++30/06 - VIOLENCES POLICIÈRES
LORS DES MANIFESTATIONS.
Enfin des citoyens dénoncent et se regroupent intelligemment pour mettre fin à cette dictature.
Le maintien de l’ordre a pris en France un tour dangereux pour les libertés publiques et le droit de manifester. Animée par Reporterre, une Mission civile d’information a mené une enquête approfondie sur les dérives de l’action policière depuis le début des manifestations contre la loi travail. En voici le rapport. Il témoigne d’une dérive dangereuse pour la démocratie.
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Hervé Kempf |
Hervé Kempf, né en 1957 à Amiens, est un journaliste et écrivain français. Ancien journaliste de "Courrier international", "La Recherche et du Monde", il est l'actuel rédacteur en chef de "Reporterre".
Dix recommandations pour des manifestations sans violences
1 – L’interdiction de l’usage des lanceurs de balles de défense (LBD) doit être édictée en France, comme elle l’est dans d’autres pays, à commencer par notre voisin allemand.
2 – L’interdiction absolue des tirs tendus de grenade doit être impérativement rappelée aux membres des forces de l’ordre par l’autorité responsable, qui doit veiller à ce que ces consignes soient strictement respectées par les unités engagées.
3 – L’utilisation des grenades dites de « désencerclement » doit être interdite, ou à tout le moins très strictement limitée à des usages prévus par la définition de cette arme de dégagement d’une unité en difficulté.
4 – L’emploi des Compagnies d’intervention devrait être recadré. Il apparaît en effet que leur action sur le terrain conduit à de nombreux actes incontrôlés et dangereux.
5 – L’emploi de policiers en civil devrait être strictement limité. L’emploi de policiers en civil sans signe visible d’identification de leur qualité devrait être interdit.
6 - Une étude sur l’application des principes de « désescalade » en situation de maintien de l’ordre doit être menée auprès des autorités d’autres pays qui les pratiquent.
7 - Les personnes assurant des fonctions de secouristes au sein de manifestations ne doivent pas être privées de leur matériel de premiers soins ni être la cible d’attaques, de menaces ou de pressions lors des actions de maintien de l’ordre.
8 – Le respect impératif par les policiers et les gendarmes de la liberté des journalistes d’observer les manifestations et autres mouvements sociaux doit être assuré.
9 - Des études doivent être entreprises par des organismes indépendants sur les effets sanitaires de l’inhalation et de l’exposition cutanée des produits lacrymogènes, et autres composés chimiques utilisés dans les actions de maintien de l’ordre.
10 – Une étude par un organisme indépendant du ministère de l’Intérieur doit être menée sur la composition exacte des gaz et produits chimiques utilisés dans les grenades lacrymogènes. La composition du contenu de ces grenades doit être rendue publique.
J'ai été fortement gazée depuis le 14 juin et j'ai toujours des vertiges et ne peux pratiquement rien manger sans vomir. Ne parlons pas des yeux et des douleurs au poumon....
L'article complet ici :
https://reporterre.net/Violences-policieres-le-rapport-qui-dit-les-faits
https://reporterre.net/Violences-policieres-le-rapport-qui-dit-les-faits
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Les violences ? « Une volonté politique que ça dégénère »
"Quand le pouvoir décide de mettre des choses en place, comme sur les deux dernières manifestations contre le projet de loi travail, tout se passe bien"
"Alors qu’on nous abreuve de chiffres sur les bris de vitrines, les regroupements armés... il existe une vraie difficulté à connaître les chiffres des violences commises par les forces de l’ordre pendant ces mobilisations",
"Il faut s'inquiéter de l’absence répétée de matricule sur les policiers, alors que cet élément d’identification est essentiel pour que les citoyens puissent faire valoir leurs droits en cas de violence".
"Les forces de l’ordre ont détruit du matériel, exigé des photographes qu’ils vident leurs cartes mémoires... Des choses qu’on n’a jamais connues. "
Mercredi 29 juin, Reporterre présentait son rapport sur les violences policières à l’Assemblée nationale. Députés, représentants syndicaux de policiers, de journalistes, de magistrats et de salariés se sont succédé au micro pour dénoncer un durcissement intolérable du maintien de l’ordre et une atteinte au droit de manifester.
"On est en train d’assister, et c’est peut-être ça le plus grave, à un changement de doctrine dans le maintien de l’ordre dans notre pays" Le constat, alarmant, est dressé par Noël Mamère, député (non inscrit) de Gironde. Il a été largement partagé par tous les témoins – représentants de syndicats de journalistes, de policiers, de salariés, personnalités politiques et membres de la société civile – présents à l’Assemblée nationale, mercredi 29 juin, pour la présentation à la presse du Rapport d’information sur les actions de maintien de l’ordre menées depuis le début des manifestations d’opposition à la loi travail réalisé par Reporterre.
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