07/07 - TONY BLAIR FAIT DES EXCUSES
POUR LA GUERRE EN IRAK!
Après sept ans d'attente, l'explosif rapport Chilcot sur la guerre en Irak est enfin publié.
Des députés britanniques ont l'intention de lancer des poursuites judiciaires à l'encontre de l'ex-premier ministre du pays Tony Blair.
et promet d'être sévère
Bientôt le tour de Sarkozy pour la Libye et Hollande pour la Syrie.
Plus de 170.000 morts civils en Irak: Blair exprime sa "peine" et ses "excuses"
Qu'est-ce qu'on fait si l'on est coupable de quelque 170.000 morts? Demandez-le à Tony Blair! Une fois ça vous arrive, il faut présenter ses excuses!
Suite aux révélations de John Chilcot sur l'implication du Royaume-Uni dans la guerre en Irak en 2003, l 'ancien premier ministre britannique Tony Blair a daigné exprimer sa "peine", ses "regrets" et ses "excuses"… Mais sont-ils utiles pour quelque 170.000 civils violemment tués en raison de ses décisions qu'il regrette aujourd'hui?
Le Royaume-Uni n'avait pas d'option de suspendre l'invasion en Irak et Tony Blair dit avoir pris cette décision avec le cœur lourd. La décision qui a coûté la vie à entre 160.400 et 179.312 civils documentés, alors qu'au total le nombre des morts, les combattants inclus, est estimé à 251.000.
Et une douzaine d'années plus tard, M. Blair exprime ses regrets.
"C'était la décision la plus difficile que j'ai jamais prise, je l'ai prise de bonne foi. J'en endosse l'entière responsabilité. J'exprime ma peine, mes regrets et mes excuses", a déclaré l'ex-chef du gouvernement britannique lors d'une conférence de presse à Londres.
Guerre en Irak : l'ancien premier ministre Tony Blair s'exprime sur la rapport Chilcot.
Ce ne sont pas des excuses ! Il se justifie en sortant de nouveaux mensonges.
Il était important que les Etats-Unis ne battent pas seuls sur le sol irakien contre la terreur, a ajouté M. Blair. Est-il donc là la raison de l'"impossibilité" d'ajourner l'invasion, dans la nécessité de soutenir l'ami au besoin en volant les vies à centaines de milliers de personnes…

La commission dirigée par l'ancien vice-ministre permanent des Affaires intérieures du Royaume-Uni John Chilcot, étudie la légalité des ordres sur la participation à l'invasion de l'Irak. Les dernières audiences publiques ont eu lieu en 2011, cependant, la publication des résultats a à plusieurs reprises été reportée depuis lors.
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L'ex-premier ministre britannique s'est en outre excusé pour les erreurs commises lors de cette guerre.
L'intervention des forces armées des Etats-Unis et de leurs alliés en 2003 est une des causes principales de l'émergence de l'Etat islamique, a reconnu l'ex-premier ministre britannique Tony Blair lors d'une interview accordée à la chaîne américaine CNN.
"Je crois qu'il y a une partie de vérité dans cela. Sans aucun doute, vous ne pouvez pas dire que ceux qui ont renversé Saddam Hussein en 2003 ne sont pas responsables de la situation en 2015", a-t-il fait savoir en répondant à la question d'un journaliste lui demandant si l'intervention US en Irak était "la cause principale" de l'émergence du groupe extrémiste.
Dans le même temps, Tony Blair s'est excusé pour les erreurs commises dans cette guerre.
"Je demande pardon pour les fausses informations des services de renseignement. Je demande aussi pardon pour certaines erreurs commises lors de la planification et les erreurs concernant les conséquences possibles du changement du régime", a-t-il souligné.
Il est à noter qu'une des raisons de la démission de Tony Blair en 2007 a été la chute de sa cote de popularité, une des causes étant le mécontentement des Britanniques en raison de la participation du pays à la guerre en Irak.
La coalition occidentale a déclenché la guerre en Irak en alléguant la possession d'armes de destruction massive par le président irakien de l'époque Saddam Hussein, selon les services de renseignement occidentaux. Or, il s'est avéré par la suite que l'Irak ne détenait pas de telles armes, ce qui a contribué à la propagation de l'idée selon laquelle Tony Blair et George Bush avaient avancé de faux arguments afin de justifier l'intervention militaire en Irak.
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Suite aux révélations de John Chilcot sur l'implication de Tony Blair dans la guerre en Irak, découvrez un entretien à Sputnik de Janice Procter, dont le fils Michael Trench a été l'un des plus jeunes soldats britanniques à mourir en Irak quand il a été tué à 18 ans en 2007. La mère dénonce "une nouvelle version plus longue avec plus de mensonges".
Un rapport de 150 pages sur l'implication de Tony Blair dans la guerre en Irak
La décision du Royaume-Uni et de son Premier ministre de l'époque Tony Blair d'entrer en guerre en Irak en 2003 aux côtés des Etats-Unis a été fondée sur une base légale "loin d'être acceptable", lit-on dans le rapport sur l'engagement controversé du Royaume-Uni en Irak publié mercredi.
Découvrez l'entretien à Sputnik de la mère du plus jeune soldat britannique à mourir en Irak Janice Procter:
"Je me sens inquiète [au sujet du rapport], mais qu'est-ce que j'ai pu apprendre d'un document de 150 pages en deux heures?
Intervention britannique en Irak: les principaux points du rapport Chilcot
"J'ai pensé, ça y est, nous allons enfin obtenir des réponses et je pourrai enfin enterrer les démons et la mort de mon fils, mais cela ne s'est pas passé ainsi. Je n'attends rien de plus qu'une nouvelle version plus longue avec plus de mensonges".
"Comment dites-vous +je suis désolé+ aux morts? Comment dites-vous +désolé+ à un parent? Si c'était une guerre légale, pourquoi y a-t-il eu du retard, pourquoi les déclarations ont-elles été modifiées?"
"Je suis fière de mon fils qui a porté son uniforme et qui a lutté pour la reine et le pays, mais ce rapport ne redonnera pas la vie à mon fils, il ne restituera pas les 178 autres vies non plus".
"Nous sommes toujours des familles en deuil, le retard de ce rapport a prolongé la douleur à laquelle nous sommes confrontés chaque jour".
"J'accuse Tony Blair de la mort de mon fils. Tony Blair les a envoyés, Tony Blair a réalisé les accords et il a envoyé nos enfants à la boucherie".
"La seule façon pour moi de tourner la page de la mort de mon fils, c'est que justice soit faite. Je comprends que l'enquête Chilcot ne soit pas un tribunal, mais je pense qu'il doit à ces 179 vies un peu de justice".
"Mon fils voulait porter cet uniforme et en être fier, il voulait faire son travail, mais dans une guerre juste, pas une guerre illégale".
"Nous aurions pu accepter beaucoup de choses si la guerre avait été légale, qu'ils soient morts pour la reine et le pays, qu'ils soient morts en héros, mais tant de choses ne sont pas légales, les revendications des armes de destruction massive, le manque d'équipement. Ce à quoi nous sommes confrontés, c'est qu'il n'y a personne pour répondre aux questions et personne pour nous dévoiler la vérité".
"Les mensonges ne font que rendre nos vies plus dures".
"La mort d'un enfant est un très long chemin. Je ne dirais pas que nos enfants sont oubliés… Ils sont nos enfants et l'amour d'une mère va bien au-delà de la tombe ".
"Je suis forte, mais j'ai dû l'être. J'ai appris à travers l'histoire et la perte de mon fils que je dois vivre avec".
"Si les enfants de Tony Blair avaient été envoyés au front comme nos enfants, aurait-il dû mener le même combat que nous et attendre aussi longtemps ce rapport? Je ne le pense pas. Pourquoi y-a-t-il une règle pour nous et une règle pour lui? Qu'est-ce qui le met au-dessus de la loi?"
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Protestations contre Tony Blair suite aux rapports sur l'Irak et Daech