monde de la menace fanatique hindoue !)
Plus loin, l'auteur de ce chapitre, plus que pernicieux, parce qu'il s'adresse à des gens qui sont en général totalement ignorants de l'Inde, se dévoile encore un peu plus lorsqu'il en arrive à Aurangzeb, lequel a la réputation – même aux yeux des musulmans indiens – d'avoir été le plus sanguinaire et le plus pervers des Moghols. « Aurangzeb a concentré sur sa personne la haine des hindous militants qui lui attribuent des destructions systématiques de temples et des conversions forcées massives… cette image manichéenne doit être sérieusement corrigée.» [8] Malheureusement, comme nous l'avons vu, Aurangzeb était si fier de ses actes qu'il les avait fait dûment archiver et qu'ils sont parvenus jusqu'à nous. D'ailleurs, l'auteur est bien forcé de reconnaître quelques lignes plus bas qu'il « fit détruire des temples récents. » Qu'entend-il par « récents » : 1000 ou 2000 ans ? Mais il s'empresse d'ajouter : « L'intransigeance d'Aurangzeb n'était qu'apparente, car il appréciait la littérature mystique persane et fréquentait de nombreux soufis…» [9] Par contre Shivaji, ce prince de la bravoure, héros des hindous, lui qui seul dans un océan de terreur osa s'élever contre les Moghols, ne trouve pas grâce à ses yeux ; « Il s'illustre par son sens de la provocation. »[10] (Ce n'est pas bien de provoquer les pauvres Moghols, ô Shivaji !) « Il put mettre en déroute par traîtrise l'armée de Bijapur. » (Ce qui prouve qu'il ne faut jamais faire confiance à un hindou). D'ailleurs, « Il fait aussi une fausse soumission à Aurangzeb. » (Oh, le traître !) En plus bien sûr, c'est un païen, un idolâtre : « Il ressuscite la vieille cérémonie hindoue du sacre et se pose comme le protecteur des vaches, des brahmanes et des dieux. »[11] (Notez la triple association pernicieuse : vaches, brahmanes et dieux)… On pourrait multiplier les exemples, mais ces quelques passages suffiront à donner un exemple de ce négationnisme flagrant.
Redisons-le une énième fois : les atrocités musulmanes en Inde ne doivent pas être niées, ceci afin que les erreurs d'hier ne soient pas répétées aujourd'hui. Car pensez-vous que l'islam contemporain accepte plus qu'il ne le faisait naguère de coexister avec l'hindouisme ? « Vous pouvez vivre en bonne entente avec une religion dont le principe est la tolérance. Mais comment est-il possible de vivre en paix avec une religion dont le principe est : « je ne vous tolérerai pas ? » [12] se demande Sri Aurobindo. Et c'est vrai : l'hindou a toujours été prêt à tolérer ; il est ouvert aux nouvelles idées, qu'elles soient religieuses, sociales, ou économiques ; et il a une merveilleuse aptitude à l'assimilation – mais toujours à condition que la vérité centrale de l'hindouisme, du dharma, soit respectée.
En septembre 1909, Sri Aurobindo écrivait également : « Toute action qui pourrait soulever une objection chez un certain nombre de musulmans est maintenant passible d'interdiction... sous prétexte qu'elle risque de perturber l'ordre public, et on commence à se demander si l'on n'en viendra pas un jour à interdire le culte dans les temples hindous en invocant ce motif si valable. » [13] Citation ô combien prophétique, car Sri Aurobindo ne pouvait pas savoir que l'Inde serait par exemple la première à interdire le livre de Rushdie (le gouvernement du Congrès ne s'était même pas donné la peine de le lire, mais l'a fait bannir sous le conseil de quelques intellectuels musulmans), éveillant par là même l'attention de l'Iran et provoquant la fatwa de Khomeiny. Sri Aurobindo ne pouvait pas non plus deviner qu'il arrive souvent aujourd'hui en Inde qu'on interdise les processions hindoues, « pour ne pas blesser la sensibilité de la communauté musulmane » ! Étrange coutume pour un pays à majorité hindoue ! C'est comme si le gouvernement français bannissait les processions dela Fête-Dieu , afin de ne pas froisser sa communauté maghrébine.
Sri Aurobindo n'est pas le seul à s'élever contre l'intolérance musulmane, David Frawley postule lui aussi : « La cruelle histoire de l'invasion musulmane de l'Inde, qui fut suivie d'un énorme génocide et de la prise en esclavage de millions d'hindous n'est pas très connue dans le monde, particulièrement en Occident, où l'histoire de l'Inde n'est pas jugée très importante. Certains préféreraient qu'elle n'existât pas du tout ou que l'échelle des atrocités fût insignifiante, ou même que les intentions des musulmans ne fussent pas de convertir, mais uniquement de conquête militaire. D'autres arguent que cet épisode appartenant au passé, nous devrions l'oublier afin de préserver l'harmonie laïcisante de l'Inde. » [14]
La djihad appartient-elle au passé ?
La djihad est-elle terminée aujourd'hui ? « Pas du tout, affirme l'écrivain indien Suhas Majumdar dans son livre : Djihad, la doctrine islamique de la guerre permanente. Ce qu'il faut comprendre c'est qu'aujourd'hui encore le commun des musulmans prend toujours littéralement le message du Coran, bien qu'il ait été composé il y a 1 400 ans selon les termes et les coutumes de son époque et n'a pas été adapté aux exigences du monde moderne. » Et il est vrai que grâce aux pétrodollars des pays du Golfe, l'islam a étendu ses tentacules aux quatre coins du monde, même si aujourd'hui il camoufle ses intentions de domination. Le concept islamique de dar-ul-islam, c'est-à-dire « la maison de l'islam » sur toute la terre et de daar-ul-hard « la guerre de l'islam », justifie tous les moyens. Au Pakistan par exemple, les madrasis (écoles islamiques) sponsorisées par l'Arabie Saoudite ont engendré le mouvement du Taliban qui revendique l'application de la charia sous sa forme la plus stricte : interdiction de travail aux femmes, amputations, décapitations et surtout djihad contre l'Infidèle. Et ce fondamentalisme islamique dur tel que l'incarne le Taliban commence aussi à se répandre en Asie : en Ouzbekistan et au Tadjikistan par exemple, qui ont du mal à contrôler leurs fondamentalistes.La Russie pourrait devenir cernée par le fondamentalisme musulman hostile de la Tchéchénie , du Tadjikistan et du Sin-kiang chinois, qui commence à s'agiter. On aurait alors une ceinture panislamique qui irait de la Turquie à la Chine – et l'Inde totalement isolée, deviendrait le seul rempart en Asie – avec la Russie – contre une prise de pouvoir totale du fondamentalisme musulman. Une autre forme de djihad moderne, dans laquelle les musulmans sont passés maîtres, ce sont les émeutes. Le verset « Partez légèrement armé, préparez des embuscades et tentez avec votre vie de préserver le chemin d'Allah. » (Coran 9/41), est justement très ambigu, car il semble se référer non seulement à la guerre, mais aussi à la guérilla et aux émeutes. Généralement ce sont les Imams lors des prières du vendredi soir qui en appellent à la djihad civile, que ce soit à Srinagar, à Sarajevo ou à Jérusalem. Ainsi tous les historiens s'accordent à reconnaître que ce sont des mollahs indiens qui déclenchèrent les émeutes des Moplah en 1921, dont la plupart des victimes furent hindoues, même si le mouvement était censé être anti-britannique. C'est sans doute la première fois que les musulmans se posèrent en victimes, à tel point que le Mahatma Gandhi, pourtant hindou, s'en apitoya : « Les musulmans se battent pour ce qu'ils considèrent leur religion. » Quelquefois ce sont les civils eux-mêmes qui en appellent à la guerre sainte : la grande tuerie de Calcutta en 1946, qui précéda la partition, fit suite à la déclaration publique de Mohammed Usman, le maire de Calcutta : « C'est durant ce mois sacré du Ramadan que la guerre ouverte entre les musulmans et les kafirs (infidèles) prit son essor. C'est durant ce mois que nous pénétrâmes victorieux à la Mecque et avons annihilé l'idolâtrie. Par la volonté d'Allah, la Ligue musulmane (indienne) a choisi ce même mois pour commencer la djihad qui doit mener à la création du Pakistan. » Il est également vrai qu'après l'indépendance, toutes les grandes émeutes inter-religieuses et les pogroms anti-hindous dont ceux d'Aligarh, ou bien les fameuses émeutes de Bombay en 1992 qui suivirent la destruction de la mosquée d'Ayodhya, ont été déclenchés par les musulmans. La police le sait, la presse indienne le sait, la classe politique le sait. Mais personne n'ose prononcer tout haut le mot musulman ; les journaux se contentent d'écrire : « Une communauté en a agressé une autre. » L'Inde est déjà aux prises avec une nouvelle djihad contemporaine qui prend plusieurs formes : à l'intérieur la guerre de « libération » du Cachemire d'abord, l'anti-nationalisme des musulmans indiens, les émeutes ; et à l'extérieur, l'hostilité des voisins islamistes, le Pakistan, le Bangladesh, l'Afghanistan et un peu plus loin, les pays du Golfe fondamentalement hostiles à l'hindouisme et qui rêvent tous secrètement de perpétuer le dessein des grands Moghols : dar-ul-islam.
Et l'Occident alors ? Nos intellectuels divisent l'islam en deux clans : l'un libéral, l'autre fondamentaliste, ce qui pourrait se révéler une grossière erreur : « Le refus de l'Occident à reconnaître la vraie nature de la renaissance islamique actuelle constitue un échec intellectuel colossal, écrit Majumdar, car l'islam continue de jurer par les injonctions du Coran. » L'intellitgensia européenne en général, et française en particulier – n'est-ce pas, Mr. Bernard-Henri Lévy ? – qui a soutenula Bosnie , a-t-elle compris qu'elle laissait peut-être un cancer ravager l'Europe ? Que demain, ceux qui ont été défendus – souvent à raison – vont néanmoins réaffirmer le militantisme de leur foi islamique. Et Bernard-Henry Lévy et ses pairs se sont-ils donnés la peine de creuser un peu plus dans l'affrontement entre Serbes et Bosniaques ? De remonter dans le temps, de prendre en considération le pro-occidentalisme de la race serbe et le fascisme inquiétant des Bosniaques ? Et que savent-ils du karma de ces deux ethnies, les poussant à agir ainsi ? La photo publiée par les journaux du monde entier d'un musulman qui frappe devant la mosquée de Sarajevo, au moment des prières du samedi soir, un jeune disciple du mouvement Hare Krishna, est significative et devrait faire réfléchir toute l'Europe. Car même ses habitants ont reconnu que durant tout le siège de Sarajevo, les membres de la secte avaient fait merveille pour leur remonter le moral. Mais voilà, la paix revenue, les concessions obtenues, l'islam montre à nouveau son vrai visage : djihad fi Sabillaj, la guerre sainte contre les idolâtres, en l'occurence des ferengis (blancs) influencés (plus ou moins bien) par un mouvement hindou.
Et il en va de même du soutien occidental aux indépendantistes de Tchéchénie, ou du Cachemire. On isolela Russie et l'Inde, qui seules peuvent encore s'élever en Asie contre une tentative d'hégémonie islamiste. (La presse occidentale joue là un rôle néfaste, car elle crée de toutes pièces le mythe sympathique de ces moujahedins tchéchènes ou cachemiris – c'est du sensationnalisme bon marché). Le plus dangereux, c'est la tiédeur du soutien occidental envers Israël qui depuis un demi-siècle livre une bataille de vie ou de mort contre les Arabes. Et telles l'Inde et la Russie , Israël est le rempart du monde civilisé contre le pan-islamisme au Moyen Orient.
Ce n'est pas parce que le christianisme et l'islam sont les deux religions monothéistes par excellence de notre planète, qu'il faut conclure une alliance douteuse entre les deux credo, comme celle que nous percevons en Bosnie. Car c'est un jeu dangereux que l'Occident ne peut que perdre : n'oublions donc pas ce qui s'est passé en Turquie, où la chrétienté, qui y connut un tel essor, a pratiquement disparu aujourd'hui dans l'indifférence générale. La sanctification de l'islam par les missionnaires et les chrétiens, tel l'Anglais Muir, dont la traduction du Coran fait référence, est également pernicieuse, car elle fait oublier que la djihad n'est en fait qu'une forme déguisée de meurtres, de rapines et de viols sanctionnés par le Coran. Et finalement, il faut oser le dire tout haut : les musulmans de par le monde sont passés maîtres dans l'art de la propagande et d'utiliser l'éternel complexe de culpabilité de l'Occident, les relents marxistes pro-arabes de l'intelligentsia européenne et la voracité sans fin des journalistes, pour qui une poignée de Palestiniens dans un no man's land, est plus médiatique que les 300 000 hindous chassés du Cachemire par la djihad contemporaine. Mais c'est ainsi que la perversion humaine donne à la politique l'art des apparences.
Et finalement, pourra-t-on jamais connaître un islam qui s'épanouisse sans djihad ? « Malheureusement, allègue Majumdar, l'islam, tel qu'il est exprimé dans le Coran est impraticable aujourd'hui, comme par exemple l'obligation d'avoir des concubines ou des esclaves, prérogative de tout musulman. La vérité c'est que le Coran est souvent périmé, car les ulémas ne permettent pas aujourd'hui la modification d'un seul verset du Coran – et ceci est le plus grand obstacle au renouveau de l'islam. » [15] Mais tout de même : le Coran ne mentionne-t-il pas les réticences de certains des premiers disciples de l'islam, qui préféraient être des pèlerins plutôt que des guerriers, contre les excès de la djihad ? Et dans le soufisme, le vrai, qui a pratiquement disparu aujourd'hui car il a été pourchassé par les sunnites partout dans le monde, le sens de la vraie djihad, c'est la guerre contre soi-même, son ego, ses faiblesses, sa petitesse. Un tel islam sans djihad exigerait donc une réécriture totale du Coran – et qui en aurait le courage ? Car malheureusement, le tort fait par Mahmud, Babur, ou Aurangzeb, se perpétue aujourd'hui. Les graines qu'ils ont plantées, lorsqu'ils ont converti de force la petite centaine de milliers d'hindous, ont mûri. Et les cent millions de musulmans indiens d'aujourd'hui, se sont souvent aliénés de leurs frères hindous et ont quelquefois adopté le cri militant des musulmans : dar-ul-islam, la maison de l'islam en Inde. Ces graines ont également donné naissance à un arbre empoisonné appelé Pakistan, dont le spectre nucléaire après trois guerres conventionnelles hante le sous-continent. Et en Inde, le Cachemire et les attentats à la bombe qui se multiplient, de Bombay à New Delhi, nous rappellent que le grand rêve moghol d'une Inde assujettie à la grandeur d'Allah trouve encore un écho aujourd'hui.
Notes :
[1] Dupuis Jacques, Histoire de l'Inde (Éditions Kailash, Civilisations et sociétés, 1996), page 202.
[2] Elst Koenraad, Negationnisme in India (Voice Of India, Delhi, 1993).
[3] Histoire de l'Inde moderne, sous la direction de Claude Markovits (Fayard 1989), page 54
[4] Ibid., page 56
[5] Ibid., page 57
[6] Ibid., page 60
[7] Ibid., page 87
[8] Ibid., page 126
[9] Ibid., page 132
[10] Ibid., page 127
[11] Ibid., page 128
[12] Sri Aurobindo, L'Inde etla Renaissance de la Terre (Institut de Recherches Évolutives, Paris, 1998), page 184
[13] Ibid., page 63
[14] Frawley David, Arise Arjuna (Voice of India, Delhi, 1994), page 26
[15] Majumdar Suhas, Djihad (Voice of India, Delhi, 1994)
Mais c'est justement ce qui s'est passé en Inde, où ce sont les hindous eux-mêmes qui ont constamment nié le génocide musulman. L'écrivain communiste M.N. Roy n'a-t-il pas écrit : « L'islam a rempli en Inde une mission d'égalitarisme et qu'en cela il fut bien accueilli par les castes défavorisées. » Et il continue : « C'était une question de lutte des classes tout à fait justifiée entre des forces progressives (les musulmans) et les forces féodales (les hindous de haute caste). »
Jawharlal Nehru, le père de l'Inde moderne, semble lui aussi d'accord avec son compatriote : « L'architecture fascinait Mahmud Ghazni [célèbre pour avoir rasé des milliers de temples, en particulier ceux de la ville de Mathura, chère aux hindous parce qu'ils considèrent que c'est le lieu de naissance de Krishna] et il était très impressionné par la ville de Mathura, où il y avait des milliers d'édifices à la gloire de dieu. Mahmud n'était pas un homme religieux ; il était musulman, mais c'était secondaire, car avant tout c'était un soldat et un brillant guerrier.» Quel étonnant éloge d'un homme qui s'était fait un devoir de terroriser et d'humilier l'entière population hindoue ! Nehru et Mr. Roy sont les porte-paroles de cette négation par des hindous du génocide perpétré par les musulmans – négation qui est en fait d'inspiration marxiste. Car, à partir des années 20, toute une génération d'intellectuels indiens se tourne vers l'Union Soviétique. Nehru, grand admirateur de l'idéologie socialiste, à partir de laquelle il façonnera l'Inde indépendante, suit aveuglement la politique soviétique, y compris celle qui fait des juifs des méchants et des arabes les opprimés (l'Inde n'aura pas de relations avec Israël pendant 47 ans, mais par contre, elle s'entendra cordialement avec Saddam Hussain). C'est ainsi que bien avant l'indépendance, trois générations d'historiens, de sociologues et d'intellectuels indiens marxistes s'appliqueront à persuader leurs compatriotes (et le reste du monde) qu'il n'y a jamais eu de génocide des hindous par les musulmans. Ils leur apprendront également à haïr le système des castes et à ridiculiser tout ce qui est hindou, même si l'hindouisme avait fait la grandeur de l'Inde.
Et c'est le parti du Congrès de Nehru qui devint le porte-parole officiel de cette cause-là. Écoutez ce qu'en dit Daniélou : « Le Congrès attaquait partout les hindous en cherchant à les ridiculiser, en exagérant énormément les histoires d'intouchabilité, de culte des vaches, etc.»
Quels sont les faits ? Aurangzeb (1658-1707), ne construisit pas seulement une énorme mosquée sur le Kashi Vishvanath, le plus vénérable temple de Bénarès, la ville sainte hindoue, temple qu'il avait auparavant fait raser, il ordonna la destruction de TOUS les temples en Inde, dont celui de Krishna à Mathura, un des plus sacrés du pays, le temple de Somnath au Gujarat qui fut rebâti après avoir été déjà détruit par d'autres arabes, celui de Vishnu qui fut remplacé par la mosquée d'Alamgir qui surplombe Bénares, ou le temple Treka-ka-Thakur à Ayodhya, et fit construire des mosquées à leur place. Le nombre de temples détruits par Aurangzeb se compte non pas en centaines mais en milliers. D'ailleurs, Aurangzeb était fier de ses actes.
Aussi les faisait-il noter dans les chroniques officielles de sa cour : « Aurangzeb ordonna à tous les gouverneurs de province de détruire tous les temples et toutes les écoles des païens et de mettre radicalement fin à tous les enseignements et les pratiques païennes. » Ou encore : « Hasan Ali Khan, gouverneur de Jodhpur (au Rajasthan), fit savoir à Aurangzeb que 172 temples furent détruits dans son district… Sa Majesté se rendit le lendemain à Chittor et 63 temples furent rasés… Abu Darab sommé de détruire le temples à idoles d'Amber, informa l'empereur qu'il avait déjà rasé 66 d'entre eux dans son district…»
Aurangzeb ne se contenta pas de détruire des temples, il fit aussi éliminer les païens : « Ahmed Khan fit savoir à Sa Majesté que 2 000 hindous furent exécutés parce qu'ils continuaient leurs abominations religieuses. » Le gourou sikh Tegh Bahadur fut décapité parce qu'il protestait contre les conversions forcées d'Aurangzeb. Et même le propre frère de l'empereur, Dara Shikoh, fut exécuté pour s'être intéressé à la religion hindoue. Comme on peut le constater, l'image d'un Aurangzeb bienveillant propagée par Romila Thapar et Percival Spear, est totalement fausse. Malheureusement, même la respectable Encyclopedia Britannica ne mentionne aucune persécution des hindous dans son chapitre sur la période moghole, excepté : « Firuz Shah Tuglak [qui] essaya sans grand succès de convertir ses sujets et les persécuta quelquefois » ! ! !
Mais les païens étaient trop nombreux pour qu'on puisse les exterminer tous et la religion hindoue était si bien ancrée dans le cœur des Indiens qu'elle ne fut jamais conquise. Elle se retira tout simplement dans le secret des maisons, dans le cœur de ses fidèles et fut préservée par l'admirable volonté des brahmanes. Réalisant ainsi qu'ils ne seraient jamais capables de conquérir cette religion extraordinaire, les empereurs musulmans décidèrent de permettre aux impies de devenir zimmis, citoyens de deuxième classe, soumis à 20 conditions, chacune plus humiliante l'une que l'autre, dont le lourd impôt, dit de tolérance : jizya. « C'est à cause de cette loi hanifite, écrit Elst, que la plupart des chefs musulmans en Inde se considérèrent désormais exempts du devoir de génocide envers les hindous. » La dernière djihad contre les hindous fut menée à la fin du 18ème siècle par Tippu Sultan, canonisé plus tard par l'histoire pour avoir combattu les Anglais au côté des Français, mais qui en réalité était fanatiquement anti-hindou. Dès le début du 19ème siècle, à la suite de la mutinerie de 1857 contre les Anglais, à laquelle les musulmans prirent part afin de reprendre le pouvoir en Inde, les musulmans indiens sombrèrent généralement dans l'apathie et l'analphabétisme, de par le refus de leurs mollahs à les encourager à l'éducation britannique (alors qu'une minorité intellectuelle hindoue s'y attela) et leur nostalgie du passé « glorieux ». Mais le négationnisme avait déjà pris racine en Inde.
Ainsi, Aligarh, une des universités les plus importantes en Inde, réservée en majorité aux musulmans (qui exigèrent des Anglais la ségrégation de l'éducation, afin de préserver la pureté de leur religion), vit la naissance de plusieurs mouvements islamiques militants. De surcroît, c'est là que fermenta au début des années
Malheureusement pour Habib et son école, les envahisseurs musulmans ont minutieusement documenté le massacre des hindous, car ils étaient constamment persuadés qu'ils faisaient leur devoir. Mahmud Ghazni (997-1030) par exemple, n'était pas un barbare des steppes, bien qu'il fut Turc ; c'était un patron des arts et de la littérature, qui récitait des vers du Coran tous les soirs après avoir tué sa quote-part d'infidèles et rasé les temples des païens. Firuz Shah Tughlak (1351-1388) mentionné plus haut, était également connu pour sa grande piété : « Le jour du grand festival hindou, je me suis rendu là-bas moi-même et j'ai ordonné l'exécution non seulement des prêtres, mais aussi de tous les pratiquants de cette abomination… J'ai détruit leurs temples et construit des mosquées à leur place ». Finalement, comme le remarque Elst : « Les fanatiques musulmans n'étaient que les exécutants fidèles des commandements coraniques. »
Autre exemple de négationnisme flagrant plus près de chez nous : L'Histoire de l'Inde Moderne, que nous avons déjà mentionnée. Après avoir souscrit à l'habituelle théorie des « mythiques Aryens », accusé Shiva, deuxième divinité de la trinité hindoue, « d'incarner des forces obscures », et bien sûr, usé du mot « fanatiques » pour décrire les hindous qui rasèrent la mosquée d'Ayodhya, les auteurs s'empressent de faire l'éloge des Moghols et de passer sous silence tous leurs crimes.
Dans le chapitre consacré par exemple à Vijayanagar, qui fut le dernier grand empire hindou des Indes, un des plus beaux, celui qui symbolisait une renaissance hindoue après 9 siècles de conquête musulmane, on ne peut s'empêcher de percevoir l'inimitié de l'auteur (7 historiens ont co-écrit cette histoire) pour l'hindouisme. On accuse d'abord les deux jeunes princes fondateurs de Vijayanagar, qui furent convertis de force à l'islam, d'avoir « renié l'islam » aussitôt remis en liberté ; puis on souligne « l'ambition des brahmanes » qui se servirent de ces princes renégats pour reconquérir leur pouvoir perdu aux mains des Arabes. [3] On mentionne ensuite « l'insatiable exigence du pouvoir central (hindou, bien sûr), à l'égard de ceux qui lui étaient soumis », [4] en oubliant de mentionner qu'à Vijayanagar les hindous connaissaient enfin la liberté du culte, qu'on ne les tuait pas, qu'on ne rasait pas leurs temples, qu'on ne violait pas leurs femmes, qu'on n'envoyait pas leurs enfants en esclavage. On qualifie par ailleurs Vijayanagar de « royaume guerrier », [5] comme si les hindous avaient le privilège du militantisme et qu'il leur fallait baisser les bras devant l'ennemi musulman, le belliciste sans pitié par excellence… Et tout cela finalement pour passer en exactement sept mots sur l'horrible sac de Vijayanagar : « Pillages et massacres durèrent trois jours entiers », ajoutant, pour bien montrer la magnanimité des Moghols : « Les sultans laissèrent à chacun ses prises, joyaux, esclaves, tissus précieux, ne gardant que les éléphants chargés de trésor. » [6] Que de pages et de pages qui sous-entendent l'esprit fanatique des hindous, la cupidité des brahmanes et le pouvoir absolu des maharajas (en l'occurrence le merveilleux Krishna Deva Raya), et si peu sur un des massacres les plus terribles, les plus inutiles, les plus monstrueux de l'histoire de l'Inde. Voilà bien du du négationnisme !
Mais les auteurs de L'Histoire de l'Inde Moderne ne se contentent pas de dénigrer les hindous, ils glorifient aussi les musulmans, en particulier les Moghols (ce livre aurait dû d'ailleurs prendre le titre de l'un de ses chapitres : «
Plus loin, l'auteur de ce chapitre, plus que pernicieux, parce qu'il s'adresse à des gens qui sont en général totalement ignorants de l'Inde, se dévoile encore un peu plus lorsqu'il en arrive à Aurangzeb, lequel a la réputation – même aux yeux des musulmans indiens – d'avoir été le plus sanguinaire et le plus pervers des Moghols. « Aurangzeb a concentré sur sa personne la haine des hindous militants qui lui attribuent des destructions systématiques de temples et des conversions forcées massives… cette image manichéenne doit être sérieusement corrigée.» [8] Malheureusement, comme nous l'avons vu, Aurangzeb était si fier de ses actes qu'il les avait fait dûment archiver et qu'ils sont parvenus jusqu'à nous. D'ailleurs, l'auteur est bien forcé de reconnaître quelques lignes plus bas qu'il « fit détruire des temples récents. » Qu'entend-il par « récents » : 1000 ou 2000 ans ? Mais il s'empresse d'ajouter : « L'intransigeance d'Aurangzeb n'était qu'apparente, car il appréciait la littérature mystique persane et fréquentait de nombreux soufis…» [9] Par contre Shivaji, ce prince de la bravoure, héros des hindous, lui qui seul dans un océan de terreur osa s'élever contre les Moghols, ne trouve pas grâce à ses yeux ; « Il s'illustre par son sens de la provocation. »[10] (Ce n'est pas bien de provoquer les pauvres Moghols, ô Shivaji !) « Il put mettre en déroute par traîtrise l'armée de Bijapur. » (Ce qui prouve qu'il ne faut jamais faire confiance à un hindou). D'ailleurs, « Il fait aussi une fausse soumission à Aurangzeb. » (Oh, le traître !) En plus bien sûr, c'est un païen, un idolâtre : « Il ressuscite la vieille cérémonie hindoue du sacre et se pose comme le protecteur des vaches, des brahmanes et des dieux. »[11] (Notez la triple association pernicieuse : vaches, brahmanes et dieux)… On pourrait multiplier les exemples, mais ces quelques passages suffiront à donner un exemple de ce négationnisme flagrant.
Redisons-le une énième fois : les atrocités musulmanes en Inde ne doivent pas être niées, ceci afin que les erreurs d'hier ne soient pas répétées aujourd'hui. Car pensez-vous que l'islam contemporain accepte plus qu'il ne le faisait naguère de coexister avec l'hindouisme ? « Vous pouvez vivre en bonne entente avec une religion dont le principe est la tolérance. Mais comment est-il possible de vivre en paix avec une religion dont le principe est : « je ne vous tolérerai pas ? » [12] se demande Sri Aurobindo. Et c'est vrai : l'hindou a toujours été prêt à tolérer ; il est ouvert aux nouvelles idées, qu'elles soient religieuses, sociales, ou économiques ; et il a une merveilleuse aptitude à l'assimilation – mais toujours à condition que la vérité centrale de l'hindouisme, du dharma, soit respectée.
En septembre 1909, Sri Aurobindo écrivait également : « Toute action qui pourrait soulever une objection chez un certain nombre de musulmans est maintenant passible d'interdiction... sous prétexte qu'elle risque de perturber l'ordre public, et on commence à se demander si l'on n'en viendra pas un jour à interdire le culte dans les temples hindous en invocant ce motif si valable. » [13] Citation ô combien prophétique, car Sri Aurobindo ne pouvait pas savoir que l'Inde serait par exemple la première à interdire le livre de Rushdie (le gouvernement du Congrès ne s'était même pas donné la peine de le lire, mais l'a fait bannir sous le conseil de quelques intellectuels musulmans), éveillant par là même l'attention de l'Iran et provoquant la fatwa de Khomeiny. Sri Aurobindo ne pouvait pas non plus deviner qu'il arrive souvent aujourd'hui en Inde qu'on interdise les processions hindoues, « pour ne pas blesser la sensibilité de la communauté musulmane » ! Étrange coutume pour un pays à majorité hindoue ! C'est comme si le gouvernement français bannissait les processions de
Sri Aurobindo n'est pas le seul à s'élever contre l'intolérance musulmane, David Frawley postule lui aussi : « La cruelle histoire de l'invasion musulmane de l'Inde, qui fut suivie d'un énorme génocide et de la prise en esclavage de millions d'hindous n'est pas très connue dans le monde, particulièrement en Occident, où l'histoire de l'Inde n'est pas jugée très importante. Certains préféreraient qu'elle n'existât pas du tout ou que l'échelle des atrocités fût insignifiante, ou même que les intentions des musulmans ne fussent pas de convertir, mais uniquement de conquête militaire. D'autres arguent que cet épisode appartenant au passé, nous devrions l'oublier afin de préserver l'harmonie laïcisante de l'Inde. » [14]
La djihad appartient-elle au passé ?
La djihad est-elle terminée aujourd'hui ? « Pas du tout, affirme l'écrivain indien Suhas Majumdar dans son livre : Djihad, la doctrine islamique de la guerre permanente. Ce qu'il faut comprendre c'est qu'aujourd'hui encore le commun des musulmans prend toujours littéralement le message du Coran, bien qu'il ait été composé il y a 1 400 ans selon les termes et les coutumes de son époque et n'a pas été adapté aux exigences du monde moderne. » Et il est vrai que grâce aux pétrodollars des pays du Golfe, l'islam a étendu ses tentacules aux quatre coins du monde, même si aujourd'hui il camoufle ses intentions de domination. Le concept islamique de dar-ul-islam, c'est-à-dire « la maison de l'islam » sur toute la terre et de daar-ul-hard « la guerre de l'islam », justifie tous les moyens. Au Pakistan par exemple, les madrasis (écoles islamiques) sponsorisées par l'Arabie Saoudite ont engendré le mouvement du Taliban qui revendique l'application de la charia sous sa forme la plus stricte : interdiction de travail aux femmes, amputations, décapitations et surtout djihad contre l'Infidèle. Et ce fondamentalisme islamique dur tel que l'incarne le Taliban commence aussi à se répandre en Asie : en Ouzbekistan et au Tadjikistan par exemple, qui ont du mal à contrôler leurs fondamentalistes.
Et l'Occident alors ? Nos intellectuels divisent l'islam en deux clans : l'un libéral, l'autre fondamentaliste, ce qui pourrait se révéler une grossière erreur : « Le refus de l'Occident à reconnaître la vraie nature de la renaissance islamique actuelle constitue un échec intellectuel colossal, écrit Majumdar, car l'islam continue de jurer par les injonctions du Coran. » L'intellitgensia européenne en général, et française en particulier – n'est-ce pas, Mr. Bernard-Henri Lévy ? – qui a soutenu
Et il en va de même du soutien occidental aux indépendantistes de Tchéchénie, ou du Cachemire. On isole
Ce n'est pas parce que le christianisme et l'islam sont les deux religions monothéistes par excellence de notre planète, qu'il faut conclure une alliance douteuse entre les deux credo, comme celle que nous percevons en Bosnie. Car c'est un jeu dangereux que l'Occident ne peut que perdre : n'oublions donc pas ce qui s'est passé en Turquie, où la chrétienté, qui y connut un tel essor, a pratiquement disparu aujourd'hui dans l'indifférence générale. La sanctification de l'islam par les missionnaires et les chrétiens, tel l'Anglais Muir, dont la traduction du Coran fait référence, est également pernicieuse, car elle fait oublier que la djihad n'est en fait qu'une forme déguisée de meurtres, de rapines et de viols sanctionnés par le Coran. Et finalement, il faut oser le dire tout haut : les musulmans de par le monde sont passés maîtres dans l'art de la propagande et d'utiliser l'éternel complexe de culpabilité de l'Occident, les relents marxistes pro-arabes de l'intelligentsia européenne et la voracité sans fin des journalistes, pour qui une poignée de Palestiniens dans un no man's land, est plus médiatique que les 300 000 hindous chassés du Cachemire par la djihad contemporaine. Mais c'est ainsi que la perversion humaine donne à la politique l'art des apparences.
Et finalement, pourra-t-on jamais connaître un islam qui s'épanouisse sans djihad ? « Malheureusement, allègue Majumdar, l'islam, tel qu'il est exprimé dans le Coran est impraticable aujourd'hui, comme par exemple l'obligation d'avoir des concubines ou des esclaves, prérogative de tout musulman. La vérité c'est que le Coran est souvent périmé, car les ulémas ne permettent pas aujourd'hui la modification d'un seul verset du Coran – et ceci est le plus grand obstacle au renouveau de l'islam. » [15] Mais tout de même : le Coran ne mentionne-t-il pas les réticences de certains des premiers disciples de l'islam, qui préféraient être des pèlerins plutôt que des guerriers, contre les excès de la djihad ? Et dans le soufisme, le vrai, qui a pratiquement disparu aujourd'hui car il a été pourchassé par les sunnites partout dans le monde, le sens de la vraie djihad, c'est la guerre contre soi-même, son ego, ses faiblesses, sa petitesse. Un tel islam sans djihad exigerait donc une réécriture totale du Coran – et qui en aurait le courage ? Car malheureusement, le tort fait par Mahmud, Babur, ou Aurangzeb, se perpétue aujourd'hui. Les graines qu'ils ont plantées, lorsqu'ils ont converti de force la petite centaine de milliers d'hindous, ont mûri. Et les cent millions de musulmans indiens d'aujourd'hui, se sont souvent aliénés de leurs frères hindous et ont quelquefois adopté le cri militant des musulmans : dar-ul-islam, la maison de l'islam en Inde. Ces graines ont également donné naissance à un arbre empoisonné appelé Pakistan, dont le spectre nucléaire après trois guerres conventionnelles hante le sous-continent. Et en Inde, le Cachemire et les attentats à la bombe qui se multiplient, de Bombay à New Delhi, nous rappellent que le grand rêve moghol d'une Inde assujettie à la grandeur d'Allah trouve encore un écho aujourd'hui.
Notes :
[1] Dupuis Jacques, Histoire de l'Inde (Éditions Kailash, Civilisations et sociétés, 1996), page 202.
[2] Elst Koenraad, Negationnisme in India (Voice Of India, Delhi, 1993).
[3] Histoire de l'Inde moderne, sous la direction de Claude Markovits (Fayard 1989), page 54
[4] Ibid., page 56
[5] Ibid., page 57
[6] Ibid., page 60
[7] Ibid., page 87
[8] Ibid., page 126
[9] Ibid., page 132
[10] Ibid., page 127
[11] Ibid., page 128
[12] Sri Aurobindo, L'Inde et
[13] Ibid., page 63
[14] Frawley David, Arise Arjuna (Voice of India, Delhi, 1994), page 26
[15] Majumdar Suhas, Djihad (Voice of India, Delhi, 1994)
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J'ai plus peur de nos propres erreurs que des plans de nos ennemis. Périclés