09/08 - LA FRANCE ACCUSÉE DE CRIME CONTRE L'HUMANITÉ.
ESSAIS NUCLÉAIRES EN POLYNÉSIE. Un paradis ? !
Nos dirigeants sont des monstre et nous avons laisser faire !
L'Église protestante Maohi, qui regroupe les protestants de Polynésie française, va attaquer la France pour crime contre l'humanité, en raison des conséquences des essais nucléaires dans l'archipel. La plainte sera déposée devant le tribunal de La Haye et devant l'Organisation des nations unies.

Le principal opposant politique aux essais nucléaires, Oscar Temaru, a salué une décision historique. "C'est un crime contre l'humanité parce que les essais nucléaires français nous ont été imposés, il y a eu des morts, et il y aura encore les générations futures qui vont souffrir de ces essais nucléaires", a déclaré le leader indépendantiste à la presse locale.
Le président de l’Église protestante Maohi a exprimé un point de vue similaire, le soir même sur la chaîne locale TNTV : "Ce n'est pas une histoire passée, c'est une histoire qui va durer des milliers d'années"."Nous allons aller exposer notre division face aux Nations unies, je pense qu'il faut d'abord nous mettre tous d'accord, et nous serons alors plus forts", a au contraire estimé l’ancien président autonomiste Gaston Flosse, qui a défendu les essais lorsqu'il était au pouvoir.
Les Polynésiens demandent l'indemnisation des patients touchés par des maladies radio-induites, la pérennisation de la dette nucléaire (un versement de l'État qui a baissé à plusieurs reprises depuis la fin des essais), ou encore la création d'un mémorial. Le président de la République , François Hollande, s'était engagé à accéder à ces requêtes lors de sa venue à Papeete en février. Les promesses ne coûtent pas cher et il fait de beaux voyages payés par les naïfs que nous sommes.
L'État français se défend
"L'outrance est toujours mauvaise conseillère", a écrit dans un communiqué René Bidal, qui représente l'État français dans cette collectivité d'outre-mer. Une telle plainte "manquerait de fondement", a assuré René Bidal, jugeant que "les tirs d'essais nucléaires en Polynésie française ne correspondent évidemment pas" à la définition de crime contre l'humanité. Il est bien payé pour faire une telle déclaration !"L'État est loin d'être indifférent aux conséquences sanitaires et environnementales des essais nucléaires, lesquelles ont été récemment reconnues par le chef de l'État dans des paroles fortes (:-)qui étaient attendues, en Polynésie, depuis de nombreuses années", a-t-il insisté.
Par ailleurs, le décret d'application de la loi Morin de 2010 "va être modifié dans un sens nettement plus favorable à l'indemnisation des malades", a rappelé le haut-commissaire. Les associations de défense des victimes des essais nucléaires en Polynésie dénoncent régulièrement le faible nombre de victimes indemnisées.
Enfin, une convention-cadre doit "permettre, dès 2017, le financement de nouveaux équipements pour les services de radiographie, de radiologie et de traitement contre les cancers" du centre hospitalier de Polynésie française, a-t-il précisé.
L'association 193 (en référence aux 193 essais nucléaires réalisés en Polynésie française entre 1966 et 1996) assure avoir recueilli plus de 45 000 signatures, dans une collectivité qui compte environ 190 000 électeurs, pour demander l'organisation d'un référendum local sur la question nucléaire.
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Essais nucléaires : les conséquences sur la santé des Polynésiens
Durant plusieurs années, la France a réalisé 41 essais nucléaires atmosphériques en Polynésie. L'Inserm s'est intéressée à la relation entre fréquence des cancers de la thyroïde en Polynésie Française et essais nucléaires atmosphériques. Quels sont les résultats ?
L'étude réalisée par l'Inserm conclut que le risque de cancer de la thyroïde semble légèrement augmenté avec la dose d'irradiation reçue suite aux essais nucléaires.
De fait, il est difficile d’établir le lien entre cancers et radiations. Depuis janvier 2010, la loi Morin indemnise certains malades, anciens travailleurs de Mururoa. Mais beaucoup ne sont pas concernés par la nouvelle loi. D’après les statistiques de l’association, l’espérance de vie des travailleurs de Mururoa est de 51 ans contre 72 ans dans le reste de la population.
Vidéo :
Bientôt, Mr keshe et nos frères pourront dépolluer ces zones.
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Essais nucléaires : les atteintes aux enfants
1er février 2016 |
La levée du secret défense, en 2013, sur près de 400 documents de la période des essais nucléaires permet de constater que le Service de santé des armées, les ministres de la défense et les présidents de la République successifs depuis 1960, étaient parfaitement informés, essai après essai, des risques sanitaires auxquels étaient exposés les populations et les personnels des sites nucléaires. Les conséquences sur les personnes les plus fragiles – enfants et femmes – sont d’autant plus préoccupantes qu’elles comportent des risques d’atteintes génétiques affectant les générations suivantes.
La France, consciente des mises en garde des scientifiques et généticiens comme Jean Rostand, a néanmoins repris des essais aériens en Polynésie de 1966 à 1974, de même que la Chine jusqu’en 1980. Peut-on mesurer les conséquences des expériences nucléaires de la France sur les populations les plus concernées de la Polynésie française ? Il faut constater qu’il n’y a eu aucune volonté de prévention et de suivi de la part des autorités sanitaires françaises. Bien au contraire, depuis le début des essais nucléaires jusqu’au milieu des années 1980, la santé publique en Polynésie était assurée par le Service de santé des Armées qui a tout fait pour couvrir du secret militaire les données sanitaires de la Polynésie.

Constatant un taux anormalement élevé de leucémies en Polynésie, le Dr Rio constatait dans La Dépêche de Tahiti du 22 novembre 2011 : "Les médecins militaires ont, pendant des années, tenu secrètes les informations relatives aux conséquences des essais nucléaires. L’armée disposait d’un hôpital militaire, l’hôpital Jean Prince, et ses médecins militaires occupaient les principaux postes à l’hôpital civil de Mamao, donc aucune information ne filtrait sur les maladies traitées en Polynésie française."
Tumeurs cérébrales des enfants polynésiens
Le 19 janvier 2010, le hasard d’une question lors de l’émission médicale "Avec ou sans rendez-vous" diffusée sur la chaîne publique France Culture aborde la question de la responsabilité des essais nucléaires dans un surnombre constaté de cancers du cerveau chez les enfants polynésiens. Interrogé par le professeur Lyon-Caen, le professeur Sainte-Rose, spécialiste du cancer des enfants, très embarrassé, raconte : "On sait par exemple que les radiations pourront entraîner, favoriser, la survenue de tumeurs, en particulier cérébrales… La seule expérience… enfin je ne sais pas si je dois vous dire ça… C’est quelque chose de confidentiel… la seule expérience que j’en ai, c’est que pendant un certain nombre d’années, dans les années 80, nous avons vu arriver à l’Hôpital des Enfants Malades un nombre anormalement important d’enfants porteurs de tumeurs cérébrales en provenance des îles du Pacifique. Depuis ça s’est tari." Le PrOlivier Lyon-Caen commente immédiatement les propos de son collègue Sainte-Rose : "Ce sont des observations qui laissent à penser qu’il peut y avoir des facteurs extérieurs, environnementaux, qui jouent un rôle chez les parents et les générations suivantes peut-être dans le développement de lésions tumorales."

Quand des spécialistes abordent, avec d’infinies précautions, la question de la transmission transgénérationnelle, voilà qui est d’importance, d’autant plus que cela met en cause les risques radioactifs auxquels des parents polynésiens auraient pu être exposés. Ce court échange, happé par le direct de l’émission, a été enregistré mais curieusement, il a été supprimé quelques heures plus tard dans l’enregistrement disponible sur le site internet de France Culture ! Pointer la responsabilité des essais nucléaires dans les causes des tumeurs cérébrales des enfants polynésiens est-il si compromettant, 20 ans plus tard, au point d’imposer le silence ?
Bruno Barrillot
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Essais nucléaires français en Algérie : Graves répercussions
Algérie, mai 1962. La France doit faire vite. Car à Evian en Savoie, les responsables du FLN impriment aux négociations pour l'octroi de l'indépendance un rythme à tambour battant. La déflagration atomique devait rester confinée dans un périmètre prévu à cet effet, enfoui dans les entrailles souterraines nichées au coeur de la montagne. Du moins, ainsi affirmaient les experts français. Péremptoires du haut de leur suffisance professorale ou peut être bien pour se rassurer tant l'entreprise était hasardeuse et méprisante pour l'environnement, les hommes et les bêtes. Mauvaise pioche pour les algériens. Au lieu de cela les parois du Djebel se fissurèrent en plusieurs pans laissant apparaître sur ses flancs un panache noir qui éructat brutalement son magma de lave radioactive et son souffle de particules toxiques dans l'atmosphère. Ce fut la fin. Les immenses, majestueuses et outrageusement belles étendues autour d'In Ekker, furent polluées pour les 24.000 années à venir, laissant place à la mort rayonnante qui sema dévastations et maladies parmi la flore et la faune dans un univers vitrifié désormais incompatible avec toute forme de vie. Pour l'éternité.
Essais nucléaires, un héritage sans fin
Et cela sans compter les essais des USA
Les secrets des essais nucléaires, Nevada États-Unis 1950 1992